Six versions - Tome 1 Les orphelins du Mont Scarlow : Le livre de Matt Wesolowski

Vous cherchez un livre original et qui sort du lot ? Découvrez la série « six versions » en commençant par ce premier tome (qui vous donnera envie de lire les suivants !) Ce livre a vivement suscité l'intérêt lorsque je l'ai présenté en story, et vous avez bien raison de vous y intéresser car c'est un livre qui vaut le détour !! Six Versions est un podcast, animé par Scott King, dans lequel on revient durant 6 semaines et en faisant intervenir 6 témoins pour témoigner des faits et tenter de résoudre l'énigme. 6 versions d'une même histoire. Mais qui est vraiment le coupable ? Dans « Les orphelins du Mont Scarclaw », un adolescent a été retrouvé mort un an après sa disparition. Un fait divers vieux de 20 ans, une affaire jamais résolue. Je ne sais pas si je qualifierai ce livre de thriller, mais ce que je peux dire c'est qu'il plaira certainement aux amateurs de cold case, de true crime (et aux autres!). Les dialogues sont dynamiques et réalistes, on croit en cette affaire que l'on découvre au fur et à mesure, avec différents éléments, et l'on se prend au jeu à démêler le vrai du faux et à établir des théories. Ce n'est pas un livre qui va à 100 à l'heure, mais il m'a totalement embarqué grâce à son ambiance mystérieuse et oppressante, mais aussi par le suspens qui est maintenu jusqu'au bout. Je n'avais pas envie de lâcher le récit, j'étais à fond dedans ! Il se lit comme on écoute un podcast, c'est prenant ! Comme vous l'aurez compris, chaque tome de cette série peut se lire indépendamment puisque on se focalise sur une histoire par tome. Pour ma part, j'ai vraiment hâte de poursuivre cette série

En 1996, Tom Jeffries, un adolescent qui séjournait dans un centre de vacances du Nord de l'Angleterre, disparaît en pleine nuit. Son corps est retrouvé dans les marécages un an plus tard, mais le mystère de sa mort demeure : accident ? meurtre ? à moins que ce ne soit l'oeuvre de la Bête, cette créature arachnéenne que d'aucuns auraient aperçue dans la montagne ? Vingt ans plus tard, Scott King, animateur d'un podcast à l'audience confidentielle, rouvre ce dossier classé et décide d'interroger tous ceux qui étaient présents au moment du drame. J'ai beaucoup aimé la forme, très originale, de ce roman : conçu comme la retranscription d'un podcast, il se compose essentiellement d'échanges entre Scott King et les différents protagonistes, qui racontent chacun leur version de l'histoire. Peu à peu, les faits se précisent, jusqu'à un final épatant -mais qui, après coup, ne répond pas à toutes les questions. Qu'importe ! Le récit est prenant, la narration est savamment maîtrisée, et c'est un véritable plaisir de lecture, que je renouvellerai avec le volume 2 de cette série "Six versions" de Matt Wesolowski.

Suggestion d’achat de mon libraire pour mon ado de fils amateur de polars. Il n’a pas adhéré et c’est un abandon pour lui. Je m’en saisis, alléchée par la quatrième de couverture. J’ai eu pour ma part un petit peu de mal à m’installer dans ce roman, déconcertée par les différentes « voix » que l’on y entend et dont on ne connait l’identité qu’après coup. Adaptation faite, le livre se dévore. En six parties, chacune consacrée à l’écoute d’un podcast, on découvre l’interview menée par un certain Scott King des différents témoins d’une affaire criminelle non résolue et ayant défrayée la chronique. Ici, il s’agît de la mort d’un jeune adolescent de 15 ans, Tom Jeffries, retrouvé mort noyé dans le marais du mont Scarclaw plus d’un an après les faits. Partis en excursion avec quatre de ses amis et sous la tutelle de deux adultes dans cette partie peu hospitalière de la montagne, Tom Jeffries connaissait pourtant bien les lieux et semblait parfaitement intégré au petit groupe qui l’accompagnait. Scott King pour le montage de son émission souhaite revenir - plus de 20 après la macabre découverte - sur les rapports qui unissaient les adolescents et sur l’alchimie particulière à l’œuvre dans le groupe. Les masques tombent au fur et à mesure et les personnalités se dévoilent petit à petit. Dommage que l’action, elle, soit si délayée. J’aurais bien apprécié un petit peu plus de rythme et de rebondissements. Surfant avec le fantastique, ce polar à la structure originale bien maîtrisée tourne autour d’une analyse psychologique passionnante de l’individu au sein d’un groupe et des pressions diverses à l’œuvre dans ce mécanisme. C’est certainement ce côté très fouillé de la psychologie des différents personnages qui aura rebuté mon ado, plus amateur de rebondissements et d’actions. En conclusion pour moi, un bon moment de lecture que ce polar accessible dès la fin du collège.

Signalons d’abord que chacun des volumes de cette série – prévue en six volumes, sans doute pour boucler la boucle : six volumes de Six versions, avec six épisodes centrés autour de six acteurs des six affaires en question… – semble être consacré à une affaire différente, mais avec ce même dispositif en six épisodes, avec six principaux témoins de chacune des affaires. Un dispositif somme toute innovant, ce qui excite naturellement la curiosité. Mais seul le volume 1 fait partie de la sélection du prix, nous nous concentrerons donc sur celui-ci, Les Orphelins du Mont Scarclaw. Dans une région assez inhospitalière, ou, du moins, assez sauvage de l’Écosse, un jeune homme a disparu, avant d’être retrouvé, mort, un an plus tard, dans un marécage. On imagine bien que, l’affaire étant restée non élucidée, cela a naturellement suscité de nombreux commérages, des accusations ont fusé, des « coupables parfaits » ont été pointés du doigt. Il est facile d’imaginer, sur certaines affaires emblématiques, comment une telle contre-enquête, vingt ans plus tard, pourrait rencontrer son public… L’histoire est construite, efficace, les fils des témoignages s’entrelacent intelligemment. Bref, tout est réuni… Et l’auteur, inexorablement, nous emmène vers un retournement de situation assez brillant. Tout va donc bien. Mais, en fait, non. Ou, plus précisément, si, sur le fond, ce roman est tout à fait réussi et l’histoire bien ficelée, c’est sur la forme que j’ai des réticences. Et, d’une certaine façon, ce qui devait être la force de ce livre, avec ce dispositif inédit, lui donne aussi ce qui pour moi est une faiblesse irréductible. Cette construction en épisodes radiophoniques de nature a être réunis en un podcast amène à passer de façon permanente d’un personnage à un autre, d’un témoignage au suivant. Il n’est pas rare que, sur deux pages, on ait deux, voire trois acteurs amenés à s’exprimer. Le passage d’un personnage à un autre étant marqué par un changement de police. Or j’apprécie d’avoir le temps de « m’installer » avec chaque personnage. Et là, il n’y a jamais moyen, le « montage » le rend impossible. Vous êtes sans cesse baladés de l’un à l’autre. Alors, évidemment, cela donne beaucoup de rythme à l’ensemble – on pourrait même dire que c’est trépidant ! Mais, précisément, c’est trop pour moi. J’ai parfaitement conscience que cette critique est éminemment personnelle. De nombreux lecteurs et lectrices trouveront sans doute qu’en menant ainsi cette enquête tambour battant permet de maintenir le suspense à un niveau élevé. Mais cela ne m’a néanmoins pas empêché de m’interroger et de me faire une idée des culpabilités relativement tôt… je n’ai donc conservé que l’inconvénient du côté speed instillé par ce montage… Bref, autant le fond m’a convaincu, autant la forme n’est pas mon kif…