Le Père Goriot : Le livre de Honoré de Balzac
Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l'Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d'un père éperdu d'amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le jeune Rastignac, qui va défier Paris, et le fabuleux Vautrin, ancien forçat, que l'on recroisera ultérieurement dans d'autres œuvres.
Un galérien des Lettres criblé de dettes imagine et crée sous nos yeux une fresque éternelle avec une puissance de visionnaire. Mystère du génie car personne, depuis, n'a réussi à démoder Balzac.
De (auteur) : Honoré de Balzac
Préface de : Gérard Gengembre
Expérience de lecture
Avis Babelio
Lowsleeperr
• Il y a 1 semaine
Quelle souffrance de voir cet homme au cœur immense, torturé, humilié par l’ingratitude de ses filles, mourant peu à peu, saignant du cœur. Balzac installe un décor précis dès le premier chapitre, puis déroule une fable sociale à la fois merveilleuse et cruelle : cupidité, alliances, absences de reconnaissance, mais aussi rares éclats de compassion. Chaque personnage, parfois pervers, reflète des vérités intemporelles. Dans ce réalisme saisissant, le texte parle autant de Goriot que de nous, de nos doutes, de nos liens, de notre humanité.
Blok
• Il y a 1 semaine
Je vais parler de Vautrin. de qui d'autre ? Du Père Goriot ? On va quand même en dire un mot : cet avatar du Roi Lear, entre sa Megan et sa Goneril, mais sans Cordelia -on croit un instant que ce sera Delphine, non ce sera Rastignac, ce Lear des farines est un pauvre bonhomme, et on ne le plaindra pas trop. Bien sûr, il souffre, mais à qui la faute ? Tu l'as voulu, Perrin Dandin! Il s'est trompé, c'est humain ( erreur évitable pourtant, et que n'en a-t-il parlé à son avoué Derville, dont il fait mention quand il s'agit de contraindre Nucingen à restituer sa dot à Delphine, jamais ce Derville ne l'aurait laissé commettre pareille folie). Et il a persévéré au -dela de toute raison. D'ailleurs vous y croyez, vous à ce bonhomme qui, abandonné sur son lit de mort, n'a pas compris qui sont ses filles, er se dépouillerait encore s'il lui restait quelque chose ? Moi pas, la bêtise a des limites. Alors exit Goriot, nous allons parler du vrai héros, Vautrin. Vautrin? Bien sûr. Il domine le livre comme il domine les autres personnages ? C'est un criminel ? L'est -il ? Certes, il a été condamné mais pour un crime qu'il n'a pas commis. Jusque-là il n'a pas une goutte de sang sur les mains. Après, bien sûr.. Mais, après avoir été victime de l'injustice, il a décidé que, si la société lui a déclaré la guerre,,il la lui déclarait en retour, et que cette guerre, il la gagnerait. Pour cela il lui faut des instruments. Et d'abord Rastignac, rencontré à la maison Vauquer ( il faut en parler, de la pension Vauquer,, ou plutôt de la drôlerie avec laquelle Balzac peint ce microcosme sordide. Parce que Balzac, comme tous les vrais grands auteurs, comme Flaubert, comme Proust, surtout comme Proust, c'est drôle, on ne le sait pas assez). Il flaire en Rastignac un homme supérieur, appelé aux plus grandes réussites, à condition qu'il apprenne un peu la vie, et surtout qu'il ait de l'argent. Vautrin le lui donnera avec Victorine, à laquelle il donnera la fortune, au prix d'un petit assassinat. Bagatelle ? Oh bien sûr, Rastignac est vertueux alors il refuse. Oui, mais pourquoi ? Elle est jolie, la petite Victorine, elle est gentille, elle lui plaît bien. Mais ils'est amourache de Delphine, de cette petite salope de Delphine (passez -moi le terme,il faut appeler les choses par leur nom) qui va au bal alors que son père agonise, et se rend injoignable le lendemain. Sans cela, il aurait accepté, et la fortune avec, bien que Vautrin la lui ait donné en faisant tuer son frère en duel par un officier de la Vieille Garde qui ne manque jamais son coup. Alors Vautrin a perdu ? Je ne crois pas. D'abord Rastignac a succombé,en pensée certes mais c'est le principal. Et s'il n'a pas cédé, ce n'est pas par vertu Et surtout, repensant à la fin misérable de Goriot et à la société qui a permis qu'elle advienne, il se dit que Vautrin avait raison, qu'il a raison, qu'il faut réussir,' qu'il faut vouloir réussir,et qu'il faut vouloir les moyens. Et il le voudra. Et c'est là qu'il prononce son fameux " À nous deux, Paris !"" Mais Vautrin termine le livre en prison, à cause de la trahison ( bien rocambolesque d'ailleurs)d'une misérable qui, outre trois mille francs, y gagne le mépris de tous ? Mais croyez vous qu'il y restera ? Nous savons bien que non Tout autre chose. Lorsque j'ai posté une chronique je regarde souvent les autres, notamment les plus défavorables. J'ai donc lu les dix critiques une étoile et j'ai constaté qu'elles émanaient en général de personnes qui avaient étudié le livre au collège ou au lycée. Je le comprends tout à fait. Comment pourrait-on aimer un livre qu'on a été obligé de lire?
Daniel_Horace
• Il y a 3 semaines
Aucun livre que j'aie pu lire dans ma vie n'égale, en tout cas en termes de complexité, de qualité et d'émotions transmises, Le Père Goriot de Honoré de Balzac. C'est tout simplement magnifique. J'ai réussi à avoir le courage de prendre des notes au cours de ma lecture et je remercie ce courage, car, maintenant, je sus sûr•e d'avoir correctement tout compris à l'œuvre. J'aime relire ces notes. C'est une œuvre sensationnelle de fond en comble. Elle m'a transmis des émotions que je ne saurais décrire. J'ai beaucoup apprécié me confronter à la richesse et la virtuosité linguistique de l'auteur, et également à la dureté fascinante de l'histoire. La fin m'a fait monter les larmes aux yeux et, définitivement, m'a donné envie de lire d'autres œuvres de Balzac. Une super note de 5 étoiles sur 5 pour ce livre que j'ai adoré.
Melissa3094
• Il y a 3 semaines
Le Père Goriot est un roman qui nous plonge directement dans le choc des mondes : celui entre la maison Vauquer et le grand Paris, entre la vie des filles Goriot et celle du père lui-même, entre ce que s’imaginait Rastignac et la réalité de la société parisienne. Il y a clairement deux salles, deux ambiances. Un seul point commun : l’argent y est roi, à la fois moteur et poison. D’un côté, il permet la survie (manger, boire, dormir) au milieu de la misère ; de l’autre, il assure la reconnaissance sociale et mondaine. Le Père Goriot est un personnage profondément touchant, incarnation de l’amour paternel poussé jusqu’au sacrifice absolu. Un sacrifice que l’on pourrait trouver presque absurde, tant ses filles sont ingrates et peu reconnaissantes. Mais elles sont, elles aussi, prisonnières de l’obsession sociale et du regard des autres. Mon personnage préféré reste néanmoins Eugène Rastignac, jeune provincial innocent qui découvre Paris et croit d’abord à son éclat et découvre son côté sombre. Partagé entre morale et réussite, il va vite déchanter. Sa dernière phrase scelle sa métamorphose, il prononce cette phrase comme un défi, comme une déclaration de guerre : « À nous deux maintenant ! »
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823873412
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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