Le chant des esprits : Le livre de Sarah Lark

J'avais beaucoup aimé Le pays du nuage blanc, j'ai adoré la suite ! Nous suivons ici l'histoire des petites-filles de Gwyn et d'Hélène : Kura et Elaine. Gwyn et Hélène sont deux héroïnes très attachantes et un poil trop parfaites. C'est loin d'être le cas avec Kura et Elaine. La première, Kura, est franchement insupportable. Jeune fille magnifique, vouant sa vie au piano et au chant, ses manières capricieuses et son égo surdimensionné détonnent à Canterbury Plains, la ferme d'élevage de moutons, dont elle est l'héritière et qu'elle rêve de quitter pour une carrière de chanteuse en Europe. En ce qui concerne Elaine, le portrait est moins caricatural et plus attachant. Cependant, je l'ai tout d'abord trouvé niaise à tomber amoureuse du premier venu. Premier amour qu'elle se fera chipé par sa cousine... Kura ! Figurez-vous que c'est justement pour cela que j'ai encore plus accroché à ce tome ci qu'au premier. Le destin de ces deux héroïnes, ces deux ravissantes demoiselles avec leurs forces et leurs faiblesses, ( M, si tu me lis..clin d'œil ! ) Donc, je disais : leur destin est rendu ainsi bien plus intéressant et passionnant à lire ! D'autant plus que leur personnage évolue au fur et à mesure ; les péripéties que chacune d'elle subit les rendront, certes, plus vulnérables mais aussi plus matures et moins nombrilistes. En ce qui concerne le décor, la Nouvelle-Zélande offre à Sarah Lark, une belle diversité géographique et culturelle. Niveau paysages, on est conquis ! Je me suis prise à rêver devant les photos de rivages, de lacs et de montagnes... J'ai également apprécié passer des fermes d'élevage de moutons aux mines de Greymouth. C'est comme si, on passait du décor grandiose des Oiseaux se cachent pour mourir au décor de Germinal ! Cela donne à ce roman une dimension plus sociale, ce qui n'est pas pour me déplaire. On est loin des descriptions à la Zola et des revendications sociales mais l'idée est là. Seul bémol à cette saga, ce sont peut-être les fins heureuses inéluctables. On les sent venir de très loin et cela émousse l'envie de poursuivre la lecture. Pour chacun des deux tomes, mon rythme de lecture s'est nettement ralenti à chaque dernière partie de roman. Cependant, cette saga familiale me ravit et m'aide à m'évader. C'est la lecture idéale pour cette période de fin d'année scolaire !

Ce tome 2 de la saga du Nuage Blanc est tout aussi passionnant que le premier. Certes, il y a moins le côté « découverte » de la Nouvelle Zélande mais l’histoire est tout aussi passionnante! #127475;#127487;#127929; On suit ici les aventures de Kura et Elaine, les petites filles d’Hélène et Gwyneira qu’on suivait dans le premier tome. Il m’a fallu un peu de temps pour remettre tout le monde en place parce que j’ai lu le premier tome avant l’été il me semble mais une fois que tout est revenu … c’était reparti pour une lecture captivante! #127475;#127487;#127929; Entre rivalités familiales, jalousie, musique, traditions maories, évasions, justice, vengeance … pas le temps de s’ennuyer dans ce roman de plus de 600 pages qui se dévore! #127475;#127487;#127929; Bref, une super lecture! Et je ne vais pas attendre bien longtemps avant de lire le tome 3!

Le deuxième tome de cette saga nous permet de retrouver les mêmes personnages mais le temps a passé. Les enfants deviennent des adultes et les parents vieillissent. La vie et les mœurs des Maoris sont toujours en filigrane, bien que j’aie trouvé cela moins intéressant et plus ancré sur les conflits familles / Maoris. Globalement, j’ai été moins emballée que par le premier titre. Je ne regrette pas ma lecture mais je pouvais la poser plus facilement, signe que j’étais moins accrochée par le devenir des uns et des autres. Ce qui m’a particulièrement plu c’est l’histoire des mines et des mineurs (je ne savais pas que le charbon avait été exploité en Nouvelle-Zélande) et celle de la machine à coudre Singer (j’aimerais bien savoir s’il est vrai qu’elle est arrivée dans ce pays à cette époque). Un point est particulièrement bien abordé. C’est le tiraillement que ressent Kura du fait de ses deux origines. Elle se sent « concernée » par la culture maorie mais on a le sentiment qu’elle ne sait pas comment se comporter avec cet héritage. De plus sa grand-mère a d’autres ambitions pour elle, notamment la reprise du domaine familial. On voit d’ailleurs à quel point l’idée de transmission des biens, d’un certain mode de vie, est important pour ceux qui ont réussi « à la force du poignet ». Ils se sont battus pour s’en sortir et ne veulent pas que leurs terres soient abandonnées et leur fortune dilapidée. Un bon moment de lecture, porté par une écriture fluide et un récit plein de rebondissements.