Vieille fille : Le livre de Marie Kock
Aucune jeune femme, jamais, n'envisage de devenir vieille fille. À celle-ci, au mieux, on promet de finir dévorée par ses chats, dans l'indifférence générale. Alors que faire quand la vie vous retire du game ? Quand la société, à grands renforts de clichés, vous y colle ? L'autrice de ce livre, au mitan de la vie, manque un jour de se noyer. Elle qui vit seule et sans enfants s'interroge : n'y-a-t-il là rien à proposer, à inventer ? Et si la " vieille fille ", unanimement décriée dans l'Histoire, au cinéma, à la télé, était une manière d'échapper à la norme ? De retrouver, dans l'attente et la sérénité, un supplément de liberté ?
" La vieille fille a mauvaise réputation. Marie Kock, dans un essai audacieux, la réhabilite avec superbe. "
Livres Hebdo
" Une réflexion riche, originale et non dénuée d'humour. "
Libération
De (auteur) : Marie Kock
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Maelstrombooks
• Il y a 1 semaine
#x1f49a Coup de cœur #x1fa75 Il y a des livres qui résonnent quand ils sont lus au moment opportun. Ce fut le cas pour moi. Je n'ai appris que peu de choses car cette figure je la connais, on m'y identifie parfois, je m'y suis déjà projetée. Mais cet essai m'a fait à un gros câlin, il est pour nous : les femmes célibataires par choix ou non, qui avons bien souvent vécus les pires expériences avec les hommes, à celles qui ne veulent pas d'enfants ou ne peuvent pas en avoir, à celles qui ne veulent plus, qui refusent par colère, par nécessité ou par paix intérieure de relationer avec les hommes, à celles qui n'abaisseront plus leurs attentes et à celles qui ne veulent plus exister à travers le couple (hétéro ou non). J'ai aimé le fait que l'autrice présente les aspects positifs d'être "une vielle fille" mais aussi les moins bons et plus douloureux : qui est mon contact d'urgence, que va-t-il se passer quand je vais vieillir, sur qui je peux compter ? Son introduction m'a percuté car quand on est une "vielle fille", combien de fois ressentons que nous ne sommes pas le premier choix. Mais l'autrice expose aussi la joie, la paix, la libération face à ce statut ! (Et l'amour pour son chat #x1f408) La deuxième partie "Ce que j'ai oublié de vous dire" est touchante. Mais j'aimerai insister sur le fait que les propos précédents de l'autrice sont valables, même si tu n'as pas vécu de drame amoureux ou de mauvaises expériences. C'est ta vie, tes choix ! Bref lisez le, car la prochaine fois que quelqu'un pensera me traiter de vieille fille je lui dirai merci #x1f525
Lucilou
• Il y a 2 mois
Vieille fille... C'est fou ce que ce groupe nominal érigé au rang d'expression consacrée inspire et convoque, d'images, éculées, mais d'Epinal pourtant. Une vieille fille a forcement un chat, voire deux, voire plusieurs et un jour viendra où ils la dévoreront, puisque personne ne se sera soucié d'elle et de son silence suspect, de ces silences qui deviennent éternels. Une vieille fille a souvent un chignon bien serré et des airs revêches, des vêtements passés de mode ou un peu trop extravagants. Elle est maigre comme un clou et tient serrés les cordons de sa bourse. Elle ne sourit jamais et déteste les enfants. Elle n'est souvent que frustrations et désirent les hommes autant qu'elle les fuit. A moins qu'elle ne préfère les femmes... Qui sait... Ou alors, son fiancé l'a quittée pour une autre, plus jolie, et elle ne s'en est jamais remise. Ou alors elle a aimé sans espoir de retour... Elle est restée vierge, se gardant pour l'amoureux qui n'est jamais venu mais conserve une robe fleurie de jeune première dans sa penderie, si jamais... Et on rira de cette bécasse endimanchée le jour où elle osera la passer, alors qu'on la trouvera trop vieille pour le blanc, les fleurs et les dentelles. La vieille fille, souvent, est professeure ou secrétaire. Ou bibliothécaire. La vieille fille, c'est la tante à la Balzac, le chaperon à la Austen, la cousine pauvre qu'on hésite à présenter. Tant et tant d'images... Etrangement, elles sont un peu moins nombreuses pour le vieux garçon... Sans doute est-il moins suspect (à peine!) aux yeux de la société... "Vieille fille" c'est tout ça et c'est aussi le titre de cet essai de Marie Kock, dont j'ai récemment lu et adoré "Après le prochain virage, c'est chez moi". J'avais donc d'autant plus envie de lire celui-ci, dont le sujet m'intéressais beaucoup. Dans "Vieille Fille" sous-titrée "Une proposition", l'autrice, mêlant enquête sociologique et expérience personnelle qu'elle saupoudre au passage d'un peu de pop culture, s'attaque avec brio à la figure quasi légendaire mais surtout éminemment sexiste et stéréotypée de la vieille fille. Il en ressort un essai accessible, passionnant et jubilatoire qui fait œuvre de déconstruction et de proposition surtout. C'est en effet tout l'enjeu du texte que de donner à entendre qu'une autre voie est envisageable, qu'il est possible pour une femme de ne pas se soumettre à la norme et d'y trouver le bonheur, la liberté, la sérénité dans un monde normatif voire oppressif. Dans son ouvrage, Marie Kock nous pousse tout d'abord à prendre conscience du conditionnement social qui préside -qu'on le veuille ou non, consciemment ou pas- à nos choix les plus personnels: celui de tomber amoureuse, celui de faire couple et de s'engager, celui de faire des enfants... L'intime est politique, on ne le dira jamais assez! C'est pertinent et éclairant, convaincant à bien des égards. Bien sûr que le romantisme en prend un coup... Mais c'est peut-être aussi en ayant conscience de tout cela qu'on sauvera les fleurs bleues, qu'on les aimera mieux...et qu'elles fleuriront pour celles qui souhaitent les cultiver... De fait, qu'on soit concerné ou pas, le propos est passionnant, de sa contextualisation à l'histoire du mépris social qui entoure la figure de la vieille fille, ce qui constitue la seconde partie de l'ouvrage dans lequel Marie Kock nous offre un panorama assez complet de ces "vieilles filles", (passant des recluse médiévales aux "filles à chats", avec une escale auprès des duègnes et des chaperons en tous genres) dont elle décortique le traitement -littéraire notamment mais pas seulement- avant de les réhabiliter avec superbe. Et si elles n'étaient les plus libres de toutes finalement? Celles qui ont eu le courage de s'émanciper, de s'affranchir du joug patriarcal, de la sexualité imposée? J'ai réellement apprécié ce texte intelligent et engagé, émaillé d'exemples précis et très divers puisqu'on passe de Woolf à François Ozon, de Koh Lanta à Dickens, de Charles Ingalls à Honoré de Balzac, très bien exploités et parsemé de réflexions plus intimes et des expériences personnelles de l'autrice. Pour certains, cet apport personnel à un ouvrage qui se veut enquête et réflexion est sans doute un frein, pour moi il est un point fort. L'introspection à laquelle se livre Marie Kock approfondit son propos, lui permet aussi de ne jamais glissée vers le dogmatisme. Si j'ai parfois été gênée par son pessimisme à l'encontre des couples, j'ai apprécié qu'elle assume aussi ses doutes et ses contradictions. L'ouvrage ne se prétend pas exemplaire et n'indique pas de chemin à suivre: il se contente de dire qu'il y a d'autres possibles et il le fait avec beaucoup d'acuité, avec une rigueur dont témoigne les nombreuses références dont il est question. C'est une sacrée gymnastique que de maintenir un équilibre entre la réflexion pure et le récit intime et Marie Kock s'en tire bien, même si les frontières sont plus floues à la fin de l'ouvrage. "Vieille fille" est donc un essai passionnant, documenté et convaincant qui n'en demeure pas moins très humain, en témoigne le chapitre -non numéroté- où Marie Kock n'hésite pas à partager un deuil immense et ses possibles conséquences auprès de son lectorat, ce qui ajoute de la profondeur à son propos; une réflexion riche et généreuse, affranchie et décomplexée, bienveillante et intelligente qui éclaire d'un jour nouveau "la vieille fille", à rebours des idées reçues. Un hommage aux "femmes seules" et à leur cheminement. Un ouvrage qui questionne aussi la notion de "choix", de réappropriation de soi, de liberté et d'aliénation. L'entreprise était vaste, l'essai est une introduction réussie.
Lescarnetsdejeanne
• Il y a 3 mois
Lecture du moment > Vieille fille - Marie Kock ~ 3,5/5 ° Ce que j'en ai pensé Quand une amie a proposé de me prêter un essai s'appelant "Vieille fille", j'ai failli mal le prendre ! Et pour cause, toute la société œuvre à brosser un portrait bien peu glorieux des femmes célibataires et sans enfant après un certain âge (le cliché de la femme à chats, aigrie et moche, vous l'avez ?). Avec ce livre entre l'essai et le témoignage, Marie Kock nous propose une autre vision de ces femmes qui subissent un mépris social évident. Et si ce style de vie était au contraire une forme de liberté et de sérénité, sans pour autant se priver des riches liens aux autres ? L'autrice s'appuie sur son histoire personnelle mais aussi sur la représentation culturelle de cette figure toujours dépeinte de manière dépréciative ; et comment pourrait-il en être autrement de femmes qui n'entrent pas dans les rôles que la société veut pour elles, ceux de mère et d'épouse ? Beaucoup de réflexions m'ont parlé (le fameux "mais oui, c'est exactement ça !"), ont mis des mots sur des ressentis que je partage. Si le versant plus personnel du livre m'a moins intéressée et que je suis un peu restée sur ma faim concernant certains développements d'idées, je suis ravie de ne pas avoir envoyé bouler cette amie qui m'a permis de découvrir cette réhabilitation de la figure de la vieille fille ! ° En quelques mots Ça parle de : société / place de la femme / célibat ° 203 pages - @editions_pocket - 2022 {Chronique et extraits photos à retrouver sur @lescarnetsdejeanne sur Instagram}
Lescarnetsdejeanne
• Il y a 3 mois
Lecture du moment > Vieille fille - Marie Kock ~ 3,5/5 ° Ce que j'en ai pensé Quand une amie a proposé de me prêter un essai s'appelant "Vieille fille", j'ai failli mal le prendre ! Et pour cause, toute la société œuvre à brosser un portrait bien peu glorieux des femmes célibataires et sans enfant après un certain âge (le cliché de la femme à chats, aigrie et moche, vous l'avez ?). Avec ce livre entre l'essai et le témoignage, Marie Kock nous propose une autre vision de ces femmes qui subissent un mépris social évident. Et si ce style de vie était au contraire une forme de liberté et de sérénité, sans pour autant se priver des riches liens aux autres ? L'autrice s'appuie sur son histoire personnelle mais aussi sur la représentation culturelle de cette figure toujours dépeinte de manière dépréciative ; et comment pourrait-il en être autrement de femmes qui n'entrent pas dans les rôles que la société veut pour elles, ceux de mère et d'épouse ? Beaucoup de réflexions m'ont parlé (le fameux "mais oui, c'est exactement ça !"), ont mis des mots sur des ressentis que je partage. Si le versant plus personnel du livre m'a moins intéressée et que je suis un peu restée sur ma faim concernant certains développements d'idées, je suis ravie de ne pas avoir envoyé bouler cette amie qui m'a permis de découvrir cette réhabilitation de la figure de la vieille fille ! ° En quelques mots Ça parle de : société / place de la femme / célibat ° 203 pages - @editions_pocket - 2022 {Chronique et extraits photos à retrouver sur @lescarnetsdejeanne sur Instagram}
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Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782266336239
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- Collection ou Série
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 208
-
- Dimensions
- 179 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,10 € Poche 208 pages