Tau Zéro : Le livre de Poul Anderson

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Terre. XXIIIe siècle. Cinquante astronautes, hommes et femmes, partent pour un impressionnant voyage : rejoindre l'étoile Beta Virginis, à trente-deux années-lumière de la Terre. À bord du Leonora Christina, ils s'apprêtent à effectuer la plus audacieuse des missions : coloniser une nouvelle planète. Mais leur périple ne se déroulera bien évidemment pas comme prévu, et les emmènera loin, beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Jusqu'aux confins de l'univers – et même au-delà.

" Le récit de science-fiction ultime. " James Blish

" L'un des cent livres de SF les plus importants jamais écrits. " David Pringle

Avec une préface de Jean-Daniel Brèque
et une postface de l'astrophysicien Roland Lehoucq

De (auteur) : Poul Anderson
Traduit par : Jean-Daniel Brèque

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Expérience de lecture

Avis Babelio

AnotherD

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

[masquer]Un roman de science-fiction saisissant, qui m’a happé dès les premières pages. Tau Zéro mêle avec brio une rigueur scientifique impressionnante et une profondeur humaine rare. Même si l’univers repose sur des bases de hard science, l’auteur parvient à rendre la lecture accessible, fluide, et même entraînante. J’ai été particulièrement touché par la psychologie des personnages, et notamment la résilience du protagoniste principal, qui incarne à lui seul l’espoir, la détermination, et le refus de sombrer. Anderson réussit l’exploit de vulgariser des concepts complexes sans jamais ralentir le rythme ni sacrifier l’émotion. Un voyage à la fois dans l’espace, dans le temps, et au cœur de l’humain. À lire absolument.[/masquer]

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Bastien_P

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Vers l’infini et au-delà… C’est l’cas d’le dire. Après Forward et Egan, voilà un troisième auteur dont le roman mérite réellement d’être qualifié de hard-science. Je commence à me faire à l’idée que les “vieux” récits de SF auront toujours les mêmes défauts de l’époque, à savoir des rapports humains rétrogrades – vu d’aujourd’hui -, une psychologie des plus basiques et des louches de sexisme. Heureusement qu’Herbert était là pour relever le niveau avec justesse et progressisme. Avec Tau Zéro, Anderson ne déroge pas à la règle, mais l’audace de son voyage et sa rigueur scientifique parviennent à contrebalancer le point noir mentionné précédemment. D’un côté, le vaisseau, sa source d’énergie ainsi que les lois physiques fondamentales m’ont réellement passionné ; de l’autre, les occupants de l’astronef m’ont quelque peu saoulé. Le vaisseau, donc. Sa destination. Ses systèmes de propulsion. Son voyage inimaginable… Un objectif initial de 36 al vers Beta Virginis, dans la constellation de la Vierge. En vulgarisant un chouilla, le moteur Bussard (ou collecteur Bussard), proposé en 1960 par le physicien éponyme, utilise de larges champs magnétiques pour collecter et compresser l’hydrogène présent dans l’espace, l’amenant à une densité suffisante pour la fusion thermonucléaire. Les gaz éjectés par la fusion servant de propulsion. Ainsi, les capacités d’alimentation et d’accélération du vaisseau sont virtuellement illimitées. Seulement, voilà. Un nuage de poussières galactiques un peu trop dense et indétectable va croiser la route du Leonora Christina, endommageant… ses décélérateurs ! Gloups. Un équipage de 50 êtres humains condamné à accélérer indéfiniment dans l’immensité du cosmos. Vous vous projetez ? Une réparation sera-t-elle envisageable ? En gardant à l’esprit que pour ralentir, il faudra collecter autant de carburant que ce que l’accélération cumulée a nécessité, donc traverser des zones de fortes densités… nébuleuses… puis galaxies… groupes galactiques… amas galactiques… jusqu’aux confins de l’univers. En espérant tomber, finalement, sur un système stellaire accueillant et un monde habitable. Une vitesse tellement élevée qu’il faudra inventer, en cours de route, de nouveaux outils de navigation permettant de corriger les aberrations visuelles générées par le temps relatif du vaisseau. A terme, quelques heures à bord suffiront à voir évoluer les ères géologiques, la vie et la mort des étoiles, la dissipation d’énergie des galaxies croisées en chemin… Jusqu’où cette folie pourra-t-elle se poursuivre ? Le Leonora Christina représente-t-il un danger pour l’univers lui-même ? L’auteur parvient à rendre cette épopée crédible d’un bout à l’autre, jouant avec les forces physiques fondamentales aussi bien qu’avec les théories les plus audacieuses. Je ne crois absolument pas au voyage interstellaire, mais ce récit est tout bonnement passionnant ! Les personnages un peu fades m’empêchent de classer ce roman génial comme un coup de cœur. La folie qui menace de s’emparer de l’équipage, lorsqu’il réalise son sort, est plutôt bien amenée. Toutefois, les amourettes et galipettes successives, comme moyen d’évacuer les tensions et de souder la troupe, m’ont profondément ennuyé. J’ai trouvé cela décalé, déplacé par rapport aux enjeux et au contexte. OK, ils sont destinés à former 25 couples fertiles en vue de coloniser un potentiel nouvel habitat, OK il est important de “tester” plusieurs partenaires avant de s’engager pour la vie. Mais boudiou que ces relations manquent de profondeur, de romantisme, de crédibilité. Comme ce fut déjà le cas avec d’autres auteurs, j’ai eu l’impression de lire les fantasmes d’un geek qui n’a pas eu l’occasion d’expérimenter grand-chose des rapports amoureux et… sexuels. A mon avis, cela dessert l’histoire. De la même façon, j’ai trouvé assez peu naturelle la “prise de pouvoir” de Reymont, personnage principal et gendarme de bord. Un autoritarisme a priori nécessaire pour la sécurité de l’astronef et pour les objectifs de mission, mais qui l’amène à prendre des décisions que seul un commandant et scientifique éclairé devrait assumer, voire même à effectuer seul (en deux lignes), LA manœuvre espérée tout au long de l’histoire. L’écriture/la traduction est élégante, sans trop de fioritures, fluide, efficace. Vous l’aurez compris, si la dimension humaine ne m’a pas convaincu, le voyage en lui-même vaut largement le coup d’embarquer à bord de cet astronef à très haute vélocité.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9782266239288
  • Collection ou Série
    S.F. Fantasy - Science Fiction
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    352
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Poul Anderson

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9,30 € Poche 352 pages