Sors de ce corps, William ! : Le livre de David Safier

C’est fou, c’est invraisemblable et c’est un délice à lire! À l’instar de Maudit karma, j’ai eu grand plaisir à embarquer dans une histoire tout à fait abracadabrante où l’héroïne, Rosa, se retrouve projetée dans le passé et, de surcroit, dans la peau de William Shakespeare. Oui, oui, LE William Shakespeare. Pour revenir à son époque, elle doit découvrir ce qu’est le véritable amour. Les situations rocambolesques se succèdent à une vitesse folle. C’est parfois ridicule, parfois rigolo, mais jamais ennuyant. Entrer dans l’univers bigarré de David Safier, c’est accepter de laisser place à l’imagination, à l’enchantement, à l’absurdité, mais aussi une certaine réflexion. Dans ce roman, l’auteur a choisi de mettre en lumière l’importance de s’aimer et d’apprécier l’amitié à sa juste valeur.

David Safier est vraiment un auteur décalé, avec énormément d’humour. J’avais voulu retrouver ça avec « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa » mais sans succès. En tout cas, j’ai toujours aimé les histoires avec voyages dans le temps ou échange de corps / personnalité. Et j’ai adoré, j’ai dévoré le livre, ayant du mal à m’en défaire. Je conseille vraiment ce livre qui est un gros coup de coeur pour moi.

J'avais déjà lu "Maudit karma" du même auteur, très drôle et facile à lire. Celui ci est dans la même veine, avec des aller-retour passé présent très plaisant. J'ai aussi beaucoup apprécié lire les contrastes entre l'héroïne et Shakespeare, de part la différence de genre, de langage et d'époque. Beaucoup d'humour parfois un peu lourdingue.

L’idée de départ était bonne : Rosa vient de se faire balancer par l’amour de sa vie. Elle va voir un magicien tenter l’impossible pour le reconquérir. Ensorcelée par ce dernier, elle se retrouve dans le corps de William Shakespeare … ce qui peut entraîner certaines situations cocasses. Une femme dans un corps d’homme à l’époque Élizabétaine ce n’est pas une cure avérée. J’ai trouvé qu’on avait étiré la sauce. C’est rigolo oui, mais 100 pages de moins auraient suffi. Et la fin ! Tout ça pour ça ! Un peu, pas mal gnangnan selon moi. Bon ce fût un petit moment agréable mais pas transcendant.