Nous dominions le monde : Le livre de Vincent Villeminot

Dire que je l’attendais ce roman serait un euphe#769;misme. Pourtant quand je l'ai eu en mains, j’ai eu comme un moment d’hésitation : va-t-il être à la hauteur de mon attente ? Puis, j’ai ouvert et je me suis laissée emporter par les mots de Vincent Villeminot. J’ai pris des notes, beaucoup au début. J’ai tracé une timeline (les Membres du Syndicat de l’Ile savent ma passion pour les chronologies). J’aurais pu aussi faire une carte géographique pour suivre les mouvements des troupes ; après tout, on suit une guerre. Mais finalement, mes notes se sont espacées. Vincent Villeminot sait conter ses histoires. Que ce soit sur le temps court ou sur le temps long, jamais, il ne nous perd. Au mieux, j’ai note#769; mes intuitions, mes suppositions. L’auteur mêle personnages, luttes historiques et êtres totalement mythiques avec une maitrise qui a bien failli me faire chercher si un étrange peuple millénaire européen n'avait pas échappé à ma mémoire. La création de ce peuple (Ifes et Ifs), de ses rites, de sa Loi est une vraie réussite. Ce roman c’est l’aventure haletante que vit Natacha mais la de#769;coupe des grandes parties nous laisse le temps du questionnement. On s’interroge sur notre place d’humain, sur notre empreinte sur le monde, sur le rôle que l’on veut avoir dans son Histoire. J’ai particulièrement apprécié les relations entre les personnages. On sort des standards fille/garçon, histoire d’amour... Bien évidemment, il y a de l’amour dans cette histoire mais pas au sens du couple. Ce roman raconte l'importance de l’amour, de l’acceptation de l’autre, fut-il différent. Truc amusant (après coup !) : l’arrivée du mot FIN alors qu’il me reste une grosse centaine de pages avant d’atteindre la 4ème de couverture, je ne m'y attendais pas du tout ! J’ai eu un moment sueur froide avant de comprendre que non, il ne me manquait rien, que l’auteur ne s’était pas lancé dans des remerciements diluviens... Au contraire, Vincent Villeminot nous offrait le récit inclus dans le récit. Merci à Vincent Villeminot d’écrire et au Dude d’éditer de tels livres.