La comédie humaine - tome 1 : Le livre de Honoré de Balzac

Grand format

Omnibus

0 personnes ont réagi

Ce volume est le premier d'une série reprenant un choix fait par Pierre Dufief et Anne-Simone Dufief, tous deux universitaires et spécialistes de Balzac, de romans de La Comédie humaine, véritable fresque sociale et humaine, patrimoine de la littérature française.

" Combien de choses n'ai-je pas apprises en exerçant ma charge ! J'ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! J'ai vu brûler des testaments ; j'ai vu des mères dépouillant leurs enfants, des maris volant leurs femmes, des femmes tuant leurs maris et se servant de l'amour qu'elles leur inspiraient pour les rendre fous ou imbéciles, afin de vivre en paix avec un amant. J'ai vu des femmes donnant à l'enfant d'un premier lit des goûts qui devaient amener sa mort, afin d'enrichir l'enfant de l'amour. Je ne puis vous dire tout ce que j'ai vu, car j'ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. Enfin, toues les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité. " Le Colonel Chabert

Edition présentée par Pierre Dufief, professeur à l'Université de Nanterre Paris X, et Anne-Simone Dufief, professeur à l'Université d'Angers.

Dans ce volume : Balzac, une vie

De (auteur) : Honoré de Balzac

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

leslivresquejaime_

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

À la lecture des Chouans de Balzac, j'ai parfois eu le sentiment qu'il voulait régler ses comptes avec les femmes. Elles qui, comme il le dit : jamais ne reconnaîtraient leurs actions les plus blâmables puisque le sentiment les entraîne... Mais qu'est-ce qu'il les admire, aussi, ces femmes perfides et manipulatrices, ces petites sournoises, qu'il a dû observer pendant des heures, tellement ses descriptions de leurs chamailleries et les subtilités de leurs âmes sont précises et authentiques... Il éprouve une certaine admiration pour ce qu'elles sont et resteront toujours, puisqu'il en va de leur nature... Venons-en à notre histoire, celle des chouans : elle n'a rien à envier à la littérature anglaise de la même époque, n'étant pas si bien échafaudée. Disons que ça reste français, somme toute tragique. Mais Balzac, si nous l'aimons, c'est surtout pour son écriture, sa fluidité, le sublime de ses phrases, la poésie de ses mots... Oui, c'est le cas de le dire, c'est "stylé". Reste que la première moitié du livre a été assez compliquée pour moi, de longues, très très longues descriptions insignifiantes pour la suite de l'intrigue... Mais toujours avec cette écriture acérée et précise. J'avais envie d'en apprendre par cœur des paragraphes entiers, pour le simple plaisir de les réciter... La seconde partie en revanche est beaucoup plus intéressante, il y a plus d'action, nous sentons arriver le dénouement petit à petit... Quand aux personnages, ils sont dans l'excès du sentimentalisme, mais pour décrire ce qui les anime, au plus profond de leur être, nul doute qu'il fut nécessaire de transcrire cette exagération. Sublime exagération, qui plus est.

Signaler

berni_29

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Un roman où la guerre civile devient tragédie amoureuse « Dans les premiers jours de l'an VIII, au commencement de vendémiaire, ou, pour se conformer au calendrier actuel, vers la fin du mois de septembre 1799, une centaine de paysans et un assez grand nombre de bourgeois, partis le matin de Fougères pour se rendre à Mayenne, gravissaient la montagne de la Pellerine située à mi-chemin environ de Fougères à Ernée, petite ville où les voyageurs ont coutume de se reposer. Ce détachement, divisé en groupes plus ou moins nombreux, offrait une collection de costumes si bizarres et une réunion d'individus appartenant à des localités ou à des professions si diverses, qu'il ne sera pas inutile de décrire leurs différences caractéristiques pour donner à cette histoire les couleurs vives auxquelles on met tant de prix aujourd'hui ; quoique, selon certains critiques, elles nuisent à la peinture des sentiments. » Il faut du temps pour accomplir et parachever une révolution. Quand pouvons-nous dater avec précision la fin d'une révolution ? Les historiens s'accordent pour dire que la Révolution française débuta précisément un 5 mai 1789, lorsque Louis XVI convoqua à Versailles les États généraux, et s'acheva le 9 novembre 1799, lors du coup d'État du 18 Brumaire par le général Bonaparte lorsqu'il prit le pouvoir. Nous sommes justement ici vers la fin du mois de septembre 1799, sous le Consulat, donc encore durant cette période de la Révolution française qui s'achève sans qu'on le sache encore, des paysans bretons s'arment pour le retour du roi et contre la troupe républicaine du commandant Hulot. Une aristocrate, Marie de Verneuil, est envoyée par Joseph Fouché, ministre de la Police, pour séduire et capturer le chef des Chouans, celui qu'on surnomme dans toute la contrée « le Gars ». Il s'agit du marquis de Montauran. Elle doit être aidée par un policier habile, ambitieux et peu scrupuleux, un certain Corentin. Cependant, contre toute attente, Mademoiselle de Verneuil tombera amoureuse de sa cible, alors que le fameux Corentin, qui avance ses pions dans ce marigot avec la fourberie d'un chacal, la désire plus que jamais... Les Chouans s'ouvre comme un rideau de brume sur la Bretagne de 1799, théâtre d'une guerre civile où la frontière entre héros et bourreaux s'efface dans la violence des convictions. Honoré de Balzac, encore jeune écrivain, ne se contente pas de relater une insurrection#8201;: il orchestre une symphonie de passions, où l'amour et la guerre s'entrelacent jusqu'à la confusion, rappelant que L Histoire n'est jamais qu'une tragédie humaine à grande échelle. La force du roman réside d'abord dans sa capacité à faire de la Bretagne bien plus qu'un décor#8201;: elle devient âme, souffle, tension dramatique. Cette Bretagne crépusculaire est un personnage à part entière. Les paysages, décrits avec une précision quasi picturale, enveloppent les personnages d'une atmosphère lourde et mystérieuse, propice à l'émergence de la violence comme de la tendresse. Balzac restitue «#8201;l'esprit d'une époque#8201;» plus qu'il ne relate des faits, peignant une ambiance où chaque brume, chaque sentier, chaque village semble conspirer à la fatalité du drame. Au coeur de ce tumulte, deux personnages pris dans la tourmente de l'Histoire vont se détacher#8201;: Marie de Verneuil, l'espionne envoyée pour séduire et capturer le chef chouan, et celui-ci donc, le marquis de Montauran, noble insurgé. Leur histoire d'amour, tragique et impossible, transcende le simple récit d'espionnage pour en faire une sublime et tragique histoire d'amour romantique, mais aussi pour devenir le symbole de la déchirure d'une France qui ne parvient pas à se réconcilier avec elle-même. Balzac, loin de tout manichéisme, brosse des portraits nuancés#8201;: ni les Bleus ni les Chouans n'ont le monopole de la vertu ou de la cruauté. La vérité, dans cette guerre civile, n'est «#8201;pas tout entière d'un même côté, ni bleue ni blanche#8201;». Les Chouans, c'est un roman qui offre une réflexion sur le fanatisme, la crédulité, la manipulation politique et la puissance destructrice de l'amour. L'intrigue, resserrée sur quelques jours, concentre l'intensité dramatique et donne au roman un rythme haletant, presque oppressant. Les scènes de violence, souvent attribuées aux Chouans, traduisent moins une prise de parti qu'une méditation sur la folie des guerres de religion et la difficulté du compromis. On peut lire Les Chouans comme un roman d'espionnage avant l'heure, où l'espionne tombe amoureuse de sa cible, à la manière des héroïnes modernes. Marie de Verneuil ouvre ainsi selon moi le sillage dans lequel viendront plus tard des personnages féminins comme Mata Hari, Nancy Wake, Noor Inayat Khan ou même Joséphine Baker... Mais c'est surtout un roman de l'ambiguïté, où chaque personnage, chaque action, porte en son coeur la marque du doute et de la fatalité. Balzac, en refusant la simplification, offre une oeuvre d'une modernité saisissante, où la passion individuelle devient le miroir des fractures collectives. Pour ne rien vous cacher,- vous en serez peut-être étonné-, je me suis attaché à ce personnage féminin de Mademoiselle Marie de Verneuil, sa personnalité m'intriguait, plus que sa beauté, plus que sa belle chevelure, plus que ses yeux. Marie de Verneuil est un personnage complexe, oscillant entre calcul, passion et vulnérabilité. Issue d'une naissance illégitime, elle a connu une vie marquée par le rejet, la précarité et les trahisons, ce qui forge chez elle une personnalité à la fois fière, indépendante et tourmentée. Balzac ose même lui attribuer comme mari le célèbre Danton, figure majeure de la Révolution française, mariage écourté, si vous me permettez cette expression raccourcie, pour les raisons que l'on connaît hélas. Balzac nous la décrit comme une femme à la fois ferme et tendre, capable de jouer des rôles opposés selon les circonstances : tantôt séductrice, tantôt froide exécutrice de missions politiques, mais aussi profondément sincère dans ses élans amoureux. J'ai tant aimé cette ambiguïté qui fait la richesse de son personnage et porte à elle seule un des arcs narratifs du roman. Elle est pour moi une héroïne moderne, tiraillée entre le bien et le mal, le devoir et le désir, l'ange et le démon. Elle-même se définit comme « l'un et l'autre », consciente de la dualité qui l'habite et de la difficulté à aimer ou à se laisser aimer. Son intelligence et sa lucidité lui permettent de comprendre la cruauté des jeux de pouvoir, mais elle reste vulnérable aux passions du coeur et c'est ce qui en fait un personnage qu'on ne peut pas oublier longtemps après avoir refermé le livre. Si Marie de Verneuil accepte la mission que lui confie Joseph Fouché, ministre de la Police, c'est bien pour servir la cause républicaine. Son dessein initial est donc politique et dicté par la vengeance personnelle liée à sa propre histoire, autant que par la fidélité à la République : elle accepte cette mission pour obtenir une forme de reconnaissance et de revanche sur une société qui l'a marginalisée. Les personnages secondaires existent, prennent corps, ont du sens dans le texte et c'est toute la force que déploie Balzac qui nous les faire vivre sous nos yeux, car sans eux le texte serait moins vivant, moins palpable, moins habité peut-être par cette humanité grouillante par moments comme des vers sur un fruit. Ils ont des noms ou plutôt des surnoms qui disent une poésie de la rue, des caniveaux, des culs-de-basse-fosse, des bistroquets : Marche-à-Terre, Pille-Mich, Galope-chopine, Mène-à-bien, Beau-Pied... Ces surnoms, souvent imagés et évocateurs, participent à l'atmosphère du roman et à la caractérisation des personnages, illustrant la tradition populaire de la région et l'esprit de la chouannerie. Les méchants existent et sont délectables à souhait telles des hyènes assoiffées de pouvoir, de haine ou de jalousie, traquant leur proie, même lorsqu'ils sont engagés dans une mission de justicier républicain, comme Corentin, à la manière d'un Javert. Il paraît que je vais retrouver ce hideux personnage de Corentin dans Splendeurs et misères des courtisanes. Des femmes aussi sont prêtes à tout pour pactiser avec le diable, à la manière de Mademoiselle du Gua, jalouse elle aussi comme un pou, la rivale de Marie de Verneuil puisque cette dernière vient d'entrer dans le regard à jamais du marquis de Montauran sans pour autant qu'il y ait un lendemain puisque les lendemains déchantent, puisque les histoires d'amour finissent mal sous les révolutions. Dans Balzac, le roman de sa vie, Stefan Zweig accorde une place significative à la période où Balzac publie Les Chouans (1829), soulignant que ce roman marque un tournant décisif dans la carrière de l'écrivain. Zweig présente Les Chouans comme l'une des oeuvres fondatrices qui permettent à Balzac de sortir de l'anonymat des romans de commande et d'affirmer sa propre voix littéraire. C'est à partir de ce moment que Balzac commence à être reconnu par la critique et le public, amorçant ainsi la construction de sa légende personnelle et littéraire. Stefan Zweig insiste sur le contexte difficile dans lequel Balzac écrit Les Chouans : accablé de dettes, en quête de reconnaissance, il s'investit avec une énergie démesurée dans le travail d'écriture, cherchant à rivaliser avec les grands auteurs de son temps, notamment Walter Scott, dont il admire la capacité à mêler histoire et fiction. Zweig montre que Balzac, à travers ce roman, tente de s'inscrire dans la tradition du roman historique tout en y apportant une dimension nouvelle, plus réaliste et plus ancrée dans la société française. Pour Zweig, Les Chouans n'est pas seulement un succès littéraire ; c'est aussi le point de départ d'une transformation profonde de la vision du monde De Balzac. le roman lui permet d'élargir sa perspective, de passer d'une sentimentalité juvénile à une analyse plus lucide et prophétique des passions humaines et des rapports sociaux. Zweig note que, dès lors, Balzac ne fait plus que transcrire dans ses romans des « tranches » de sa propre vie, ce qui confère à son oeuvre une authenticité et une force nouvelles. Zweig s'attarde également sur l'évolution du style De Balzac à partir du roman Les Chouans. Il observe que l'auteur, tout en s'inspirant de ses propres échecs et ambitions, commence à développer une vision plus large, plus complexe, du désir et de la lutte pour la vie, thèmes qui deviendront centraux dans toute La Comédie humaine. Cette mutation stylistique et thématique, amorcée avec Les Chouans, est pour Zweig la clé de la grandeur balzacienne. « Plus Balzac devient amer sous les coups de l'expérience et des déceptions, plus il devient vrai. La sentimentalité doucereuse qui gâtait ses meilleures oeuvres de jeunesse commence à se dissiper. La perspective s'élargit tout en se précisant. »

Signaler

CamilleRabelle

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas frottée à la plume balzacienne et j'avoue que les Chouans me faisaient un peu peur. Je ne suis absolument pas familière de cette période et de cette guerilla qui agita la Bretagne. Après une lecture approfondie de la page wikipédia, je me suis lancée et finalement c'était presque haletant ! Entre les mystérieux Chouans qui hululent sous la lune et les Républicains convaincus, c'est un vrai drame historique qui se déroule. Alors bien sûr il y a trop de descriptions, bien sûr l'histoire d'amour n'a aucun sens, bien sûr la belle espionne se fait avoir par l'affreux bonhomme. C'est prévisible et ça embaume la LOYAUTÉ, la TRAHISON, le DRAME. La vie était décidément bien différente à cette époque, merci Balzac d'en avoir été le témoin volubile.

Signaler

LaLisiere

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Publié en 1829, "Les Chouans" est l’un des premiers romans de Balzac à porter la signature de la "Comédie humaine". Il s’inscrit dans la veine du roman historique en vogue après le succès de Walter Scott, tout en annonçant déjà les préoccupations réalistes, sociales et psychologiques qui feront la force du cycle balzacien. En situant l’action en 1799, en pleine insurrection royaliste en Bretagne, Balzac mêle habilement faits historiques, intrigues sentimentales et ambitions littéraires. Le récit prend place dans le contexte troublé du Directoire, alors que la chouannerie oppose les royalistes aux républicains dans l’ouest de la France. Le roman suit Marie de Verneuil, une jeune espionne républicaine envoyée pour piéger le chef chouan, le marquis de Montauran. Cette intrigue amoureuse doublée d’une mission politique structure le roman autour d’un dilemme tragique : la tension entre amour et devoir. Balzac met en place une mécanique dramatique efficace, nourrie de complots, de trahisons et de retournements, tout en décrivant avec minutie les paysages, les coutumes locales et les tensions idéologiques de la région. Marie de Verneuil, héroïne ambivalente et stratège amoureuse, illustre l’émancipation féminine balzacienne, tandis que Montauran représente le noble fidèle à l’Ancien Régime, déchiré entre son idéal politique et ses sentiments. Le personnage du paysan Marche-à-Terre, ancien soldat devenu chouan, offre quant à lui une incarnation brutale de la révolte populaire. Balzac compose ainsi un éventail de personnages complexes, symboliques des fractures de la France post-révolutionnaire, mais déjà animés par des conflits intérieurs qui préfigurent la profondeur psychologique des figures majeures de la "Comédie humaine". "Les Chouans" porte les marques stylistiques d’un Balzac encore proche du romantisme : descriptions pittoresques, exaltation des sentiments, fascination pour le sublime et le tragique. Mais on y perçoit déjà le regard analytique, presque sociologique, de l’auteur sur les classes sociales, les mécanismes du pouvoir et les passions humaines. La langue, parfois emphatique ou chargée, reste vive et expressive, au service d’une narration dense, tantôt haletante, tantôt contemplative. Si "Les Chouans" n’atteint pas la maturité narrative de "Splendeurs et misères des courtisanes" ou "Illusions perdues", il n’en constitue pas moins une œuvre clé. Balzac y expérimente une articulation entre Histoire et fiction, qui sera perfectionnée dans "La Vendetta" ou "Une ténébreuse affaire". Il explore aussi l’irruption du destin individuel dans les grands bouleversements collectifs, un motif central dans toute la Comédie humaine. "Les Chouans" est une lecture stimulante pour qui veut comprendre les origines de l’univers balzacien. À travers ce roman mêlant amour, guerre et trahison, Balzac dévoile déjà sa capacité à peindre les conflits humains avec justesse et intensité. C’est une œuvre à la croisée du romantisme et du réalisme, qui gagne à être lue comme un laboratoire d’idées et de styles, tout en offrant une immersion passionnante dans l’histoire de France.

Signaler

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782258089372
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    1152
  • Dimensions
    200 x 135 mm

L'auteur

Honoré de Balzac

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

31,00 € Grand format 1152 pages