Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet suivis de l'Empire Chinois : Le livre de Père Evariste Huc

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" Nul lieu n'est impénétrable pour quiconque est animé d'une foi sincère. " Guidé par ce précepte, le père Evariste Huc (1813-1860) entreprit en 1841 un extraordinaire périple de cinq années à travers la Mongolie et la Chine ? en chariot, en jonque, à dos de mulet, à dos de chameau, sur ses jambes " rarement complaisantes ", et même sur son derrière, seul moyen d'atteindre une vallée glissant du haut d'une montagne glacée. Il fut le premier Français à atteindre Lhassa.

Adoptant le costume, la langue, les usages des contrées traversées, le père Huc affronta ? avec une vigueur et un humour inaltérables ? le sable, la boue, la neige, la glace, les naufrages, les ponts délabrés, les précipices, les brigands, les aubergistes, et les tracas de l'administration... Il brossa à son retour un tableau irremplaçable de la vie quotidienne en Chine.

Ce prodigieux témoignage, véritable roman d'aventures vécues, n'a cessé d'être réédité depuis sa parution. La présente édition réunit pour la première fois dans leur version intégrale les deux volumes des Souvenirs d'un voyage à travers la Tartarie et le Thibet pendant les années 1844, 1845 et 1846 et L'Empire chinois, récit du voyage de retour sous escorte armée.

De (auteur) : Père Evariste Huc

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Expérience de lecture

Avis Babelio

jordiland

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Peu de gens liront ce livre … ou peut-être ceux, comme moi, qui en ont eu connaissance en lisant le livre d'A. David-Neel sur son voyage au Tibet (je n'ai pas le souvenir si elle le cite directement, mais elle doit parler de ceux qui ont réussi avant elle à pénétrer au Tibet). Le titre indique bien en fait qu'il y a 3 livres, ou plutôt 2. Un premier sur le voyage en Tartarie (Mongolie) et Tibet, l'autre sur la Chine, à partir du moment où le missionnaire lazariste est expulsé du Tibet, mais qui est très différent du premier. Toute la partie sur la Tartarie et le Tibet a été très intéressante pour moi, un peu d'ailleurs comme pour le livre d'A David-Neel (le recueil Grand Tibet et vaste Chine), car c'est un récit ponctué d'anecdotes étonnantes et aventures picaresques, découvrant ces peuples hauts en couleur et leurs coutumes. C'est un peu le guide du routard de l'époque, avec la joie d'un style très XIXème. Le reste sur la Chine a été (beaucoup) plus laborieux. le voyage en lui-même représente bien moins d'intérêt, car bien moins immersif. Et il est l'occasion de longs, longs développements sur la société chinoise dans tout ses aspects, et d'une manière un peu trop exhaustive ! Géographie, histoire, langue, littérature, écriture, religions, administration, politique, commerce, monnaie, éducation, justice, médecine, agriculture, et des questions très diverses et moeurs parfois surprenantes : conditions de la femme, la mort, la pauvreté, la porcelaine, la nourriture, le mariage, le suicide, superstitions, l'empereur, etc., etc. … j'en oublie ! Un genre "wikipedia" souvent fastidieux, même si c'est toujours intéressant pour la découverte de ce pays que je connais si peu. J'ai été par exemple intéressé par les germes du communisme dans cette société du milieu du XIXème, issue d'un passé riche et multi-séculaire. J'ai quand même noté plus de 200 citations de passages qui m'ont marqué, d'une manière ou d'une autre, parfois très drôles ou hallucinants ! Il faut savoir que M. Huc (le titre du livre est "Père Huc", mais ces missionnaires se nomment "monsieur") reprend souvent pour ses développement explicatifs, toute la mine d'informations qu'il a trouvé dans les Mélanges Asiatiques d'Abel Rémusat (début XIXème). À noter que le fait que l'auteur soit missionnaire ne conditionne "pas trop" sa vision des pays visités, à part quelques réflexions parfois croustillantes (et qui pourraient choquer le lecteur moderne). Toute personne non croyante peut lire ce livre sans difficulté particulière. Je termine en relatant un passage étonnant, incroyable même (il y en a plusieurs du même acabit !), concernant un animal et une recette de cuisine, dont je n'ai pas retrouvé de trace sur internet … « Fabrication de vinaigre à partir d'un polype marin : Le "tsou-no-dze" est un être qui, à raison de sa bizarre propriété de fabriquer d'excellent vinaigre, mérite une mention particulière. Ce polype est un monstrueux assemblage de membranes charnues et gluantes, de tubes et d'une foule d'appendices informes qui lui donnent un aspect hideux et repoussant ; on dirait une masse inerte et morte. Cependant, quand on la touche, elle se contracte ou se dilate, et se donne des formes diverses. C'est un animal vivant, dont la structure et l'existence ne sont pas plus connues que celles des autres polypes. le tsou-no-dze a été découvert dans la mer Jaune. (…) On place ce polype dans un grand vase rempli d'eau douce à laquelle on ajoute quelques verres d'eau-de-vie. Après vingt ou trente jours, ce liquide se trouve transformé en excellent vinaigre, sans qu'il soit besoin de lui faire subir aucune manipulation, ni d'y ajouter le moindre ingrédient. Ce vinaigre est clair comme de l'eau de roche, d'une grande force et d'un goût très-agréable. »

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Nouvelle, Récit, Portrait
  • EAN
    9782258088788
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Adobe DRM

L'auteur

Père Evariste Huc

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18,99 € Numérique 1184 pages