Un profond sommeil

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• s5v779tbnb_1684050047220 09/09/2023
  J’ai lu ce livre à mon retour de Louisiane et j’y ai retrouvé l’ambiance qui m’avait étreinte lors de mon séjour avec les bayous, les crocodiles, la culture cajun C’est aussi une œuvre féministe qui fait la part belle aux femmes fortes Une belle découverte
• Lapetitebookiniste 06/09/2023
  Alors que Pansy est sous la garde de ses frère et sœur, Willet et Bert, elle disparaît mystérieusement. Aucun corps n’est retrouvé. Commence alors une quête pour la retrouver et comprendre ce qui s’est passé. Un profond sommeil est l’histoire d’une adolescence brisée. Obligés de grandir, de subvenir à leur besoin entre une mère dépressive et un père absent, Bert et Willet perdent leur innocence et leur schéma familial en perdant leur sœur. Comment vivre et grandir avec les doutes, les regrets, la culpabilité et les conséquences de cette disparition ? Comment arrêter de se poser des questions sur ce qui a bien pu se passer ? Le poids du passé est le thème clé de ce livre de Tiffany Quay Tyson, mis en exergue par l’épigraphe « Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé » (Faulkner). Les passés s’y entremêlent : celui des deux adolescents assaillis de questionnements depuis la disparition, celui de leurs ascendants alourdis par de lourds secrets familiaux, et celui d’un pays – l’Amérique – anciennement esclavagiste, puis ségrégationniste. Ce drame familial est un roman d’ambiance, sombre et moite, à l’image du Mississippi et des profondeurs des Everglades où se déroule l'histoire.
• CarolineCF 03/09/2023
  Mes bibliothécaires-car elles sont à moi, lol-mettent maintenant des petites notes écrites de leur main sur les livres qu'elles ont aimés particulièrement. C'est comme cela que j'ai emprunté ce livre, sans savoir rien de plus que ces quelques lignes écrites rapidement. Elle venait de le terminer dans la nuit et faisait part de son enthousiasme. Je la remercie chaleureusement, car sans ce petit cartouche rose sur la couverture, je serai passée à côté d'une belle lecture ! L'histoire narrée, les histoires de famille et L'histoire, j'aime particulièrement dans un roman quand ces niveaux de récits se mêlent, se tissent, quand le passé affleure, alourdit le présent, un passé dont il est difficile de se départir, qui nous pèse au point parfois de nous engloutir. L'histoire a déjà été racontée. Une enfant disparaît alors qu'elle est sous la surveillance de son frère ado et de sa sœur à peine plus jeune que lui. Elle disparaît alors qu'ils se baignaient dans ce trou d'eau noire de la carrière, lieu que leur père leur avait interdit. L'enquête de police ne donne rien. La culpabilité des deux ados, la dépression mortelle de leur mère et la disparition du père faux-monnayeur parti, évanoui, abandonnant ses... Mes bibliothécaires-car elles sont à moi, lol-mettent maintenant des petites notes écrites de leur main sur les livres qu'elles ont aimés particulièrement. C'est comme cela que j'ai emprunté ce livre, sans savoir rien de plus que ces quelques lignes écrites rapidement. Elle venait de le terminer dans la nuit et faisait part de son enthousiasme. Je la remercie chaleureusement, car sans ce petit cartouche rose sur la couverture, je serai passée à côté d'une belle lecture ! L'histoire narrée, les histoires de famille et L'histoire, j'aime particulièrement dans un roman quand ces niveaux de récits se mêlent, se tissent, quand le passé affleure, alourdit le présent, un passé dont il est difficile de se départir, qui nous pèse au point parfois de nous engloutir. L'histoire a déjà été racontée. Une enfant disparaît alors qu'elle est sous la surveillance de son frère ado et de sa sœur à peine plus jeune que lui. Elle disparaît alors qu'ils se baignaient dans ce trou d'eau noire de la carrière, lieu que leur père leur avait interdit. L'enquête de police ne donne rien. La culpabilité des deux ados, la dépression mortelle de leur mère et la disparition du père faux-monnayeur parti, évanoui, abandonnant ses 2 grands enfants à leur souffrance, au vide et au silence d'adultes absents, incapables de faire face. Voilà le nœud du roman. Le roman raconte alors la quête des 2 ados pour retrouver cette petite sœur merveilleuse qu'il pense en vie, enlevée par leur père. C'est Roberta, Bert, la narratrice. Elle parle de ses adultes défaillants que ce soit ses parents, son oncle, les divers allumés attirés par le malheur de cette famille, avec un regard particulièrement acéré par la colère. Mais c'est aussi le récit de celles qui sauvent le monde comme Clem, cette grand mère, accoucheuse, soigneuse, avorteuse qui, avec Ora, aide, soutient les femmes, les filles amusées, violées dans leur choix de porter ou non leur enfant. Ces 2 femmes qui ont table ouverte pour tous les enfants perdus de la misère. Deux lieux, le Mississipi, chaud et moite dans la 1re partie et les Everglades, humides, au soleil brûlant et aux orages dévastateurs à la fin du roman. Plusieurs époques, des chapitres qui racontent la quête de Bert et de son frère Willet et d'autres plus courts qui évoquent le passé tragique, raciste, violent, meurtrier de ces états du Sud des États Unis, à travers l'histoire de la famille et de la carrière maudite. J'ai particulièrement aimé la première partie du roman, celle du Mississipi. Bon....j'aime toujours plus les débuts de roman que leur dénouement...c'est difficile de tenir les promesses d'une belle histoire tout le long...car il faut bien finir, en sortir. Le personnage de Clem est particulièrement touchant, femme forte, qui tient le passé et l'avenir dans ses bras, réconforte avec des quatre-quarts au citron, de bonnes tisanes d'herbes de son jardin, qui comprend sans juger. J'ai dû souvent me restituer l'histoire dans les années 70, pas si lointaines pour moi.... tellement j'avais l'impression de lire une histoire du temps de la Grande dépression, de la grande pauvreté , de la ségrégation, du racisme à visage découvert. C'est dire que ce passé dans ces états du sud est toujours présent. J'ai pensé alors aux polars de James Lee Burke car lui aussi fait peser le passé douloureux comme un boulet à la cheville à ses héros du Bayou. J'ai moins aimé la 2e partie car la quête de Bert prend plusieurs directions, à celle de sa sœur, s'ajoutent celle de son père et aussi de son passé familial. Tout est lié certes, mais des raccourcis, des flous que j'ai regrettés. Le titre ? un mystère pour moi .... si quelqu'un peut m'expliquer....

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• Galna 02/09/2023
  « Un profond sommeil «  est pour moi un roman dans lequel il va falloir accepter, par petites touches , de s’immerger. Le fil conducteur de cette histoire va être la disparition d’une fillette lors d’une chaude journée d’été sur le site d’une ancienne carrière dans le sud des États Unis. Elle se déroule durant les années 1970 où la région est encore fortement imprégnée par son passé, par la ségrégation raciale. Comment la disparition d’une enfant va interférer sur la vie de toute une famille et la quête qui va être menée par son frère et sa sœur pour la retrouver. C’est un roman sombre, décrivant les ravages des mensonges au sein d’une famille, leurs mises en avant pour justifier des choix, leurs conséquences sur la construction de la personnalité d’un futur adulte. Tout ceci orchestré par la description de l’état du Mississippi et des everglades ses paysages obsédants, imprévisibles où survivent l’âme des esclaves noirs et des indiens séminoles. C’est un livre à l’écriture puissante, hypnotique qui invite à une grande réflexion sur la famille et son entité. Inoubliable !
• Enlivrons_nous 29/08/2023
  « Les bois grouillaient de vie, même si les oiseaux se taisaient. Les arbres m’ont attirée en avant. La peur m’oppressait la poitrine. Les aiguilles de pin fraîches chatouillaient mes pieds couverts d’ampoules. Une branche qui dépassait m’a écorché la figure. » White Forest, Mississipi, 1976. On raconte que les profondeurs de la carrière sont maudites, imprégnées par le sang des esclaves qui l’ont creusée et des soldats qui ont combattu pendant la guerre d’indépendance. On dit que les esprits malveillants hantent les lieux. C’est pourtant là, malgré l’interdiction de leurs parents que Willet, Roberta et leur jeune sœur Pansy ont choisi de se baigner par une journée particulièrement étouffante. Mais pendant que les deux aînés vont cueillir des baies un peu plus loin, Pansy disparaît mystérieusement sans laisser de traces, elle semble s’être volatilisée. Tout au long du roman, l’atmosphère est lourde, poisseuse et semble presque menaçante. C’est à travers les yeux de Roberta « Bert », rongée par la culpabilité que l’on assiste au délitement d’une famille. La mère est incapable de faire face, le père, souvent absent, ne revient pas. Un profond sommeil n’est pas qu'un roman sur la disparition inexpliquée d’une enfant, c’est surtout une plongée en apnée dans... « Les bois grouillaient de vie, même si les oiseaux se taisaient. Les arbres m’ont attirée en avant. La peur m’oppressait la poitrine. Les aiguilles de pin fraîches chatouillaient mes pieds couverts d’ampoules. Une branche qui dépassait m’a écorché la figure. » White Forest, Mississipi, 1976. On raconte que les profondeurs de la carrière sont maudites, imprégnées par le sang des esclaves qui l’ont creusée et des soldats qui ont combattu pendant la guerre d’indépendance. On dit que les esprits malveillants hantent les lieux. C’est pourtant là, malgré l’interdiction de leurs parents que Willet, Roberta et leur jeune sœur Pansy ont choisi de se baigner par une journée particulièrement étouffante. Mais pendant que les deux aînés vont cueillir des baies un peu plus loin, Pansy disparaît mystérieusement sans laisser de traces, elle semble s’être volatilisée. Tout au long du roman, l’atmosphère est lourde, poisseuse et semble presque menaçante. C’est à travers les yeux de Roberta « Bert », rongée par la culpabilité que l’on assiste au délitement d’une famille. La mère est incapable de faire face, le père, souvent absent, ne revient pas. Un profond sommeil n’est pas qu'un roman sur la disparition inexpliquée d’une enfant, c’est surtout une plongée en apnée dans l’Amérique profonde, raciste et gangrenée par la violence. C’est aussi la quête désespérée de la vérité, démêler les secrets d’un arbre généalogique que tout le monde tait. Entre les chapitres racontés par Roberta, d’autres pages sont insérées et relatent les légendes et les événements liés à la carrière ou à la famille de Roberta. Un très bon page turner, à la limite du coup de cœur (petit bémol pour le dénouement un peu trop expéditif et rocambolesque à mon goût).

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