Tuer le temps : Le livre de Paul Joubert

Et si le suicide n'était pas le point final de l'existence mais bien le début d'une grande aventure dans le temps ? En 2080 Édith, trentenaire, décide de mettre fin à ses jours mais au lieu de l'emmener vers les Enfers, la lumière au bout du tunnel la conduit vers 1905 où sa vraie vie commence ! Un roman très rapide à lire qui réinvente le voyage dans le temps en nous proposant de nouvelles règles. Pas de Delorean, de machines improbables ou de photos à "effet papillon", ici le voyage est conditionné par le fait de devenir un "suicidé". "Tuer le temps" est un premier roman de Paul Joubert (Grosso Modo sur Instagram) plaisant où se mêlent machinations, prises de pouvoir, courses poursuites et romance. Une histoire que j'aurais aimé voir plus longue pour bien amener et rendre plus consistante l'intrigue !

Une lecture surprenante ! A la lecture de la 4ème, je ne m'attendais pas à ça. Un roman à la croisée des genres : science-fiction, romance, aventure, philosophie (très léger pour ce dernier). Un récit original, qui accroche dès le début et rempli de rebondissements imprévisibles, bien aidés par la mécanique des suicidés. Prenant, juste peut être un peu trop en surface pour l'aspect philo.. :)

Livre que j'ai lu en 1h30. J'ai accroché quasiment immédiatement et n'ait pas pu m'en décrocher. Il faut dire que le livre est facile à lire, bien que l'écriture un peu gauche à mon goût ait failli me décourager dans les premières pages. En revanche, l'histoire est riche et passionnante, c'est réellement innovant ! C'est ce qui fait tout l'intérêt de ce livre selon moi. C'était cependant très différent de ce à quoi je m'attendais, puisque j'avais acheté ce livre depuis les balades Grosso Modo sur Instagram. Je m'attendais donc à un livre poétique proposant un autre regard sur du quotidien, et moins à un roman haletant et d'exploration d'un mystère fondamental. Ce n'est ni mieux ni moins bien, mais suffisamment différent de ce à quoi l'on pourrait s'attendre en connaissant le compte Instagram pour que je le notifie. Je recommande ce livre, pour son histoire qui nous fait pardonner une écriture bonne mais encore peut-être un peu jeune et évidente. À lire pour voyager un peu

Moins original qu'à ce qu'il paraît, ce roman s'ouvre sur une irréfragable citation d'Albert Camus, au dessus de laquelle une courte note de l'auteur vient très vite se placer en orbite. Pourquoi tant d'effort afin de découvrir les étoiles, et si peu pour soulever le voile de la camarde ? Pourquoi ? D'autant que l'humain n'a jamais été économe ni de religions, ni de sectes en tous genres pour se rassurer ! Alors quoi ? Il était légitime de se poser une telle question, et ce roman s'est présenté, non pas comme une banalisation mais comme une tentative de réponse ... "Tuer le temps" est un premier roman de Paul Joubert, paru le 02 mai 2024 aux éditions "L'Archipel". Les présentations ayant été faites, il ne s'agira pas ici de vraiment tuer le temps. Ce récit vient s'inscrire en plein dans l'imposante généalogie du genre : Herbert Georges Wells en avait rêvé ! Paul Joubert l'a-t-il fait ? Le voyage dans le temps ... Car que Dieu me savonne et que qu'Emmet Brown me pardonne, la DeLorean a dépassé les 88 miles à l'heure ! Le voyage dans le temps ... Une détonation suivie d'un cauchemar, est-ce ça la mort ? Édith avait décidé de mettre fin à ses jours. Mais au lieu de cela, elle va pénétrer dans la plus déroutante des expériences. Elle a trouvé le moyen de "slider" dans le temps. Mais attention au "paradoxe temporel", L Histoire pourrait bien se défendre, glisser une peau de banane sous les pas de l'imprudente, ou lui faire tomber un piano sur la tête ! Est-elle seule dans le coup ? Est-on jamais seule dans la plus inattendue des expériences ? Le roman est écrit de manière efficace. Mais attention, l'ambiance est plus genre Tarantino que Camus, plus "You never can tell" que "Lac des cygnes". Encore que ... Il semblerait que l'on ait beaucoup sous-estimé Tchaïkovski. Bref, ça défouraille, ici tous azimuts. Et l'ambition de la note de départ d'un auteur pourtant bien décidé à répondre directement à la question, - vous pouvez répéter la question ? - cette ambition-là est passée en pertes et profits au détriment d'un récit plus ambitieux. On est plus ici sur la blessure par balles que sur le mal de crâne. Mais, s'il ne parvient pas à être véritablement passionnant, ce roman est tout de même captivant. Sa lecture est rapide et agréable, même s'il surfe tout de même sur le drame suprême du désespoir. Mais il s'avère qu'ici Paul Joubert est parvenu à désamorcer le malaise. Il n'en reste pas moins que ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains, même s'il semble que le "carré blanc" ait aujourd'hui perdu un peu de son influence. Faire du "tourisme post-mortem" n'est tout de même pas encore tout à fait anodin ...