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Presqu'île arabe
Leïla Tahir (traduit par)
Date de parution : 17/01/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Presqu'île arabe

Leïla Tahir (traduit par)
Date de parution : 17/01/2013

«J'estimais que la solution consistait à vivre loin de tout ce qui pouvait alourdir mes jours, mes nuits et mes décisions. Il fallait m'éloigner de tout ce qui pouvait barrer...

«J'estimais que la solution consistait à vivre loin de tout ce qui pouvait alourdir mes jours, mes nuits et mes décisions. Il fallait m'éloigner de tout ce qui pouvait barrer mon chemin, même d'une chimère comme l'amour. Je voulais ouvrir les yeux dans une ville nouvelle, où personne ne me...

«J'estimais que la solution consistait à vivre loin de tout ce qui pouvait alourdir mes jours, mes nuits et mes décisions. Il fallait m'éloigner de tout ce qui pouvait barrer mon chemin, même d'une chimère comme l'amour. Je voulais ouvrir les yeux dans une ville nouvelle, où personne ne me connaîtrait et où je ne connaîtrais personne. Je savais que je le ferais. J'étais certaine que le miracle viendrait de lui-même sans que je le cherche. J'ai tendu la main, un désir ardent au coeur, et une fée m'a emmenée dans une ville lointaine pour y vivre ma vie comme je l'entendais.»
Hazar, journaliste syrienne née d'une mère chrétienne et d'un père musulman, a quitté Damas pour Paris et s'interroge sur les thèmes de l'exil et du retour au pays. Évoquant tour à tour son passé, sa famille, ses amis, son présent d'exilée, ce récit dessine l'image d'une femme qui se bat pour rester libre.

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EAN : 9782221134146
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221134146
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • malaurie 01/04/2013
    Salwa Al Neimi livre un récit poignant qui semble très autobiographique. L'histoire de Hazar, journaliste syrienne, née d'une mère chrétienne et d'un père musulman, ayant quitté Damas pour Paris. L'exil est le sujet de ce récit. Hazar se questionne et nous renvoie ses doutes, son cheminement, en écho à nos interrogations sur l'altérité, l'étranger, la capacité d'une société à accepter l'autre avec tolérance ou indifférence, ou à le rejeter par peur ou par incompréhension. Comment vivre avec l'idée même de l'exil en tête, que veut dire "être de quelque part" ? Comment Hazar, parmi les siens, exilés ou famille, vit-elle cet exil, qu'en pense-t-elle ? Doit-on toujours penser au retour quand on vit en exil ? N'existe-t-il pas une autre alternative qui permettrait de pouvoir vivre ailleurs, sans se référer à un passé, une histoire familiale ? Paris est la ville de la libération : "C'est une ville qui ne m'a pas enchaînée. Une ville ville que j'aime et qui ne m'enchaîne pas." Quitter la Syrie, est-ce un choix ? J'aime cette écriture, cette indécision, cette volonté. Écriture simple et dépouillée, indécision feutrée et réfléchie, volonté de choisir la liberté malgré tout et toujours avec la vie en point de mire, Salwa Al Neimi nous entraîne dans les pas de Hazar, son histoire, famille complexe et fondée sur une double origine, amours et féminité décomplexées. Ce récit s'inscrit dans une actualité brûlante : Syrie en guerre, exil par milliers, France en crise, immigration source d'autant de conflits potentiels. Cette invitation à voir le monde hors les schéma simplistes des dictateurs et des racistes, mais aussi des modèles convenus (on s'exile mais on reste ancré à son point départ) et propose une ouverture vers une acception d'un monde multiculturel et ouvert, vers une liberté choisie et revendiquée. Salwa Al Neimi livre un récit poignant qui semble très autobiographique. L'histoire de Hazar, journaliste syrienne, née d'une mère chrétienne et d'un père musulman, ayant quitté Damas pour Paris. L'exil est le sujet de ce récit. Hazar se questionne et nous renvoie ses doutes, son cheminement, en écho à nos interrogations sur l'altérité, l'étranger, la capacité d'une société à accepter l'autre avec tolérance ou indifférence, ou à le rejeter par peur ou par incompréhension. Comment vivre avec l'idée même de l'exil en tête, que veut dire "être de quelque part" ? Comment Hazar, parmi les siens, exilés ou famille, vit-elle cet exil, qu'en pense-t-elle ? Doit-on toujours penser au retour quand on vit en exil ? N'existe-t-il pas une autre alternative qui permettrait de pouvoir vivre ailleurs, sans se référer à un passé, une histoire familiale ? Paris est la ville de la libération : "C'est une ville qui ne m'a pas enchaînée. Une ville ville que j'aime et qui ne m'enchaîne pas." Quitter la Syrie, est-ce un choix ? J'aime cette écriture, cette indécision, cette volonté. Écriture simple et dépouillée, indécision feutrée et réfléchie, volonté de choisir la liberté malgré tout et toujours avec la vie en point de mire, Salwa Al Neimi...
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  • Norlane 27/02/2013
    Il est des livres de ressentis et de questionnements. Presqu'île arabe est de ceux-ci, d'autant plus que cette auteure syrienne l'a écrit avant les printemps arabes - et la guerre, ce qui donne à ses mots un relief particulier. Salwa Al Neimi parle d'exils : exil de sa famille, exil de sa patrie. Dans quelle mesure l'exil est-il volontaire ? L'exilé est-il le lâche ? Est-il coupable de ce qu'il laisse ? L'exilé est-il forcément dans l'attente d'un retour, dans la nostalgie de la terre perdue ? Où s'enracine-t-on lorsque l'histoire familiale est un mélange chaotique ? Faut-il s'enraciner ? Mais tout cela est dit comme en filigranes, dans une ambiance de confidences en désordre : Salwa Al Neimi livre ses ressentis intimes de femme ayant quitté un pays sans liberté. Et pour moi qui avais lu La Preuve par le miel (où elle parlait de sexualité), j'ai eu le sentiment confus de retrouver une amie qui me parlerait de ses chemins.
  • bina 16/02/2013
    Salwa Al-Neimi est une belle découverte, qui présente une introspection d'une journaliste syrienne, Hazar, qui vit à Paris. Le parcours de la narratrice semble s'inspirer du prcours de l'auteur au vu de la biographie de celle-ci. Hazar est née de père musulman et de mère chrétienne à Damas en Syrie.Refusant d'adhérer au parti pour obtenir un travail, elle part pour Paris ou elle s'installe durant dix-sept ans. Elle revient sur son parcours, sa famille, son caractère, la ligne de conduite qu'elle s'est tracée en dehors des sentiers imposés. Sa marginalité par rapport à la norme imposée s'inspire de la vie de ses parents, qui se sont mariés sur un mensonge. Tout le monde ment autour d'elle pour se fabriquer une identité. Tous sauf elle, qui suit son chemin dans cet entre-deux culturel; ce chemin qui lui donne une identité. Comme elle dit si bien, c'est en étant étrangère dans un pays, quand on nous le fait sentir, qu'on comprend à quel point on est de là-bas, son propre pays, bien que celui-ci lui ait retiré son passeport. L'ensemble présente une vision politique d'un pays sans opposition, avec les conditions d'incarcération qui vont avec ce type de régime. L'écriture est particulière. Ce petit roman (présenté comme tel sur la couverture) est construit de très courts chapitres, composés eux-mêmes de paragraphes plus ou moins moins longs, comme si une phrase en amenait une autre comme une balle qui rebondit d'un mur à l'autre. Le tout donne un texte de réflexions très poétique, qu'il faut savourer lentement pour bien cerner la narratrice et apprécier son style. Par conséquent, je trouve que le terme de ''roman'' seul ne peut pas qualifier cette petite perle au style bien particulier. Roman poétique? Poème narratif? Je crois qu'il faut ici redéfinir les catégories. Ou alors, c'est simplement un petit bijoux, qui, comme sa narratrice, ne se laisse pas ranger dans des tiroirs.Salwa Al-Neimi est une belle découverte, qui présente une introspection d'une journaliste syrienne, Hazar, qui vit à Paris. Le parcours de la narratrice semble s'inspirer du prcours de l'auteur au vu de la biographie de celle-ci. Hazar est née de père musulman et de mère chrétienne à Damas en Syrie.Refusant d'adhérer au parti pour obtenir un travail, elle part pour Paris ou elle s'installe durant dix-sept ans. Elle revient sur son parcours, sa famille, son caractère, la ligne de conduite qu'elle s'est tracée en dehors des sentiers imposés. Sa marginalité par rapport à la norme imposée s'inspire de la vie de ses parents, qui se sont mariés sur un mensonge. Tout le monde ment autour d'elle pour se fabriquer une identité. Tous sauf elle, qui suit son chemin dans cet entre-deux culturel; ce chemin qui lui donne une identité. Comme elle dit si bien, c'est en étant étrangère dans un pays, quand on nous le fait sentir, qu'on comprend à quel point on est de là-bas, son propre pays, bien que celui-ci lui ait retiré son passeport. L'ensemble présente une vision politique d'un pays sans opposition, avec les conditions d'incarcération qui vont avec ce type de régime. L'écriture est particulière. Ce...
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