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Le père Goriot
Gérard Gengembre (préface de)
Date de parution : 13/06/2019
Éditeurs :
12-21

Le père Goriot

Gérard Gengembre (préface de)
Date de parution : 13/06/2019

Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l’Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d’un...

Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l’Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d’un père éperdu d’amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le...

Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l’Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d’un père éperdu d’amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le jeune Rastignac, qui va défier Paris, et le fabuleux Vautrin, ancien forçat, que l’on recroisera ultérieurement dans d’autres œuvres.
Un galérien des Lettres criblé de dettes imagine et crée sous nos yeux une fresque éternelle avec une puissance de visionnaire. Mystère du génie car personne, depuis, n’a réussi à démoder Balzac.

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EAN : 9782823873412
Code sériel : 6023
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782823873412
Code sériel : 6023
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JG55 09/04/2024
    Balzac est un de mes auteurs favoris. Depuis l'adolescence, il y a donc plus de cinquante. Je ne me souviens plus si le Père Goriot fut le premier. Disons qu'il fut un des premiers de la longue liste des romans de Balzac que j'ai lus et relus. Un de ceux qui m'avaient subjugué. C'est pourquoi, il me parait normal de commencer par ce roman. En effet, dans la fameuse et tentaculaire "Comédie Humaine", le roman "le père Goriot" me semble tenir une place un peu plus centrale dans la mesure où on retrouvera la plupart des personnages dans d'autres romans dont l'action est parfois antérieure, parfois postérieure ou même contemporaine au roman. De plus, la description minutieuse de la pension Vauquer traitée avec un certain second degré, une certaine impertinence et un luxe de détails rendant la description vivante y compris de nos jours est une merveille. Cette description est longue, certes, mais il faut imaginer le cheminement d'une caméra qui passe d'une pièce à l'autre, de la cour à la salle à manger, d'un personnage à l'autre, qui s'attarde sur un détail, passe à autre chose puis revient en arrière pour capter une autre impression : un régal. On sent presque les mauvaises odeurs de la crasse ... Je suis certain qu'il existe encore des pensions de ce type où les gens un temps désargentés peuvent s'y réfugier pour y trouver un gite et un couvert, peut-être pas ragoûtant mais toujours mieux que la rue. Outre Madame Vauquer, accorte cinquantenaire, patronne de la pension, on y trouvera donc des étudiants d'origine provinciale qui n'ont pas le sou mais ont l'ambition de réussir (Rastignac, Bianchon) , des gens qui sont là par souci de discrétion (Vautrin), une jeune fille mise à la rue par son frère pour une sordide histoire de droits de succession (Victorine Taillefer) et bien entendu le Père Goriot. Ce mélange détonant va évidemment conduire à des jalousies, des amourettes (ou des tentatives de), des discussions enflammées, des suspicions, bref tout ce qu'un petit monde en vase-clos peut produire. Mais il est temps de parler du personnage principal. Monsieur Goriot est veuf, avait fait fortune dans la fabrication de vermicelle et a deux filles qu'il adore sans concession et sans limite, Delphine et Anastasie. Son unique objectif dans la vie, sa seule vraie ambition, son bonheur ont été de bien marier ses deux filles dans des familles aristocratiques (Restaud) ou bourgeoises (Nucingen) sans rien demander en échange qu'un mot gentil, une visite, un retour de l'adoration qu'il leur porte : "Je n'ai point froid si elles ont chaud, je ne m'ennuie jamais si elles rient. Je n'ai de chagrins que les leurs" Mais les deux filles ne connaissent plus leur père que pour lui soutirer de l'argent de façon à tenir le rang, à assouvir des "besoins", des "fantaisies", payer des dettes. Tout ceci sous l'œil avide ou perplexe de la mère Vauquer qui avait des vues sur Goriot tant qu'il semblait y avoir de l'argent mais aussi des autres pensionnaires dont notamment l'ambitieux Rastignac. Et la fortune de Goriot s'effiloche peu à peu et lorsqu'on raclera les fonds de tiroir, les filles dédaigneront leur père et les visites se feront de plus en plus rares. Seul, Rastignac, écœuré par toute cette noirceur et qui commence à connaître les milieux où évoluent les filles Goriot, le soutiendra jusqu'au bout bien qu'il ait, lui aussi son côté sombre en ce qui concerne sa propre famille... Comme tout le monde le sait, le roman se termine magnifiquement par un "à nous deux, maintenant" de Rastignac qui part ainsi à la conquête de Paris et de ses salons. Mais ce sera le sujet de bien d'autres romans. Il y a de tout dans ce roman, - de l'émotion (très forte et poignante), on l'a déjà deviné - du suspense avec cette histoire de forçat en rupture de ban qui se cache dans la pension Vauquer et qui se fera pincer mais qu'on retrouvera sous bien des noms dans d'autres romans - et même de l'aventure et de l'amour ! Parce que, quand même, les filles de Goriot sont certes bien mariées à de hautes personnalités mais ça ne les empêche nullement de draguer le petit jeune (de préférence étudiant plein d'avenir), de l'entretenir (il faut bien que l'argent de Goriot serve à quelque chose) et d'avoir des amants, comme toutes les autres femmes de la haute société (là, on parle des femmes mais les hommes de la haute ne s'en laissent pas non plus conter pour entretenir des grisettes, bien sûr)… - et de l'argent, car sans lui, le monde ne serait plus monde ... Bref, nous sommes bien chez Balzac avec de très beaux personnages mais aussi de moins beaux dans un roman qu'on prend et qu'on ne lâche plus.Balzac est un de mes auteurs favoris. Depuis l'adolescence, il y a donc plus de cinquante. Je ne me souviens plus si le Père Goriot fut le premier. Disons qu'il fut un des premiers de la longue liste des romans de Balzac que j'ai lus et relus. Un de ceux qui m'avaient subjugué. C'est pourquoi, il me parait normal de commencer par ce roman. En effet, dans la fameuse et tentaculaire "Comédie Humaine", le roman "le père Goriot" me semble tenir une place un peu plus centrale dans la mesure où on retrouvera la plupart des personnages dans d'autres romans dont l'action est parfois antérieure, parfois postérieure ou même contemporaine au roman. De plus, la description minutieuse de la pension Vauquer traitée avec un certain second degré, une certaine impertinence et un luxe de détails rendant la description vivante y compris de nos jours est une merveille. Cette description est longue, certes, mais il faut imaginer le cheminement d'une caméra qui passe d'une pièce à l'autre, de la cour à la salle à manger, d'un personnage à l'autre, qui s'attarde sur un détail, passe à autre chose puis revient en arrière pour capter une autre impression : un régal. On sent presque les mauvaises...
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  • Angie_rbj 18/02/2024
    D’habitude, j’écris ce que je pense dès la fin de la lecture, or là je l’écris le lendemain. Peut-être parce que j’avais une valise à faire, ou peut-être pour me laisser le temps d’encaisser. Je pensais sincèrement que Balzac était difficile à lire, mais je vois enfaite qu’il utilisait simplement des mots qui m’étaient inconnus et dont je me suis maintenant familiarisé. Son écriture est travaillée, sa plume est d’une finesse ! Heureusement, j’ai attendu longtemps avant de le lire, je pense que si j’avais tenu ces pages entre mes mains il y a deux ans, je n’en aurais pas saisi toute l’ampleur de la gravité de l’histoire. Ma colère vis-à-vis de certains comportements me laissent perplexe. En effet, il y a d’un côté le père Goriot, qui donnerait jusqu’à sa propre vie si cela pouvait rendre heureuses ses filles seulement un instant ; et de l’autre, ses filles. C’est elles qui me rendent perplexe. Je n’ai pas l’impression qu’elles sont conscientes de l’éphéméride de la vie. Elles sont prisonnières de leur maris, toutes les deux. Et il me semble qu’elles se rendent compte que leur père n’en a plus pour très longtemps, cependant, en étant sous les ordres de leur conjoint, elles se persuadent elles-mêmes que leur père est éternel, qu’elles ont le temps pour dire au revoir. Elles me mettent hors de moi et, en même temps, me rendent triste. La liberté n’est pas acquise, elle ne le sera probablement jamais, mais, si l’on ne peut la toucher, on peut s’en rapprocher. Ce genre de problème existe encore aujourd’hui, et ça me brise le cœur. J’ai adoré lire ce livre même si mes larmes essaient de s’échapper sur ces dernières lignes. Je n’aurais jamais cru aimer autant cet écrivain. Je vous le conseille évidemment, et je comprendrai votre indécision.D’habitude, j’écris ce que je pense dès la fin de la lecture, or là je l’écris le lendemain. Peut-être parce que j’avais une valise à faire, ou peut-être pour me laisser le temps d’encaisser. Je pensais sincèrement que Balzac était difficile à lire, mais je vois enfaite qu’il utilisait simplement des mots qui m’étaient inconnus et dont je me suis maintenant familiarisé. Son écriture est travaillée, sa plume est d’une finesse ! Heureusement, j’ai attendu longtemps avant de le lire, je pense que si j’avais tenu ces pages entre mes mains il y a deux ans, je n’en aurais pas saisi toute l’ampleur de la gravité de l’histoire. Ma colère vis-à-vis de certains comportements me laissent perplexe. En effet, il y a d’un côté le père Goriot, qui donnerait jusqu’à sa propre vie si cela pouvait rendre heureuses ses filles seulement un instant ; et de l’autre, ses filles. C’est elles qui me rendent perplexe. Je n’ai pas l’impression qu’elles sont conscientes de l’éphéméride de la vie. Elles sont prisonnières de leur maris, toutes les deux. Et il me semble qu’elles se rendent compte que leur père n’en a plus pour très longtemps, cependant, en étant sous les ordres de leur...
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  • ZennYX 08/02/2024
    J'ai un avis plutôt mitigé, mais je préfère mettre un 3/5 qu'un 2,5. Comme beaucoup d'autres l'ont déjà dit, les descriptions sont beaucoup trop longues et pètent le rythme du récit pour moi. J'ai soufflé plusieurs fois. Mais au-delà de ça, l'histoire du Père Goriot est touchante et déprimante. Il m'a beaucoup rappelé mes grands-parents, alors j'y étais attaché. J'ai voulu savoir ce qu'il deviendrait. Et surtout c'est une critique de la société parisienne, qui est assez horrible (même encore aujourd'hui il me semble). Au final, je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture, mais je ne l'ai pas détesté non plus. C'est le témoignage d'une époque ainsi qu'un classique de la littérature française. Il doit forcément apporter quelque chose.
  • Pierreyvesjaquet 08/02/2024
    Qu'est ce que c'est bien écrit. Les personnages sont vivants, on les aime et on les déteste. Que cette société était superficielle, on ne brillait que par son compte en banque et par le paraître. Eugène de Rastignac va faire ses premières armes dans la douleur. Sa vie fera l'objet de plusieurs romans, la suite dans les " Illusions Perdues ".
  • germ1tor 24/01/2024
    Écrire une critique sur un tel monument de la littérature me paraît futile tant de choses ayant été dites, écrites et débattues. Aussi je me contenterai d'un humble avis, libéré du schéma scolaire imposé. Je découvre en effet authentiquement, cette fois, ce cher Honoré à mon âge avancé. Et je suis enthousiasmé. - Tout d'abord, par son style et son art de la description. Un seul exemple très court: « Les bouches flétries étaient armées de dents avides ». Je n'aimerais pas partager mon déjeuner avec les convives de la pension Vauquer. - Ensuite, par le caractère intemporel de la Comédie Humaine. L'époque a changé, certes, mais pas la nature humaine. « Parvenir » au temps De Balzac se traduit aujourd'hui par réussir. Ce que l'on nommait morale ou vertu au XIXème siècle, pourrait se définir comme l'éthique dans notre société moderne. Et l'éthique est devenue éminemment plastique de nos jours! Un chef d'oeuvre.
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