Shades of magic : Le livre de V. E. Schwab

Ce livre m'aura réconciliée avec V.E. Schwab ! Quatre Londres se superposent : le gris, le rouge, le blanc et le noir. Certains rares magiciens peuvent passer de l'un à l'autre, comme Kell, ce qui leur confère un statut privilégié, mais leur donne des règles strictes : rien d'autre ne doit traverser avec eux que les lettres des souverains. Cela vise à protéger les mondes les uns des autres, en empêchant la magie de se propager dans l'instabilité. Une mystérieuse pierre noire et une voleuse grimée en homme ne voient pas les choses de cette manière ! J'ai beaucoup aimé découvrir ce(s) nouveau(x) monde(s) magique(s), et je lirai la suite, même si j'ai un peu peur d'être déçue par l'histoire !

Une plongée dans les abysses de plusieurs Londres qui s'entremêlent et s'ignorent. Sans spoilers : Shades of Magic est un court récit d'aventures où les séquences s'enchaînent à toute vitesse. Pas le temps de respirer, il faut vite partir sur la prochaine scène d'action. Est-ce une critique ? Oui et non. L'histoire ne cherche pas à se complexifier plus que nécessaire ce qui est à la fois positif et décevant. J'aurais aimé en apprendre plus, voir plus de scènes posées où la politique entre les mondes est abordée. Le système de magie est intéressant mais les antagonistes sont trop simplistes dans leurs motivations. Kell et Lila auraient mérité 300 pages supplémentaires pour développer leur relation de chat et de souris. Avec spoilers : L'intrigue est simple : une pierre qui n'a rien à faire dans un Londres doit être ramenée à son point d'origine. Ce tome 1 peut se lire seul mais on sent tous les indices pour la suite. À mon sens, il s'agit d'une introduction et je l'ai sentie ainsi. J'ai le pressentiment que les trois livres peuvent n'en faire qu'un en revoyant la mise en page. Rhy et Kell n'ont qu'une scène ensemble avant que le premier ne manque de se faire tuer. On voit à peine le roi et la reine... Au final, la relation de Lila à Barron est plus développée. L'histoire est bien mais ça va vraiment trop vite. Il se passe maximum deux jours dans le récit, Kell a dû perdre dix litres de sang dans ce lapse de temps et, par conséquence, je ne comprends pas pourquoi tout le monde le recherche. En bref : Un récit que je catégorise en young-adult par son survol de certains thèmes et la rapidité de l'intrigue. Le rythme est ultra rapide et contente les envies d'aventure pour une après-midi de lecture sans prise de tête.

Petit à petit je me familiarise avec les oeuvres de Victoria E. Schwab. Après Gallant et mon coup de coeur pour La vie invisible d’Addie Larue, j’ai décidé de me lancer dans la trilogie Shades of Magic. J’en avais entendu beaucoup de bien, et même si je lis moins de fantasy depuis quelques années, je me sens toujours attiré par ce genre littéraire. L’histoire débute avec Kell, un magicien, ou plutôt un Antari. Il est l’un des derniers de sa lignée à pouvoir voyager à travers les quatre mondes parallèles existants, à savoir : le Londres rouge, le Londres blanc, le Londres gris et le Londres noir. Au service de la famille royale du Londres rouge, là où la magie est omniprésente, Kell remplit diverses missions dont certaines plus personnelles comme la contrebande d’artefacts, ce que le prince Rhy, qu’il considère et aime comme son frère, lui déconseille fortement. Lorsqu’il entre en possession d’une mystérieuse pierre provenant du Londres noir, un monde banni car consumé par la magie, Kell cherche à s’en débarrasser à tout prix pour préserver la stabilité des mondes. Mais c’était sans compter sur Lila, une voleuse du monde gris, qui lui subtilise la pierre et met en péril tous les plans de Kell… Une nouvelle fois, Victoria E. Schwab a su me séduire avec un univers original et des personnages marquants. D’abord, Kell. Un peu espiègle mais doté d’un sens moral auquel il ne déroge pas, je me suis beaucoup attaché à lui. Il est loin d’être naïf et sait tirer son épingle du jeu dans une vie qui ne l’a pas épargné. Sa relation avec son frère d’adoption, Rhy, est particulièrement touchante. Ils s’aiment comme des frères de sang malgré leurs origines différentes. Ensuite, Lila. Quelle héroïne ! Venue du monde gris dépourvu de magie, elle se montre courageuse et futée pour survivre, et la loyauté qu’elle développe envers Kell est tout à son honneur. Son rêve de voyage, d’évasion, ne la quitte pas malgré tout ce qu’elle endure, c’est un point qui m’a plu. Ensemble, ils forment un duo qu’on prend plaisir à suivre. Côté univers, j’ai beaucoup aimé cette idée des quatre Londres, chacun avec ses caractéristiques propres et sa géographie repensée. Les méchants sont aussi bien travaillés. Que ce soit les jumeaux Dane, effrayants par leur cruauté, leur soif de pouvoir et de contrôle, ou Holland, au passé plus tragique qui explique ses motivations, ils représentent tous une forte menace face à laquelle on tremble et s’inquiète pour nos héros. La fin est comme je les aime : elle conclut de nombreuses intrigues tissées au cours du roman tout en teasant les prochaines à venir. Si je devais mentionner un bémol, c’est que je n’ai pas retrouvé le charme du style d’écriture de Victoria E. Schwab ici. C’est peut-être dû à la traduction, mais sa plume m’a moins emporté que dans La vie invisible d’Addie Larue. Un excellent début de trilogie qui ne se contente pas de poser les bases d’un univers mais propose sa propre histoire et constitue en lui-même un roman passionnant à suivre. Je retournerai avec plaisir dans ces quatre mondes avec le tome 2.

Dès les premières pages, j'ai su que ça allait me plaire. Des mondes parallèles, tous reliés par Londres, certains avec de la magie, d'autres non, et un sorcier mystérieux dans tout ça. Bref, j'étais dans le bon livre! J'ai trouvé l'univers bien construit. Il est assez complexe, entre la magie présente ou non dans certains Londres, d'autres détruits ou en désolation. Mais aussi les différents sorts et les personnages. Mais l'autrice n'hésite pas à se répéter, et en reformulant. J'ai pu assimiler tout ça plus facilement. La plume est aussi très fluide, j'ai été surprise de le dévorer en quelques jours. Les chapitres sont longs. Mais ils sont divisés en plusieurs parties. J'ai trouvé que ça allégeait la lecture et ça rendait la coupure plus facile! J'ai beaucoup aimé nos deux héros. Kell est assez mystérieux, il garde aucun souvenir de sa vie avant le palais, et j'avoue que ça m'intrigue. Et j'espère qu'on aura des réponses dans la suite. Il a aussi l'air un peu bougon, mais c'est ce qui fait son charme. Et j'adore aussi l'idée de son manteau qui change d'apparence selon les envies et les besoins de son propriétaire (les choix semblent limités mais vastes). J'ai trouvé Lila assez attachante, elle tente de survivre tant bien que mal. Elle est assez intrigante aussi, notamment sur certains détails de son physique (je n'en dis pas plus). J'ai aussi été intriguée par Holland. Il est issu du Londres blanc, et est réduit dans une sorte d'esclavage par les deux souverains. Mais c'est difficile de ne pas avoir un peu de sympathie pour lui. J'ai aussi beaucoup aimé découvrir les différents Londres. Il y en a trois: Le Londres rouge, celui de Kell, plein de magie. Où même en être pourvu ou non, est signe de pouvoir et donne une place dans l'échelle sociale. Le Londres gris, celui de Lila et le nôtre par la même occasion, dépourvu de magie. Il y en a eu, mais ses habitants l'ont oublié. Même si certains veulent encore y croire. Le Londres blanc, avec une magie si minime que ceux qui peuvent en profiter sont plus souvent tuer par ceux qui en veulent aussi. Et où l'accès au trône est généralement source de tueries. Le Londres noir, celui corrompu par la magie. Et qui a été banni en quelques sortes. Plus possible d'y accéder pour qui que ce soit. Ce tome est plutôt une introduction à l'univers. Il se passe des choses, mais l'autrice est plus dans l'idée de nous faire comprendre l'univers. C'est pas plus mal. C'est un coup de cœur, et je pense que V.E. Schwab va s'inscrire parmi mes auteurs et autrices préférés. J'aime vraiment sa plume et les univers qu'elle écrit.