D’autant qu’il a beaucoup à raconter : depuis 1928, il voyage. Il a sillonné la France par ses canaux, a arpenté sur son cotre l’Ostrogoth les côtes d’Europe septentrionale jusqu’au cercle polaire. Il va à la rencontre du monde, cherche « l’homme nu », débarrassé des oripeaux de sa vie sociale ou familiale. À l’été 1932, il embarque pour un périple de trois mois en Afrique qu’il finance par des reportages pour Voilà, un magazine appartenant à Gallimard. Dès son retour en France, il compose Le Coup de lune, directement inspiré par cette expérience. Puis, durant l’année 1933, il parcourt l’Europe centrale en crise jusqu’en Turquie, où il rencontre Trotski. De juin à septembre 1934, il sillonne la Méditerranée sur un voilier et, tout en livrant des articles à l’hebdomadaire Marianne, il trouve le moyen d’écrire 45° à l’ombre. À peine de retour en France, il repart, cette fois pour un tour du monde en 155 jours, de décembre 1934 à mai 1935 : New York, Panama, Colombie, Galapagos, Tahiti, Australie et retour avec escales par le canal de Suez. Il affine dans ses reportages son œil photographique, son sens du détail et son art de la mise en scène.
Avec ce tour du monde s’achève la période des grands voyages durant lesquels il a emmagasiné des images et des sensations qu’il restitue dans l’œuvre en cours et à venir.
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Ce mois-ci paraissent les derniers tomes de cette nouvelle édition.
Au programme : les entretiens avec Serge Moati, Pierre Assouline, Cécile Maistre-Chabrol et Florence Moncorgé-Gabin.
A l’occasion du 120e anniversaire de la naissance de Georges Simenon (le 13 février 1903), la collection Omnibus publie tous les romans durs dans une nouvelle édition en douze volumes, sous le signe de l’adaptation audiovisuelle, orchestrée par Jacques Santamaria, scénariste et réalisateur de neuf adaptations de romans durs.