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Par Presses de la Cité, publié le 26/01/2023

Nouvelle édition pour les romans durs !

A l’occasion du 120e anniversaire de la naissance de Georges Simenon (le 13 février 1903), la collection Omnibus publie tous les romans durs dans une nouvelle édition en douze volumes, sous le signe de l’adaptation audiovisuelle, orchestrée par Jacques Santamaria, scénariste et réalisateur de neuf adaptations de romans durs.

On le sait, Simenon est le romancier le plus adapté au cinéma et à la télévision. Comment s’étonner que les cinéastes aient été séduits par un tel gisement de destinées singulières d’hommes, de femmes, de jeunes gens comme de vieillards, de tous milieux, de toutes origines, situées dans des décors variés du monde entier ? Les témoignages qui accompagnent cette édition des romans durs montrent l’admiration que tous portent à Simenon.

Chaque volume de cette édition intégrale s’ouvrira donc sur un entretien inédit de Jacques Santamaria avec un metteur en scène, scénariste, scripte ou romancier qui, à travers des souvenirs et des anecdotes, raconte sa rencontre avec l’œuvre de Simenon et partage le lien personnel qui l’unit à l’écrivain.

Une édition qui saura plaire aux fans du petit et du grand écran !

Ce mois-ci paraissent les 4 premiers tomes.

Au programme : les entretiens avec Patrice Leconte, Eric Neuhoff, Laurent Heynemann et Jacques Fansten.

Les Romans durs, Tome 1

— C’est fini, j’arrête…
— Vous êtes fou ! Vous allez vous casser le nez en essayant d’écrire autre chose que du roman policier !
— Finissons-en avec Maigret. Je n’ai plus besoin de fil conducteur… Je pense pouvoir écrire maintenant un vrai roman…
Conversation entre Simenon et son éditeur Fayard [1933 ?] rapportée par le romancier dans son interview à Actualité-journal, n° 23, 1958
 
— Qu’est-ce qui t’a marqué en découvrant Simenon et que tu as retenu au  moment de l’adapter à l’écran ?
— C’est l’attention extrême qu’il porte aux petites gens. A ceux qui semblent n’avoir aucune histoire, et dont on va découvrir les secrets et les tourments. Ce qui intéresse Simenon, c’est l’humain. D’où la force de ses personnages. Ça, un cinéaste n’a pas intérêt à l’oublier.
Entretien du réalisateur Patrice Leconte avec Jacques Santamaria

Les Romans durs, Tome 2

« Ne pas pouvoir voir un homme sans se mettre à sa place, souffrir pour lui. […] Avoir d’abord les hommes en soi (l’idéal serait de pouvoir dire tous les hommes), avoir vécu toutes leurs vies. Même en petit, souffert toutes leurs souffrances. J’en suis loin ! Avec le temps, je me rapprocherai de cet idéal. »
Lettre de Simenon à André Gide, mi-janvier 1939

La province de Simenon n’existe plus aujourd’hui, arasée par « la même chose partout ». Mais cette province, proche de celle de Balzac, c’est celle des secrets, de l’argent, des apparences qu’il faut sauver à tout prix, c’est celle des jalousies, de la solitude, des petitesses et des vantardises, des classes sociales qui s’affrontent, et parfois de l’amour qui vient tout changer.
Entretien du critique de cinéma et écrivain Eric Neuhoff avec Jacques Santamaria

Les Romans durs, Tome 3

« C’est en allant aux Galapagos [que j’ai écrit] Ceux de la soif… Vous vous souvenez de l’histoire de cette Allemande, perdue dans l’archipel des Galapagos, et du mystère qui entourait cette singulière impératrice. C’était un trop beau roman pour que je n’y aille point voir. J’y suis parti en journaliste. J’en suis revenu en romancier. »
Simenon à Richard Dupierreux, Le Soir, Bruxelles, 6 décembre 1936

Clara Malraux avait connu tous les écrivains importants du XXe siècle. Un jour elle me demande : « Laurent, qu’est-ce que tu lis en ce moment ? » Je lui réponds que je lis Les Nourritures terrestres d’André Gide. Et elle se met en colère ! « Quoi ?! Gide ?! Si tu savais comme il s’est comporté quand j’ai divorcé de Malraux ! Tu ferais mieux de lire Simenon ! »
Entretien du réalisateur Laurent Heynemann avec Jacques Santamaria

Les Romans durs, Tome 4

« Pendant bientôt vingt ans – j’ai publié mon premier roman, Au pont des Arches, à seize ans et j’en aurai trente-six avant le printemps […] –, j’ai cherché une vérité humaine au-delà de la psychologie, laquelle n’est qu’une vérité officielle, fausse comme une Semeuse de timbre poste, à la portée des bons élèves. »
Projet de Prière d’insérer pour La Marie du port, 1938

[…] comme il était prévu que tout changement de titre lui soit soumis, lorsque le producteur lui a fait savoir qu’au lieu de Chez Krull, nous souhaitions intituler le film Le Mouchoir de Joseph, Georges Simenon a répondu : « C’est un titre que j’aurais pu choisir. »
Entretien du réalisateur Jacques Fansten avec Jacques Santamaria

Presses de la Cité

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