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La Mer, le matin
Delphine Gachet (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 23/08/2012
Éditeurs :
Robert Laffont

La Mer, le matin

Delphine Gachet (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 23/08/2012

Deux mères et deux fils que la Méditerranée sépare.
Deux rives, deux pays, deux histoires que l’Histoire avec un grand H relie pourtant.

En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la violence, en pleine déroute, certains n’ont plus le choix. Il leur faut partir avant d’être...

En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la violence, en pleine déroute, certains n’ont plus le choix. Il leur faut partir avant d’être tués, comme Omar, le mari de Jamila. La jeune femme part donc avec son petit garçon, Farid, trop jeune pour...

En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la violence, en pleine déroute, certains n’ont plus le choix. Il leur faut partir avant d’être tués, comme Omar, le mari de Jamila. La jeune femme part donc avec son petit garçon, Farid, trop jeune pour comprendre la violence des hommes. Farid ne connaît que le désert. La terre de ses ancêtres bédouins. Il n’a jamais vu la mer. Mais Jamila sait que le salut est là, que leur unique chance de survie est d’embarquer sur l’un de ces bateaux qui promettent de les mener en Sicile.
Jamila a donné tout son argent au passeur, elle n’a plus rien, plus rien que cette dérisoire amulette qu’elle a nouée autour du cou de Farid, plus rien que son châle qui le protégera du soleil et du sel, plus rien qu’un peu d’eau qu’elle lui donne goutte à goutte, pour qu’il ne meure pas. Et cette force que le désespoir donne aux mères.
De l’autre côté de la mer, vit un autre garçon, Vito, qui ne sait que faire de ses dix-huit ans. Vito est né en Sicile mais sa mère, Angelina, a vu le jour à Tripoli. Pendant onze ans, elle a été arabe. Avant qu’en 1970, Kadhafi, ayant pris le pouvoir, chasse les colons italiens de cette « quatrième rive » de l’Italie où la faim les avait poussés à émigrer. Elle est partie avec ses parents, qui n’ont jamais pu se sentir chez eux en Italie. Un jour, Angelina a su que les Italiens pouvaient revenir en Libye. Faire du tourisme. Kadhafi était l’ami de Berlusconi. Alors Angelina est retournée à Tripoli avec son fils, Vito, et sa mère, Santa. Angelina a marché sur les traces de son passé, de celui de tous ces Italiens qui ont travaillé la terre de Libye, de ses parents qui avaient repris une petite fabrique de bougies. Elle a même retrouvé Ali, son ami d’enfance. Mais la Libye n’est plus le pays de ses jeunes années, et Ali n’est plus le garçon d’autrefois.
L’été n’en finit pas de s’achever. Vito traîne sur les plages son mal de vivre. Sur la grève, la mer dépose les débris d’un naufrage, les débris d’une histoire. Celle de tous ceux qui ont voulu fuir leur pays mais qui n’accosteront jamais aux rives de l’Italie. Vito ramasse ces vestiges sur la plage. Il sait, il sent qu’il lui faut préserver la mémoire de ces jours terribles. Il colle ses trouvailles sur un immense tableau bleu. Au centre, une de ces amulettes porte-bonheur que les mères arabes mettent au cou de leurs enfants pour les protéger du mauvais sort.

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EAN : 9782221133477
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221133477
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Libellule41 16/04/2023
    Très beau roman sur l'exil, ou plutôt "de l'exil", qui raconte l'histoire de deux femmes, l'une libyenne, l'autre italienne, et de leurs fils respectifs. Deux destins croisés, sans point de rencontre possible, mais marqués par le même espoir et les mêmes désillusions. Ce roman est aussi l'histoire de deux pays que séparent la mer et la Grand Histoire.
  • bdelhausse 30/08/2022
    Cela débute comme un roman de plus sur l'immigration méditerranéenne. Je ne dis pas cela parce que je serais blasé ou que cette thématique a déjà été trop traitée. Je pense que tout roman sur le sujet est nécessaire. On va suivre une mère et son fils, quittant Tripoli et s'apprêtant à tenter l'impossible. La traversée sur une coquille de noix avec trop peu de carburant, trop peu d'eau, trop de personnes à bord... Premier court chapitre. Puis on passe sur une autre mère et son fils... et on entame un long chapitre, très intéressant. L'autrice nous conte une épopée familiale, celle d'Italiens envoyés en Lybie pour la coloniser, pour la civiliser et la développer. Puis cette famille sera chassée lors de l'avènement du Raïs. Les Italiens ne sont plus désirés, désirables. Ces personnes font le trajet "retour", sauf que leur pays, c'est la Lybie, pas l'Italie. Dernier chapitre... fusion des deux destins... chronique d'un drame annoncé. Vito, petit-fils des migrants italiens en Lybie, compose une fresque avec les débris des bateaux échoués en Méditerranée. On y retrouve des objets ayant appartenu à Farid, jeune Lybien qui a essayé la traversée au début du roman. Triste roman, nécessaire, qui apporte un éclairage tout à fait original sur le déracinement, les migrations, les déplacements. Au-delà de ce point de vue intéressant, et malgré une écriture très maîtrisée, je n'ai pas été entièrement convaincu. Sans doute un problème de balance. Le destin de ces Italiens en Lybie méritait encore davantage de traitement, de développement. La comparaison avec les migrants actuels aurait pu être mieux menée également. Une petite déception.Cela débute comme un roman de plus sur l'immigration méditerranéenne. Je ne dis pas cela parce que je serais blasé ou que cette thématique a déjà été trop traitée. Je pense que tout roman sur le sujet est nécessaire. On va suivre une mère et son fils, quittant Tripoli et s'apprêtant à tenter l'impossible. La traversée sur une coquille de noix avec trop peu de carburant, trop peu d'eau, trop de personnes à bord... Premier court chapitre. Puis on passe sur une autre mère et son fils... et on entame un long chapitre, très intéressant. L'autrice nous conte une épopée familiale, celle d'Italiens envoyés en Lybie pour la coloniser, pour la civiliser et la développer. Puis cette famille sera chassée lors de l'avènement du Raïs. Les Italiens ne sont plus désirés, désirables. Ces personnes font le trajet "retour", sauf que leur pays, c'est la Lybie, pas l'Italie. Dernier chapitre... fusion des deux destins... chronique d'un drame annoncé. Vito, petit-fils des migrants italiens en Lybie, compose une fresque avec les débris des bateaux échoués en Méditerranée. On y retrouve des objets ayant appartenu à Farid, jeune Lybien qui a essayé la traversée au début du roman. Triste roman, nécessaire, qui apporte un éclairage tout à...
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  • partners4translation 17/06/2022
    La mer Méditerranée sépare parfois, rassemble aussi. Dans ce roman c'est elle qui unit l'histoire de deux familles. Il y a le petit Farid, qui pour la première fois, voit ce désert fuyant, instable ; il le mènera vers une autre terre. Sur l'autre rive un jeune homme apprend à comprendre ce que la Méditerranée signifie pour les siens. Il y a la Libye, il y a l'Italie, nous sommes au début du 21e siècle, plongeant parfois dans les années trente. Un roman court, l'écriture est poétique, pudique pour raconter les drames des séparations migratoires.
  • Juin 26/07/2021
    La mer, le matin c'est celle que traversa Angelina pour un retour cruel au pays, dont elle ne se remettra jamais. C'est celle aussi, que traverse Djamila dans un bateau de fortune, pour sauver son fils de la haine et de la mort. Deux destins qui ne se croiseront pas pour raconter la Lybie et les colons italiens installés dans ce pays en face de l'Italie. J'ai attendu, espéré que le jeune Vito allait rencontrer le petit Farid pour un happy end salvateur. J'y croyais, tant ce roman nous prend aux tripes. L'histoire des migrants, abandonnés sur la mer immense on connait, on en parle, on voit des photos, on frémit ... Et pourtant on n'imagine pas ce que peut être cette folie pour fuir la peur, espérer une vie meilleure. Dans ce roman j'ai découvert une histoire que je ne connaissais pas. Khadafi oui, mais la colonisation de ce pays et son histoire non. D'une écriture superbe, gorgée d'images, de senteurs, d'espoir elle nous entraîne dans ces vies. Elles nous laissent aussi pantois devant ce monde qui ne sait que tuer, détruire et alimenter la faim insatiable des puissants. J'ai fermé ce livre, regardé encore une fois cette belle couverture qui ne laissait en rien présager des drames que j'allais découvrir dans ces pages. La mer, le matin c'est celle que traversa Angelina pour un retour cruel au pays, dont elle ne se remettra jamais. C'est celle aussi, que traverse Djamila dans un bateau de fortune, pour sauver son fils de la haine et de la mort. Deux destins qui ne se croiseront pas pour raconter la Lybie et les colons italiens installés dans ce pays en face de l'Italie. J'ai attendu, espéré que le jeune Vito allait rencontrer le petit Farid pour un happy end salvateur. J'y croyais, tant ce roman nous prend aux tripes. L'histoire des migrants, abandonnés sur la mer immense on connait, on en parle, on voit des photos, on frémit ... Et pourtant on n'imagine pas ce que peut être cette folie pour fuir la peur, espérer une vie meilleure. Dans ce roman j'ai découvert une histoire que je ne connaissais pas. Khadafi oui, mais la colonisation de ce pays et son histoire non. D'une écriture superbe, gorgée d'images, de senteurs, d'espoir elle nous entraîne dans ces vies. Elles nous laissent aussi pantois devant ce monde qui ne sait que tuer, détruire et alimenter la...
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  • OSOLEMIO 15/05/2021
    La mer,le matin est l'histoire de 2 femmes : celle d'Angelina avec son fils Vito, de Jamila avec Farid qui vont traverser une mer qui divise et qui unit, qui va être la partenaire inévitable et redoutable de 2 Pays qui se déchirent ! Jamila et Farid fuient la Libye durant le Printemps arabe : le Raïs veut remplir la Méditerranée de gens désespérés pour faire trembler l'Europe : "une arme meilleure que celle de la chair des pauvres " ! Angelina et sa famille ont été chassés de Libye par l'arrivée de Khadafi , car Mussolini après l'annexion de Benghazi et de la Tripolitaine avait envoyé des italiens pour créer des villages, des infrastructures mais ils ont du revenir en Sicile , abandonner leurs biens, leur cimetière et leurs morts, se réadapter sans soutien , sans argent à leur pays d'origine qui les a mal accueillis mais, le coeur d'Angelina est arabe et, elle rêve de retourner avec Vito et sa mère revoir la terres de son passé. C'est un roman sur l'émigration, les déchirures dues aux guerres : un sujet qui est malheureusement encore d'actualité ! Un roman émouvant conté par Margaret Mazzantini dans un style direct, simple, ou sur le plan sensoriel : le désert invisible, infini avec ses dunes de sable, ses gazelles décrit par Farid n'a d'égal que l'étendue limpide, sereine de la Mare Nostrum qui engloutit les corps, les embarcations , les drames depuis des siècles, celle qui est témoin de l'histoire de la faim de l'homme et de sa cupidité ! L.C thématique de Mai 2021 : la littérature étrangère. La mer,le matin est l'histoire de 2 femmes : celle d'Angelina avec son fils Vito, de Jamila avec Farid qui vont traverser une mer qui divise et qui unit, qui va être la partenaire inévitable et redoutable de 2 Pays qui se déchirent ! Jamila et Farid fuient la Libye durant le Printemps arabe : le Raïs veut remplir la Méditerranée de gens désespérés pour faire trembler l'Europe : "une arme meilleure que celle de la chair des pauvres " ! Angelina et sa famille ont été chassés de Libye par l'arrivée de Khadafi , car Mussolini après l'annexion de Benghazi et de la Tripolitaine avait envoyé des italiens pour créer des villages, des infrastructures mais ils ont du revenir en Sicile , abandonner leurs biens, leur cimetière et leurs morts, se réadapter sans soutien , sans argent à leur pays d'origine qui les a mal accueillis mais, le coeur d'Angelina est arabe et, elle rêve de retourner avec Vito et sa mère revoir la terres de son passé. C'est un roman sur l'émigration, les déchirures dues aux guerres : un sujet qui est malheureusement encore d'actualité ! Un roman émouvant conté par Margaret Mazzantini dans un style direct, simple, ou sur le...
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