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La Clé à molette
Roland Stragliati (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 30/09/2021
Éditeurs :
Robert Laffont

La Clé à molette

Roland Stragliati (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 30/09/2021

La réédition en poche du roman lauréat du prix Strega en Italie, l’équivalent du Goncourt, par l’auteur de Si c’est un homme

Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d’amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d’histoires, s’appelle Faussone. Le second, un...

Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d’amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d’histoires, s’appelle Faussone. Le second, un chimiste, c’est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille,...

Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d’amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d’histoires, s’appelle Faussone. Le second, un chimiste, c’est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille, les amis, les femmes. Avec La Clé à molette, paru en 1978, Primo Levi, que son témoignage et sa réflexion sur Auschwitz avaient placé au tout premier rang des écrivains du XXe siècle, explorait une nouvelle dimension littéraire et, s’interrogeant sur le lien entre le monde des intellectuels et celui des ouvriers, donnait une leçon de vie drôle et désabusée.

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EAN : 9782221256350
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221256350
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • moussk12 28/04/2023
    Je ne connaissais l’auteur que de nom, mais la 4ème indiquait qu’avec ce livre, Primo Levi avait reçu un prix en Italie, équivalent au Goncourt et il était mentionné une histoire d’amitié entre deux hommes qu’apparemment, rien ne relie : un ouvrier métallurgiste et le narrateur, l’écrivain lui-même, chimiste avant qu’il ne s’engage dans l’écriture. Et puis, j’ai trouvé la couverture et le format sympas. Et donc, avec son accord , notre narrateur relate les anecdotes dont lui fait part Faussone, l’ouvrier, que ce soit l’élévation d’un pont suspendu, la construction d’une structure destinée au forage, le montage d’une machine gigantesque de plus de cent cinquante mètres de long qu’il faut ensuite transporter par la mer, le montage de pylônes, etc. En contrepartie, le narrateur aura le loisir de raconter une anecdote liée à son métier de chimiste : une partie d’une grosse commande de boîtes de conserves de harengs devenue impropre à la consommation, suite à la présence de poussières de tissus dans la peinture recouvrant l’intérieur des boîtes de conserve. Les anecdotes se suivent, par chapitres, avec force description du métier. Afin de visualiser les explications de Faussone, ma tête s’est emplie de boulons, de vis, de traverses, de métaux en tout genre. Autant vous dire que, même si c’est très bien écrit et que j’aime apprendre, la lecture ne m’a pas trop emballée. Nul doute que ce livre plaira plus à un homme habile de ses mains, qui admirera les prouesses de Faussone. Car il n’y a pas d’histoire à proprement parler. Des compatriotes italiens se retrouvent sur un chantier et durant les quelques semaines qui suivent, ils vont raconter leur métier, surtout Faussone. Le chantier terminé, chacun reprend sa route. Mais alors, pourquoi ce prix ? La seule raison à laquelle j’ai pensée est que deux mondes différents se côtoient et qu’à travers les histoires contées par des passionnés de leur métier, chacun va se rendre compte de l’utilité de l’autre. L’ouvrier avoue que sans les plans de l’ingénieur, plans qu’il doit étudier au préalable, rien ne peut être érigé. Ce n’est qu’au fur et à mesure de l’avancement du travail et de sa finalité, à savoir une machine qui tourne comme une horloge, qu’il dit qu’elle ne peut être créée sans y avoir été pensée. De même, le narrateur, dans son monde d’éprouvettes et de microscope, salue la force, l’endurance et le courage d’hommes qui risquent leur vie en jouant les équilibristes. Donc une lecture mitigée, intéressante quand même. Je ne connaissais l’auteur que de nom, mais la 4ème indiquait qu’avec ce livre, Primo Levi avait reçu un prix en Italie, équivalent au Goncourt et il était mentionné une histoire d’amitié entre deux hommes qu’apparemment, rien ne relie : un ouvrier métallurgiste et le narrateur, l’écrivain lui-même, chimiste avant qu’il ne s’engage dans l’écriture. Et puis, j’ai trouvé la couverture et le format sympas. Et donc, avec son accord , notre narrateur relate les anecdotes dont lui fait part Faussone, l’ouvrier, que ce soit l’élévation d’un pont suspendu, la construction d’une structure destinée au forage, le montage d’une machine gigantesque de plus de cent cinquante mètres de long qu’il faut ensuite transporter par la mer, le montage de pylônes, etc. En contrepartie, le narrateur aura le loisir de raconter une anecdote liée à son métier de chimiste : une partie d’une grosse commande de boîtes de conserves de harengs devenue impropre à la consommation, suite à la présence de poussières de tissus dans la peinture recouvrant l’intérieur des boîtes de conserve. Les anecdotes se suivent, par chapitres, avec force description du métier. Afin de visualiser les explications de Faussone, ma tête s’est emplie de boulons,...
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  • ChouettedeMinerve 25/09/2022
    " Il a jamais rien fait d'autre que battre la feuille, sauf quand ils l'ont fait prisonnier et envoyé en Allemagne. La feuille de cuivre, et avec le cuivre, vu qu'alors c'était pas encore la mode de l'acier inoxydable, il faisait tout : des vases, des marmites, des tubes, et même des alambics, sans le poinçon des Finances, pour faire de l'eau-de-vie de contrebande. Dans mon pays, parce que moi aussi je suis né là-bas pendant la guerre, tout le monde battait le cuivre ; ils faisaient surtout des chaudrons de cuisine, des gros et des petits, étamés de l'intérieur, parce que chez nous, justement, magnino* ça veut surtout dire étameur, le type qui fait les fait les marmites et qui les étame, et il y a pas mal de familles qui s'appellent Magnino encore maintenant et qui peut-être bien savent plus pourquoi. " Vous le savez que, quand on frappe le cuivre, il s'écrouit, il devient plus dur ?..." Oui, je le savais : comme ça en parlant on a découvert que, bien que n'ayant jamais battu la feuille, j'avais moi aussi une longue familiarité avec le cuivre, faite d'amour et de haine, de batailles silencieuses et acharnées, d'enthousiasmes et de fatigues, de victoires et de défaites, et riche d'une connaissance toujours plus profondes, comme il advient des personnes avec lesquelles on vit pendant longtemps, et dont on prévoit chaque mot et chaque geste. Oui, je la connaissais bien la malléabilité féminine du cuivre, métal des miroirs, métal de Vénus ; je connaissais sa splendeur chaude et sa saveur malsaine, la douceur du bleu-vert de ses oxydes et le bleu vitreux de ses sels. Je connaissais bien, au toucher, l'écrouissage du cuivre, et lorsque je l'ai dit à Faussone nous nous sommes sentis un peu parents : quand on le maltraite, c'est à dire quand il est battu, étiré, plié, comprimé, le cuivre fait comme nous, ses cristaux grossissent et il devient dur, rigide, hostile. Je lui ai dit que j'aurais peut-être pu lui expliquer le mécanisme du phénomène, mais il m'a répondu que cela ne l'intéressait pas et m'a par contre fait remarquer que ça ne se passe pas toujours comme ça : de la même manière que nous sommes tous différents les uns des autres et nous comportons différemment devant les difficultés, il y a des matériaux qui gagnent à être battus, comme le feutre ou le cuir, et comme le fer qui lorsqu'on le martèle rejette ses scories, se renforce et devient, précisément, du fer battu. Pour conclure, je lui ai répondu qu'il fallait se méfier des similitudes, parce qu'elles sont peut-être poétiques mais ne prouvent pas grand-chose : aussi faut-il être prudent quand il s'agit d'en tirer des indications pédagogiques et exemplaires. L'éducateur doit-il s'inspirer du forgeron, qui battant durement le fer l'embellit et lui donne forme, ou du vigneron, qui obtient le même résultat avec le vin en le délaissant et en le conservant dans l'obscurité d'une cave ? Vaut-il mieux qu'une mère prenne pour modèle la femelle du pélican, qui s'arrache les plumes et se dénude pour que le nid de ses petits soit plus doux, ou l'ourse, qui les encourage à grimper au sommet des sapins, puis les abandonne et s'en va sans même se retourner ? D'une éducation rigoureuse ou de celle où prévaut la libre initiative, laquelle est préférable ? Au diable les analogies ! Elles ont corrompu la médecine durant des millénaires, et peut-être est-ce leur faute si aujourd'hui les méthodes pédagogiques sont si nombreuses, au point qu'après trois mille ans de discussion on ne sait pas encore très bien laquelle est la meilleure. * En dialecte piémontais : étameur, mais aussi chaudronnier. (N.d.T.) P97-98-99, édition 10/18. " Il a jamais rien fait d'autre que battre la feuille, sauf quand ils l'ont fait prisonnier et envoyé en Allemagne. La feuille de cuivre, et avec le cuivre, vu qu'alors c'était pas encore la mode de l'acier inoxydable, il faisait tout : des vases, des marmites, des tubes, et même des alambics, sans le poinçon des Finances, pour faire de l'eau-de-vie de contrebande. Dans mon pays, parce que moi aussi je suis né là-bas pendant la guerre, tout le monde battait le cuivre ; ils faisaient surtout des chaudrons de cuisine, des gros et des petits, étamés de l'intérieur, parce que chez nous, justement, magnino* ça veut surtout dire étameur, le type qui fait les fait les marmites et qui les étame, et il y a pas mal de familles qui s'appellent Magnino encore maintenant et qui peut-être bien savent plus pourquoi. " Vous le savez que, quand on frappe le cuivre, il s'écrouit, il devient plus dur ?..." Oui, je le savais : comme ça en parlant on a découvert que, bien que n'ayant jamais battu la feuille, j'avais moi aussi une longue familiarité avec le cuivre, faite d'amour et de haine, de batailles silencieuses et...
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  • PatriceG 31/05/2022
    La clé à molette Primo Lévi, écrivain, chimiste né à Turin Prix stréga 1979 Une intelligence vive au dela des systèmes. Je suggère à la Pléiade de s'emparer du sujet. Aimer son travail : oui, mais penser d'abord à ceux qui n'en ont pas ou qui de leur travail n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Pour le reste il faut bien se faire une raison, quel est le pourcentage de ceux qui aiment leur travail. Pour paraphraser Churchill, le travail est comme la démocratie .. et bien sûr les conditions liées à son épanouissement paraissent nécessaires. Seuls peuvent remettre en selle les jeunes : le travail et l'éducation. Un travail pour tous, décent s'entend. Cette gageure n'est pas insurmontable si les parties concernées se donnent la main, et les financiers qui profitent du travail n'ont qu'à bien se tenir, sinon ce sera la révolution. Et il ne suffit pas de le dire, mais de le faire.. PG 31 mai 2022
  • Gielle 11/11/2021
    Eloge au travail manuel d'abord, au travail bien fait ensuite, ce livre rend magnifiquement hommage à toutes les personnes qui aiment leur travail, et qui tiennent à le réaliser le mieux possible. Tout au long de sa lecture, je me suis sentie si proche de Fausonne, cet ouvrier hyper qualifié, qui raconte les mésaventures vécues sur divers chantiers dans le monde, en les présentant comme des défis rendant ses tâches passionnantes...
  • jmarcio 24/10/2021
    Je me suis intéressé à ce livre après avoir lu "Si c'est un homme". Et j'attendais retrouver quelque chose dans le même style même si c'était sur un autre sujet. En fait... c'était quelque chose complètement différente. Un dialogue entre un ouvrier monteur et un chimiste écrivain (Primo Levi, lui même). Un dialogue entre deux personnes de niveau culturel assez différent différent. Pour commencer, on ne retrouve pas une partie descriptive de contexte au début du livre. On rentre tout de suite dans le dialogue entre les deux hommes. La quasi totalité du livre ne concerne que les récits de l'ouvrier, son boulot, quelques péripéties, mais avec une richesse de détails techniques typique des ouvriers qui aiment leur boulot - disons même un peu prolixe. Le récit de l'ouvrier est, de temps en temps, intercalé par ceux du chimiste. La différence dans la, disons, richesse littéraire des deux récits est frappante. Lisant les récits de Faussonne, j'imagine parfaitement être devant un ouvrier, tandis que celui du chimiste, je retrouve le style déjà connu de Primo Levi. Ce n'est pas péjoratif ce que j'écris - la vie est ainsi. Peut-être que ce livre aurait pu être plus court mais... par son originalité, au moins pour moi, c'est un livre qui mérite d'être lu. Je me suis intéressé à ce livre après avoir lu "Si c'est un homme". Et j'attendais retrouver quelque chose dans le même style même si c'était sur un autre sujet. En fait... c'était quelque chose complètement différente. Un dialogue entre un ouvrier monteur et un chimiste écrivain (Primo Levi, lui même). Un dialogue entre deux personnes de niveau culturel assez différent différent. Pour commencer, on ne retrouve pas une partie descriptive de contexte au début du livre. On rentre tout de suite dans le dialogue entre les deux hommes. La quasi totalité du livre ne concerne que les récits de l'ouvrier, son boulot, quelques péripéties, mais avec une richesse de détails techniques typique des ouvriers qui aiment leur boulot - disons même un peu prolixe. Le récit de l'ouvrier est, de temps en temps, intercalé par ceux du chimiste. La différence dans la, disons, richesse littéraire des deux récits est frappante. Lisant les récits de Faussonne, j'imagine parfaitement être devant un ouvrier, tandis que celui du chimiste, je retrouve le style déjà connu de Primo Levi. Ce n'est pas péjoratif ce que j'écris - la vie est ainsi. Peut-être que ce livre aurait pu être plus court mais... par son originalité, au moins pour moi,...
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