Quelqu'un derrière les murs : Le livre de Zygmunt Miloszewski

« Plus tard, lorsque tout fut terminé, la police, les experts psychiatres et les journalistes qualifièrent les faits qui s’étaient déroulés dans notre immeuble d’hystérie collective. » L’ambiance de ce roman est éclairée de la lumière si particulière des scialytiques. Ambiance qui absorbe, qui dilue. L’auteur dont j’avais adoré ses trois premiers thrillers m’avait conquis, ainsi que dans ses romans d’aventure, reviens ici avec un récit horrifique particulièrement réussi. Tout un bâtiment devient le terrain de jeu de la peur, de l’angoisse, où les personnages luttent pour s’en sortir, pour ne pas laisser leur santé mentale se nécroser. C’est grandiose, oppressant, anxiogène. L’auteur maitrise avec brio son sujet pour que le lecteur soit harponné et ne lâche sa prise que dans le final, qui est grandiose. Coup de cœur pour moi Merci aux Editions Fleuve Noir et Netgalley pour cette lecture

Vous n'êtes pas prêt à découvrir l'univers oppressant de Miloszewski, où l'angoisse suinte des murs. Ce roman, difficile à classer, oscille entre thriller, horreur et critique sociale, à l'image des grands textes de Stephen King ou de Boulgakov. Tout commence avec Agnieszka et Robert, jeunes mariés fraîchement arrivés à Varsovie. Leur nouvel immeuble à Bródno, austère et impersonnel, est censé être le point de départ d'une vie meilleure. Mais dès le premier jour, la réalité dérape : un homme sans tête gît dans l'ascenseur. La peur s'installe et la normalité vacille. Les événements s'enchaînent, tissant un voile de mystère et de paranoïa autour de l'immeuble, jusqu'à ce qu'il devienne une prison inextricable pour ses habitants. En effet, une atmosphère étrange s'installe, amplifiée par l'irruption d'un élément fantastique : une barrière invisible empêche toute sortie, enfermant inexorablement les résidents dans ce huis clos inquiétant. Les différents personnages vont tenter d'affronter l'horreur : Agnieszka et son mari, Wiktor, un journaliste alcoolique rattrapé par ses démons intérieurs, et Kamil, un jeune homme en rupture avec la société. Ils se heurteront à une force obscure, indéfinissable, qui les pousse à questionner la nature même de leur réalité. Le talent de l'auteur réside dans sa capacité à instaurer une tension insidieuse, à saisir l'essence d'un immeuble blafard, hanté par bien plus que des spectres : une allégorie glaçante des peurs collectives et des fantômes de l'histoire polonaise. Son style brut, percutant et rythmé rend hommage aux maîtres du genre tout en affirmant sa propre identité.Ce récit déconcertant et terrifiant nous entraîne dans un monde fascinant, où l'effroi et la fascination se côtoient constamment. Un roman captivant, à la frontière du rêve et du cauchemar. Bonne lecture !

Autant le dire tout de suite, je me suis fait très peur avec ce roman... Pas peur dans le sens "Mon Dieu, que c'est terrifiant" (quoique...) Mais dans le sens de "Ca va décoller quand"? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il faut s'armer de patience pour que quelque chose se mette enfin en place. Par contre, une fois que c'est lancé, on arrête plus l'auteur. On entre par palier dans une tension de plus en plus prenante. On stresse pour les personnages, on a du mal à voir où on nous emmène et on en redemande. Si vous avez été rebuté par les longueurs du début, réessayez parce qu'après cette entrée en matière, on est aux bords de l'implosion.

Disons-le tout de suite, ce livre n’était pas fait pour moi, ou je n’étais pas fait pour lui ; bref, on ne s’est pas trouvé. Pourtant, j’en attendais beaucoup avec le résumé et j’avais hâte de le lire. On y parlait d’un immeuble avec des habitants menacés par des hallucinations et une malédiction et qui ne pourrait plus en sortir. Je m’imaginais un réel huis clos dans l’immeuble avec beaucoup de tension et de l’horrifique. Et pour le coup, j’ai été déçu. Avant d’en arriver un peu là, il y a des longueurs et encore des longueurs, beaucoup trop pour moi, et ça dès le début, rien qu’avec le trajet et l’emménagement de Robert et Agnieszka. Je me suis accroché pourtant, mais l’action et le suspense sont beaucoup trop dilués pour m’avoir happé et emmené totalement dans le côté horreur ou frissons tant attendu. Je fais tout de même une chronique, même si celle-ci semble négative, car il n’y a pas de raison d’en faire que des positives, et que je n’ai pas détesté non plus le livre pour autant. J’ai aimé l’alternance de points de vue des personnages qui donne justement un peu de rythme à l’histoire et certaines scènes sont très réussies et font un peu froid dans le dos (mais encore une fois, trop disparate). J’ai vu une fois mon avis terminé que certains avaient adoré, et tant mieux, je ne souhaite aucun mal à ce livre ou à l’auteur, on n’était juste pas compatible. Cela arrive forcément quand on lit autant de livres que moi. N’hésitez pas à vous faire votre propre avis.