Polar 2025 Crâne d'Os

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Des légendes urbaines, il y en a partout. Chaque petite ville, chaque village, chaque quartier a son histoire de fantôme à raconter. Eastonbirt n’échappe pas à la règle.
Chez nous, c’est Crâne d’os. Une femme au corps en décomposition, qui erre dans nos forêts et entraîne les promeneurs vers une mort certaine. La notoriété de Crâne d’os n’est cependant pas assez répandue pour attirer les chasseurs de légendes jusqu’ici. La renommée d’Eastonbirt est désormais assurée par un tragique accident de car survenu il y a deux ans et huit mois. On ne parle plus beaucoup de Crâne d’os. Je dois être la seule à la prendre encore un peu au sérieux. Sans doute parce que je l’ai vue. Une fois. Je ne suis pourtant pas folle, et je sais bien que les fantômes n’existent pas. Ai-je été victime d’une hallucination ou d’un cauchemar éveillé ? Je suis flic, et a priori saine d’esprit. Alors je me suis accrochée à cette explication rationnelle et je me suis efforcée de passer à autre chose. J’y serais peut-être parvenue si je n’avais pas trouvé une photo de Crâne d’os dans le courrier de ma mère.

MO HAYDER
Crâne d’os signe le retour posthume de Mo Hayder, auteure disparue en 2021. Enfant terrible, Mo Hayder délaisse les études à l’âge de 15 ans. Après dix années d’errance londonienne, elle achète un aller simple pour le Japon. Elle y exerce des métiers éclectiques – serveuse, garde du corps, hôtesse dans un club tokyoïte, éducatrice…– avant de partir pour les États-Unis faire des études de cinéma. Très marquée par les violences subies par plusieurs de ses proches, elle reconnaissait sa fascination pour le morbide et la barbarie qui hante ses livres.