Le cri de la terre : Le livre de Sarah Lark

Avec ce troisième tome de la saga familiale Le pays du nuage blanc, me voici complètement conquise par la Nouvelle-Zélande ! Le cri de la terre nous en éloigne pourtant au début du livre. En effet, nous suivons les arrières-petites-filles filles de Gwyneira Mckenzie, Gloria et Lilian en Angleterre où les jeunes filles sont envoyées pour parfaire leur éducation dans un internat. Il sera aussi question de voyage pour Jack, le fils de Gwyn. Inconsolable après la mort de sa jeune épouse, Charlotte, il décide de rejoindre l'Anzac, corps d'armée de volontaires australiens et néo-zélandais. Avec lui, on revivra la bataille des Dardanelles. Mais, même si une partie du roman se passe à l'autre bout du monde, nos héros Gloria, Lilian et Jack n'auront de cesse de retrouver leur merveilleux pays natal. Un merveilleux pays pour de bien tristes histoires... Ce troisième roman est sans doute le plus sombre et le plus tragique. Le destin de Gloria dont les parents se conduisent de façon si égoïste est à la limite du soutenable. Celui de Jack, en prise avec une guerre des tranchées traumatisante, n'est guère plus enviable. Seule, Lilian, personnage au caractère enjoué, apporte une touche de légèreté dans ce sinistre roman. Il m'a tout de même fallu une quinzaine de jours pour le finir. Non pas qu'il m'intéressait moins que les précédents mais c'est sans doute son côté bien noir qui a ralenti ma progression. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé retrouver Gwyneira. Elle a beaucoup vieilli mais reste toujours attachante. On souffre avec elle de ses problèmes relationnels avec Gloria et Jack mais comme toujours, dans les romans de Sarah Lark, on sait que la fin sera heureuse... C'est d'ailleurs ce que je reproche à cette saga, cette fin heureuse si prévisible ! J'aurais aimé également avoir un arbre généalogique sous les yeux car il faut bien le dire, on s'y perd un peu dans tous les descendants des deux premières héroïnes, Gwyn et Hélène. Je crois que pour la lecture du quatrième tome, l'arbre généalogique sera indispensable ! Si jamais je décide de le lire un jour...

Un peu trop long à mon goût et une fin inattendue et pas forcément réussie avec cette union consanguine dont personne ne s'étonne. Le personnage de Gloria est peu attachant malgré les difficultés qu'elle doit affronter. Les deux tomes précédents mon davantage intéressée.

Pour ce dernier tome, nous commençons en 1907 pour plusieurs années puisque la première guerre mondiale et ses ravages seront évoqués. Nous suivons Gloria, dont les parents ne sont pas très présents (sa mère est chanteuse et va de pays en pays avec son mari), envoyée en Angleterre pour étudier dans un établissement austère. Cela ne lui correspond pas, elle est malheureuse, elle « s’éteint » petit à petit. Sa cousine qui est avec elle, ne vit pas les choses de la même façon. Comment Gloria va-t-elle tenir bon en étant aussi mal dans sa peau ? En parallèle, on accompagne d’autres personnages sur leur chemin de vie, avec toutes les difficultés qu’ils rencontrent, les actions qu’ils mettent en place pour s’en sortir et parfois, leurs petits bonheurs, Comme dans les titres précédents, on a un récit qui donne sans arrêt envie d’en savoir plus. Le contexte historique est intéressant. De plus, on continue d’apprendre et de comprendre le mode de vie des Maoris. L’auteur (merci au traducteur) a une écriture fluide, très prenante. Les aventures des protagonistes accrochent le lecteur et on ne veut pas les quitter. Bien sûr, je l’ai dit pour les précédents romans, c’est un peu manichéen, parfois prévisible, mais ça reste un excellent moment de lecture.