Une pluie sans fin : Le livre de Michael Farris Smith

Poche

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Après des années de catastrophes naturelles successives, une frontière a été tracée entre le nord et le sud des États-Unis. Le sud, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man's land. La région a été évacuée et n'est plus qu'une zone de non-droit ravagée par les tempêtes incessantes. Cohen est l'un des rares qui a choisi de rester. C'est un homme hanté par le décès de sa femme et de leur enfant à naître. Son errance solitaire prend fin lorsqu'il trouve une colonie de survivants menée par un prêcheur fanatique qui retient prisonnier des femmes et des enfants. Cohen va les libérer et entamer avec eux un dangereux périple vers le nord.

Un roman post-apocalyptique sans concession dans la lignée de La route de McCarthy.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michelle Charrier

De (auteur) : Michael Farris Smith
Traduit par : Michelle Charrier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Nanali

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Un roman d'anticipation sur fond d'apocalypse climatique ... Autant dire que je vous déconseille la lecture de ce livre si vous vous sentez déjà un peu déprimé.es ! La Louisiane fait ici l'objet de tellement de tempêtes, de cyclones, pluies et vents violents sans interruption qu'elle est devenue une zone de non droits, abandonnée par les autorités. Nous suivons ici quelques habitants qui s'y trouvent encore quelques années plus tard, ayant certainement penser que cela ne durerait pas ou n'ayant pas eu d'autre choix que rester. Mais pour eux, chaque jour est maintenant une lutte pour survivre. Un livre captivant et bien écrit que j'ai beaucoup apprécié.

ARQUILLIERE

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

M.F. SMITH peint des portraits sans concession de personnages abimés par la vie dans une Amérique des petites gens. Son récit est vraiment addictif, la langue est juste et picturale (merci le traducteur). Les personnages sont remarquablement croqués. Étonnant que le cinéma ne l'ai pas approché. J'aime la part de lumière qui reste dans ses récits, sans bons sentiments. Juste des hommes et leurs choix, sans juger, sans moraliser. Mais toujours une lumière après la tempête.

SabrinaTrublet

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Une pluie sans fin. Michaël FARRIS SMITH Dérèglement climatique, tempêtes à répétition, cyclones, ouragans et pluies diluviennes ont massacré, ravagé le sud des USA jusqu’à le scinder en deux horizontalement : de la Louisiane à la Floride. Sous cette « limite » c’est le sud. Un no man’s land dangereux, où le manque de tout et surtout de vivres rend le peu d’ hommes qu’il reste ultras violents. D’autant plus qu’il paraît que les casinos ont enterré leurs coffres-forts sous des mètres de terre et de boue avec l’espoir de les déterrer plus tard. Cohen n’ pas voulu quitter ses terres et sa maison pourtant détruite par les intempéries. Il reste car c’est là que sont ses souvenirs avec sa défunte femme. Mais au décours d’une incroyable aventure il va se retrouver en charge d’un groupe de personnes pour qui il sera le symbole du courage, de la liberté et surtout de l’espoir… bien malgré lui. Incroyable roman apocalyptique ! J’ai débuté ma lecture en pensant que j’allais lire un succédané du sublime « La route » de McCarthy en me disant « bof ça ne sera jamais à la hauteur. Bon pour moi « La route » c’est un monument alors la barre est très haute mais alors juste en dessous je mets ce roman. Un roman qui fait frissonner, grelotter tellement les éléments climatiques sont bien décrits. Le désespoir, la tristesse, la résignation, la fatigue et la faim sont palpables. La trame très bien construite, les personnages charismatiques et l’écriture prenante. C’est une très bonne lecture !

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Bartzella

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Ces quelques dernières semaines ont été particulièrement pluvieuses par chez nous, je me suis dit que cette lecture conviendrait bien au climat, pourquoi pas ! Sauf que dans ce roman, au sud des États-Unis, la situation s’envenime à un tout autre niveau ! Bienvenue aux bombes météo ! "Maintenant, il ne faisait plus que pleuvoir. Avant la tempête. Pendant. Après. Impossible de dire quand s'achevait un ouragan ni quand commençait le suivant." Lorsque le mauvais temps a commencé à s’installer pour de bon, le gouvernement a tracé une sorte de frontière entre les parties les plus touchées du pays, invitant les résidents à s’installer de l’autre côté puisque la zone était continuellement dévastée. Ceux qui décidèrent de ne pas quitter étaient alors laissés à eux-mêmes ; sans aide, sans ressources. Depuis deux ans, Cohen, un homme discret et taciturne, continue d’habiter seul avec son cheval et son chien dans la « zone inondée », refusant de quitter son toit et surtout, les souvenirs qui s’y rattachent. "Autour de lui, un monde bleu-gris. Le monde auquel il tentait de se cramponner, qu'il tentait de vivifier grâce aux couleurs d'autrefois. Qui ne pouvait gagner, avec sa grisaille, mais qui gagnait." Pourtant, il n’aura bientôt d’autre choix que de quitter son ancien havre de paix vers un monde plus sauvage, abandonné à la nature et aux autres survivants, généralement démunis. Sans l’avoir cherché, Cohen fera la rencontre d’un groupe de femmes, d’enfants et d’hommes qui changeront son destin, pour le meilleur et pour le pire. Mariposa, Evan, Brisco et les autres lui donneront un but ; celui d’avancer et de se sortir, tous, de ce trou anéanti par les tempêtes et les ouragans. Rien ne sera facile pour le petit groupe, d’autant plus que la zone est occupée par des pillards un peu partout. "Il se demandait si tout le monde devenait comme ça, les circonstances aidant. Si ce qu'il avait vu sous la Limite finirait par vaincre, une fois la destruction consommée. Il imaginait un monde où l'instinct et les envies de l'homme constitueraient la seule loi, et il se demandait si l'homme en deviendrait meilleur ou pire. Quant à lui, il avait vu le pire, lequel se tenait manifestement au garde-à-vous, prêt à frapper, (...)." J’ai trouvé que l’action se déplaçait beaucoup dans ce roman, dans le sens où les personnages bougent, ne sont pas toujours confinés en un seul et même endroit, ce qui a su me captiver. En même temps, on ressent la lourdeur du climat, le danger toujours proche, prêt à bondir comme un diable qui sort de sa boîte à surprise. Les phrases sont courtes, simples. Le rythme est assez lent ; la pluie qui tombe sans discontinuer, le vent qui continue de tout arracher, les dialogues qui sont plus ou moins recherchés. Je pense que cela est naturel dans la situation où les protagonistes évoluent avec difficulté. Normal qu’ils n’aient pas trop le sourire ni le moral, ni envie de faire de l’humour. À mon grand plaisir, il n’y a pas trop de personnages, alors c’est facile de suivre l’histoire. Sans vraiment m’attacher à eux, je les ai tous trouvés authentiques. Plusieurs des situations vécues m’ont semblé plausibles, tandis que d’autres pas du tout. Je dirais néanmoins qu’un des points positifs est qu’on ne voit pas venir les évènements à l’avance, on les vit au fur et à mesure, en même temps que les personnages. Je pense que c’est la manière dont c’est écrit qui donne cette impression. De façon générale, c’est une lecture correcte, qui a bien retenu mon attention sur le coup mais pas mon préféré dans le genre. Si vous êtes curieux, tentez le coup !

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782264068095
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    178 x 109 mm

L'auteur

Michael Farris Smith

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9,20 € Poche 432 pages