Sous leurs pas, les années : Le livre de Camille Bordenet

Grand format

Robert Laffont

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PRIX OUEST- FRANCE - TERRE DE FRANCE
Sélection Prix Jeune Mousquetaire du premier roman
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Un premier roman qui retrace une amitié féminine tourmentée, dans une France de hameaux et de brume, où les émotions ont un goût parfois vertigineux...

Constance doit rentrer dans son bourg natal en Isère ; sa grand-mère s'en est allée. Présentatrice télé à Paris, elle appréhende de retourner d'où elle vient – et de croiser Jess. Cette presque soeur de l'adolescence. Celle qu'elle a quittée, aussi, sans se retourner, à dix-huit ans.
Jess, elle, n'est jamais partie du Valfroid. Elle aime ses lieux-dits brouillardeux, ses paysages rudes et puissants, parcourus à bord de son car scolaire.
Les deux jeunes femmes pourront-elles se retrouver et encore se comprendre ? Ou se sont-elles engagées sur des pentes trop contraires ?
Dans ce premier roman où les émotions deviennent vertigineuses, Camille Bordenet donne la voix à toute une génération et dépeint les contours des campagnes d'aujourd'hui, serrant les rangs à la salle des fêtes, tandis que se profilent les élections municipales.

De (auteur) : Camille Bordenet

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Les libraires et les médias en parlent

J'ai beaucoup aimé... Entre Nicolas Mathieu et Gérard Mordillat mais avec son ton à elle.
Frédérique - Librairie du Tramway
Un roman juste sur la césure entre ville et campagne !

Camille Bordenet signe un roman actuel plein de justesse et de sensibilité sur la ruralité française méprisée qui détient pourtant une richesse propre de solidarité et de simplicité. Elle y oppose la ville, celle de la jet-set méprisante et pleine de fausseté sans pour autant être manichéenne. Elle montre que, derrière le mépris ambiant des deux " camps ", il existe une nécessité : celle de ressouder les deux France pour avancer tous ensemble.

Par la relation complexe entre Jess et Constance, ce récit explore avec tendresse et rugosité la dureté de la vie, ses trahisons et comment les préjugés nous entravent.

A découvrir assurément !|Léo
Librairie Libellule
Une histoire de lieux-dits, de petites rues, de ronds-points et de salles des fêtes. Entremêlées dans les récits de vie de Jess et Constance, Camille Bordenet dépeint deux réalités qui s'entrechoquent : la campagne et la capitale.
Melpomène
Camille Bordenet est journaliste au Monde sur les sujets "Ruralités" depuis dix ans, c'est un premier point important. Le deuxième c'est cette citation de Marie-Hélène Lafon qu'elle met en exergue de son roman et qui dit tout : "(le) pays premier peut être une prison, il peut être un royaume suffisant, une source vive, un trésor. Je ne sais pas bien ou passe la frontière entre la chance et le risque, le partir et le rester, l'attachement ou l'arrachement".

Le pays premier ici c'est le village de Valfroid en Isère, un pays beau et rude, un peu rugueux, aux hivers difficiles. C'est le village natal de Constance et de Jess, deux sœurs de lait, qui ont tout traversé ensemble : l'ennui, l'attente sous l'abribus avec leurs Air Max 90 aux pieds, la musique aussi : Amel Bent, Britney Spears, Diam's, Lorie étaient les stars de leurs adolescence. Mais leurs chemins se sont perdus lorsque Constance est partie faire de grandes études à Paris. Aujourd'hui, elle est journaliste à la télé et a adopté tous les codes parisiens : sa vie est branchée sur 100 000 volts.

Jess, elle, est restée. Elle partage sa vie avec Mick son amour adolescent, elle a une petite fille, elle gagne sa vie comme chauffeuse de car scolaire le matin et comme monitrice auto-école l'après-midi. Avec Mick, ils ont du mal à se loger correctement, les prix des logements ont flambé avec les nouveaux arrivants. Ils hésitent à accepter la proposition de Simone, la grand-mère de Constance, de venir occuper l'étage de sa grande maison. Simone est essentielle dans la vie de Jess, elle s'adorent et passent beaucoup de temps ensemble. Cependant, elles n'évoquent jamais Constance qui prend peu de nouvelles de sa grand-mère et n'en a plus jamais donné à Jess qui a mis beaucoup de temps à s'en remettre. Alors évidemment la mort de Simone et le retour de Constance à Valfroid ne vont pas être simple.

Au delà de cette amitié fusionnelle, c'est le portrait au scalpel d'une France oubliée que nous offre Camille Bordenet. C'est le portrait d'une communauté fière et solidaire, marquée par ses combats, ses victoires mais aussi ses défaites. Une communauté guettée par le danger de la division avec pourtant encore des traditions partagées. Tout est si juste dans ce quotidien que Constance avait totalement mis de côté et qu'il va falloir qu'elle réintègre ... Camille Bordenet s'inscrit dans la digne lignée d'un Nicolas Mathieu et du roman social.|Stéphanie Hanet
Librairie Coiffard
La journaliste du Monde choisit aujourd'hui la littérature pour raconter la France des petits bourgs. Elle réussit à merveille à la confronter à la vision des parisiens. Une très belle histoire d'amitié dans ce premier roman fort réussi, tendre, plein d'humour et de sagacité.
Le Divan
Un petit air de Nicolas Matthieu en Isère ! la toile de fond de ce premier roman décrit avec justesse la réalité de la vie en milieu rural enclavé, aussi bien d'un point de vue économique que pour les relations entre les habitants. Très pertinent.
Le goût des mots

Ça parle de ce qu'on gomme, de ce qu'on tait et de ce qu'on grimme pour intégrer un milieu social qui n'est pas le nôtre quand on devient "rat des villes". Mais ça raconte surtout ce monde loin des projecteurs qui bricole comme il peut une solidarité bancale mais résistante aux affronts de la mondialisation, de l'uberisation, du démantèlement des services publics et du capitalisme vorace.
C'est un texte touchant qui donne à voir et à entendre, qui fait du bruit volontairement autour de ce monde taiseux qui pourrait hurler son agonie mais qui a trop de fierté pour le faire et dont on ne parle quasiment jamais de toute façon.
C'est un texte qui révèle sans détours cette vie chaotique des villages oubliés, un texte habité et incarné.
Au bout de la plume Camille Bordenet sait de quoi elle parle, elle y met sa sincérité et c'est pour cela que ça ne passe jamais du côté de l'indécence, de la caricature ni de la commissération.|Julie
L'Ombre du Vent
Avec sensibilité et sans clichés, Camille Bordenet évoque la ruralité, l'amitié et le temps qui passe dans un récit à la fois intime et universel.
Charles - Librairie Nouvelle & Cie
Constance est née et a grandi dans un petit village isolé au pied des montagnes. À ses dix-huit ans, elle quitte tout pour construire sa carrière à Paris, traçant définitivement un trait sur son amie d'enfance. Lorsqu'elle doit revenir des années plus tard pour l'enterrement de sa grand-mère, elle croise son ancienne amie, encore en colère contre elle après toutes ces années. Comment revenir en arrière lorsque l'on a tout sacrifié pour réussir ? Et comment le pardonner ? Camille Bordenet s'interroge dans ce premier roman ô combien réussi. Là où la campagne est la plus sauvage, les rancœurs ne meurent jamais.
Lucas - Librairie Goulard
La journaliste du monde choisit aujourd'hui la littérature pour raconter la France des petits bourgs. Elle réussit à merveille à la confronter à la vision des parisiens. Une très belle histoire d'amitié dans ce premier roman fort réussi, tendre, plein d'humour et de sagacité.
Le Divan
Dans ce premier roman à l'ambiance rurale, Camille Bordenet nous raconte une histoire d'amitié entre deux jeunes filles. Constance et Jess se connaissent depuis toujours, elles habitent le hamen de Valfroid dans les terres froides de l'Isère. Mais la vie les a séparées : Constance est partie sans un mot faire ses études à Paris et est devenue une animatrice à succès, tandis que Jess est restée et galère entre un job de conductrice de cars scolaires et un autre de monitrice d'auto-école. Mais à la suite du décès de sa grand-mère, Constance est de retour au village. A partir d'une histoire, somme toute banale, l'autrice, journaliste en charge de la rubrique ruralité au Monde, décrit la campagne avec réalisme. C'est là toute la force du roman, nous raconter par de petits détails l'expérience de la vie dans ce territoire isolé. Camille Bordenet connaît sur le bout des doigts les enjeux qui traversent aujourd'hui ces territoires ruraux et les mêle avec brio à cette histoire.
Aurélie - Librairie L'Insomnie
La journaliste du monde choisit aujourd'hui la littérature pour raconter la France des petits bourgs et c'est une réussite ! Histoire de deux amies d'enfance grandis en Isère et qui se retrouvent 20 ans après que l'une soit partie à Paris sans se retourner. Elle réussit à merveille à raconter ces deux France dont les priorités, celles des Parisiens et celles des habitants de ce bourg en Isère, semblent bien éloignés. Un premier roman fort réussi, tendre et plein d'humour et de sagacité.
Valérie - Le Divan

Avis Babelio

Framboize12

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Un premier roman qui me ravit. D'abord cette écriture précise, moqueuse, imagée, politique, poétique, réaliste et réjouissante. Le propos s'intéresse aux rats des champs, les "dejalà" examinés à la loupe par une repentie partie et revenue .. Rien n'est simple ni caricatural. Ca sent le vrai, le vu, l'entendu, le vécu. Mais aussi le rêvé .. La joie et la souffrance s'y entrecroisent. L'intégration, le rejet, le racisme affichent présents Des adaptations seraient nécessaires à l'actualité de la rentabilité. .. Le pouvoir et la condescendance des possédants de culture (et ou) de fric.. Le rire, la solidarité offrent une belle résistance à la résignation et au replis. L'auteure nous raconte les heurs et malheurs de ce bourg de montagne . Les personnages sont très attachants. Il y a du Mordilllat dans ce roman social servi par une tres belle écriture.

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Matatoune

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Découverte lors d’une émission de la Grande Librairie, Camille Bordenet m’avait impressionnée par sa présence et ses réflexions. Découvrir « Sous les pas, les années » devenait une évidence. Et, puis, elle parlait si chaleureusement de Marie-Hélène Lafon, comme d’une guide, que je ne pouvais que la lire. Cette fiction est un premier roman qui dès les premières pages sonne juste ! Jess est conductrice de car scolaire à certaines heures du jour, puis à d’autres, monitrice d’auto-école. Son compagnon est artisan, apprécié de tous, mais pas encore à son compte. Ils sont asphyxiés au niveau budget. Alors, pourquoi pas répondre à la proposition de Simone, la grand-mère de Constance de reprendre le premier étage de sa maison. D’ailleurs, ce serait aussi pour être proche d’elle, car depuis quelque temps, elle oublie quand même beaucoup. Constance lui téléphone de temps en temps, toujours pressée, entre deux émissions. Depuis de nombreuses années, elle anime des débats télévisés et semble avoir oublié d’où elle vient. Sous son maquillage, ça commence à craqueler, son ambition tout autant que son couple avec Solal, théâtreux aux mots ciselés. Et un jour, Jess doit composer le numéro de Constance. Valfroid est le bourg près du Petit-Mollard, un lieu-dit avec deux maisons. « Cul et chemises« , disait Simone pour désigner Constance et Jess durant leur jeunesse ou « Chaussettes dépareillées« . « Les con-vaincus à cols roulés » Évidemment, ça rappelle beaucoup Connemara de Nicolas Mathieu. Seulement, dans Sous les pas, les années, Camille Bordenet est plus incisive, plus précise mais également plus politique. Les gilets jaunes y sont pour beaucoup. La province, ou plutôt les provinciaux ont compris que ces « con-vaincus à cols roulés » ne leur sont plus supérieurs. Ils savent qu’ils ont pour eux des biens bien plus appréciés que la culture parisienne. Mais, surtout, ils ressentent une sorte de légèreté malgré tous les problèmes, comme Jess sait montrer son humeur avec ses chansons ou son attention pour les autres. Ainsi, ils prennent le temps de « prendre langue avec Mme Unetelle ou M. Machin ». Le boulanger est remplacé par « un tombeau à quignons », ouvert 24 h/24. Devant la fracture de l’illettronisme, les Parisiens avaient pensé remettre du service public dans les villages en multipliant les machines – celles des « Paiements de proximité » ou « Votre billet de train près de chez vous ». Seulement, Camille Bordenet sait, par son métier de journaliste, combien le fossé avec lesdites élites s’est détérioré. À travers un permis de conduire à passer, elle continue à nous compter le manque de confiance et même la défiance qui profite à l’extrême droite. « Ceux qui, de projet de loi en proposition, défont, démantèlent, avaient-ils idée des rages qui marinent dans la saumure des poitrines ? Jess voulait lui dire : On ne reconditionne pas les colères comme des MacBook.« En conclusion Les « cahiers de déchéance » qui le soir de l’incendie de Notre-Dame devait être transmis à McKinsey, pour étude, ont été oubliés. La défiance s’est transformée en rupture, confirmée depuis. « Ça fait bien longtemps qu’on n’attend plus rien d’eux. Sinon qu’ils leur foutent la paix. Même ça, c’était visiblement trop leur demander. Il fallait encore qu’on vienne les faire chier avec des sens interdits et des traçabilités. Ce n’était pas seulement leur vitesse qu’on limitait c’était leurs accès. Leurs possibilités, leurs plaisirs, leur retraite, leurs prétentions.« Journaliste au Monde, Camille Bordenet a décrypté la politique intérieure. Avec son premier roman Sous les pas, les années, elle propose une fiction très réussie qui explique la fracture qui existe avec les Français et leurs élites. Son ton sarcastique est plaisant et rend sa lecture très plaisante !

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fifloche

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Nombreux sont les romans qui traitent de chagrins d'amour, plus rares sont ceux qui évoquent les chagrins d'amitié. Celui-ci en fait partie, avec pour cadre un coin paumé de France, où les services publics ferment les uns après les autres, où chacun se débrouille comme il peut pour vivre au mieux. L'histoire entre les 2 amies est très belle, l'abandon progressif des communes rurales est narré de façon très réaliste, avec un ton juste. Les personnages sont très bien esquissés, avec beaucoup de dignité, j'y ai retrouvé des traits de ma campagne profonde. J'ai beaucoup apprécié les piques ironiques concernant les politiques et les parisiens. Par contre, sa fin abrupte m'a surprise et quelque peu déçue, tant elle me semble en totale rupture avec le récit. Ca n'altère pas sa qualité, mais c'est dommage de finir comme ça, presque en laissant l'histoire en plan.

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Pierrequintard

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre (et j’espère que Camille Bordenet en écrira encore beaucoup). Ce roman, c’est l’histoire de deux amies d’enfance dont les parcours se sont séparés au début de leur vie professionnelle, et que la vie amène à se retrouver dans leur pays de jeunesse. C’est aussi l’image d’un milieu rural, de la vie dans les petits bourgs de campagne. Portrait habile des gens, de leur vie, de leurs émotions et de leurs attitudes, en famille ou en assemblées festives ou autres. Ce beau roman évite les clichés merveilleux qui souvent illustrent les histoires de retour au pays. Ce roman m’a étonné par son authenticité dans la description du milieu, des parcours de vie et des sentiments. Écriture claire, précise, agréable, sans emphase qui dès le début du livre attache à l’histoire, à la vie des deux filles, et aussi à ce monde rural qui est ici si bien expliqué. PIERRE.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782221279915
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    288
  • Dimensions
    217 x 137 mm

L'auteur

Camille Bordenet

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20,00 € Grand format 288 pages