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Fuir l'Eden
Date de parution : 02/03/2023
Éditeurs :
Pocket

Fuir l'Eden

Date de parution : 02/03/2023
Contre le désenchantement, tourner son regard vers l'avenir...
L’Eden n’a rien d’un paradis. Il n’y a qu’à voir cette tour de béton insalubre, « chef-d’oeuvre d’architecture brutaliste » inscrit aux monuments historiques, pour le comprendre. C’est là que vit la misère... L’Eden n’a rien d’un paradis. Il n’y a qu’à voir cette tour de béton insalubre, « chef-d’oeuvre d’architecture brutaliste » inscrit aux monuments historiques, pour le comprendre. C’est là que vit la misère sourde – là que claquent les coups et meurt l’espoir…
Adam, 17 ans, y est né. Et tout l’y retient.
Seulement, ce jour-là,...
L’Eden n’a rien d’un paradis. Il n’y a qu’à voir cette tour de béton insalubre, « chef-d’oeuvre d’architecture brutaliste » inscrit aux monuments historiques, pour le comprendre. C’est là que vit la misère sourde – là que claquent les coups et meurt l’espoir…
Adam, 17 ans, y est né. Et tout l’y retient.
Seulement, ce jour-là, sur le quai de Clapham Junction, le regard d’une fille aux yeux clairs chasse d’un coup son angoisse. Eva a son âge mais vit du bon côté des rails. L’instant d’après, la voilà partie, évaporée. Comment la retrouver ? Comment traverser la voie ? Pour sortir de sa condition, Adam irait jusqu’en enfer…

Cet ouvrage a reçu le Prix Louis-Guilloux et le Prix des Lecteurs
de la Maison du Livre
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EAN : 9782266328708
Code sériel : 18779
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266328708
Code sériel : 18779
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Un mélange entre les aspirations romantiques d’un grand gosse, un ange à la figure sale, et la terrible altérité du réel, la souffrance sociale, intime, générationnelle. »
Livres Hebdo

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • tamara29 02/03/2024
    Adam, le narrateur, vit dans une cité de Londres, dans une tour appelée « Eden » qui se voulait à l’architecture avant-gardiste issue du « brutalisme ». Mais seule cette image est restée que viennent photographier les classes plus aisées tandis que la réalité est plus brute, justement, plus amère, ressemblant plus à un ghetto dans lequel, faute de mieux, habitent et se côtoient des familles populaires. Et l’Eden est devenu presque l’enfer que tous aimeraient fuir. Adam est un jeune homme de 17 ans, qui a perdu sa mère alors qu’il avait 9 ans. Sa sœur Lauren, plus jeune, n’a plus beaucoup de souvenir d’elle. Cette mère était une mère courageuse, s’occupant de ses enfants, travaillant comme caissière dans un petit supermarché, même s’il fallait pour cela passer des heures dans les transports. Son conjoint était à l’époque (et l’est encore) de la pire espèce, alcoolique et violent. Leur mère les a quittés un matin. Depuis, le jeune homme essaye de garder en mémoire la plus belle des images d’elle et de ne pas lui en vouloir de les avoir laissés seuls avec ‘l’autre’. Quand on est jeune, lorsqu’on sait que les codes de la pauvreté nous collent à la peau (tenue, langage, habitus…) et qu’on n’a pas trop d’espoir de sortir de sa condition sociale, y’a de quoi trainer un blues, un fatalisme, une colère contre la vie et le système … Adam tient parce qu’il y a sa petite sœur dont il s’occupe comme il peut. Et aussi par la présence de ses 2 bons amis Pav et Ben (ce dernier commençant à se faire un nom dans le milieu du Street Art), et Claire, aveugle, à qui il fait la lecture plusieurs fois par semaine. Claire, c’est un peu son premier pas dans l’autre monde. Grâce à elle, peu à peu il apprend, se cultive, s’éduque, intègre de nouveaux codes sociaux… Un matin, alors qu’il est à la gare, Adam croise une jeune femme Eva, qu’il croit sauver d’une tentative de suicide. Attirance pour elle mais aussi choc des cultures, peur de l’image qu’il peut renvoyer, d’autant que cette jeune femme appartient à une famille d’un milieu plus favorisé. Bien sûr, on pense aux Adam et Eve contemporains, Eva qui, peut-être, par sa seule présence pourrait permettre à Adam de quitter l’Eden. Le lecteur découvre la vie de cet adolescent à ce moment charnière où Adam va croquer le fruit de l’arbre de la connaissance… Ce roman c’est une plongée dans la jeunesse des banlieues. L’auteur d’origine franco-britannique dresse un tableau du quotidien de cette jeunesse londonienne, souvent âpre, parfois violent, mais aussi empli d’espoir (et qu’on pourrait transposer dans n’importe quelle grande banlieue occidentale). A travers une histoire d’amour, il porte un regard social et même sociologique sur cette jeunesse. Regard sur les clivages entre classes sociales, sur ces jeunes qui veulent s’en sortir. Mais c’est aussi le regard qu’on peut avoir sur soi-même, sur les autres et notre relation aux autres. Les murs qu’on s’érige par manque de confiance en soi, par cette dépréciation notamment inhérente de la distinction sociale. Tout au long du roman, on a plaisir à suivre Adam, jeune homme sensible, courageux, lucide, et résiliant. Il arrive souvent à provoquer en nous intérêts et émotions. Si on l’apprécie, on s’attache à lui, c’est peut-être du fait de ses fragilités, parce qu’il n’est pas un homme super-héros, mais juste comme un peu chacun de nous. Par l’attachement du lecteur pour Adam, l’écriture sensible et réaliste mais aussi les quelques effets de surprises ou évènements qu’amène l’auteur, « Fuir l’Eden » d’Olivier Dorchamps se révèle être un très bon roman contemporain. Un roman que j’ai lu très rapidement tant le plaisir était grand... Adam, le narrateur, vit dans une cité de Londres, dans une tour appelée « Eden » qui se voulait à l’architecture avant-gardiste issue du « brutalisme ». Mais seule cette image est restée que viennent photographier les classes plus aisées tandis que la réalité est plus brute, justement, plus amère, ressemblant plus à un ghetto dans lequel, faute de mieux, habitent et se côtoient des familles populaires. Et l’Eden est devenu presque l’enfer que tous aimeraient fuir. Adam est un jeune homme de 17 ans, qui a perdu sa mère alors qu’il avait 9 ans. Sa sœur Lauren, plus jeune, n’a plus beaucoup de souvenir d’elle. Cette mère était une mère courageuse, s’occupant de ses enfants, travaillant comme caissière dans un petit supermarché, même s’il fallait pour cela passer des heures dans les transports. Son conjoint était à l’époque (et l’est encore) de la pire espèce, alcoolique et violent. Leur mère les a quittés un matin. Depuis, le jeune homme essaye de garder en mémoire la plus belle des images d’elle et de ne pas lui en vouloir de les avoir laissés seuls avec ‘l’autre’. Quand on est jeune, lorsqu’on sait que les codes de la pauvreté nous...
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  • DucalmeLucette 24/01/2024
    Fuir l’Eden, c’est l’histoire de nombreux jeunes des quartiers comme on dit. C’est la misère qui pèse et qui transpire par tous les pores. Mais c’est aussi et surtout l’envie furieuse de s’en sortir. Il y a la dureté à l’intérieur et le regard acéré de l’extérieur et tout l’enjeu est de ne pas s’enfermer dans cette condition qui n’est pas inexorable. Le jeune Adam en est l’exemple à travers la plume d’Olivier Dorchamps qui est d’une justesse infinie. Le personnage d’Adam est touchant et d’un vif réalisme. On s’attache à cet adolescent qui a déjà vécu tant de douleurs et qui lutte au quotidien, sans oublier sa sœur pour qui il est capable de tout. Il encaisse les coups de la vie qui ne lui enlèvent pourtant pas son instinct de protection, sa bonté enfouie et l’espoir qu’il continue de porter malgré les vacillements. « — Pour certains, la tragédie est un frein. Pour d’autres, c’est un moteur, m’avait-elle répondu. — Encore une de vos réponses énigmatiques ! — Pas du tout. Soit tu estimes que ta vie ne vaut plus le coup, soit au contraire tu décides qu’il est temps de la vivre pleinement. » Un jour à la gare, il croise une jeune femme qui va le chambouler et qui lui permettra peut-être d’ouvrir le champ des possibles. Dès lors, il n’aura qu’une envie, celle absolue, bouillonnante, enflammée de la retrouver. Mais comment espérer quand on est persuadé de porter sur soi l’image d’une racaille, comment avoir confiance en l’avenir et en envisager un meilleur auprès d’une fille qui est née du bon côté des rails ? Ce roman est le rayon de soleil qui transperce l’obscurité. Il colle au plus près d’un personnage abîmé par la vie comme il en existe malheureusement beaucoup, dont l’insouciance s’est envolée mais qui conserve malgré tout la fougue de la jeunesse, ces pulsions de vie qui permettent de remonter à la surface d’une impulsion du pied lorsque l’on a touché le fond. L’objectif pour Adam est de fuir ce quartier, cet immeuble de malheur qui porte si mal son nom et qui l’emprisonne dans un quotidien dont il ne veut plus, ni pour lui ni pour sa sœur. Il me semble d’ailleurs que l’Eden correspond à la Balfron Tower située dans l’est de Londres et construite dans les années 60 dans l’esprit « brutaliste ». Après avoir été jugée laide et habitée par des bénéficiaires de logements sociaux, elle est devenue, après rénovation, convoitée par des résidents bien plus aisés. Les uns ont par conséquent chassé les autres… J’ai beaucoup aimé ce roman pour son authenticité, son écriture travaillée qui se frotte si bien à l’adolescence, mais aussi pour sa mise en lumière nécessaire et indispensable sur les espoirs et les désespoirs des jeunes habitants marginalisés. C’est un roman social qui exacerbe notre compréhension de la société et qui ouvre. Encore une fois, il est formidablement bien écrit, va à l’essentiel sans rien omettre et il est bien difficile de le lâcher une fois commencé. Je vous le recommande chaudement. Fuir l’Eden, c’est l’histoire de nombreux jeunes des quartiers comme on dit. C’est la misère qui pèse et qui transpire par tous les pores. Mais c’est aussi et surtout l’envie furieuse de s’en sortir. Il y a la dureté à l’intérieur et le regard acéré de l’extérieur et tout l’enjeu est de ne pas s’enfermer dans cette condition qui n’est pas inexorable. Le jeune Adam en est l’exemple à travers la plume d’Olivier Dorchamps qui est d’une justesse infinie. Le personnage d’Adam est touchant et d’un vif réalisme. On s’attache à cet adolescent qui a déjà vécu tant de douleurs et qui lutte au quotidien, sans oublier sa sœur pour qui il est capable de tout. Il encaisse les coups de la vie qui ne lui enlèvent pourtant pas son instinct de protection, sa bonté enfouie et l’espoir qu’il continue de porter malgré les vacillements. « — Pour certains, la tragédie est un frein. Pour d’autres, c’est un moteur, m’avait-elle répondu. — Encore une de vos réponses énigmatiques ! — Pas du tout. Soit tu estimes que ta vie ne vaut plus le coup, soit au contraire tu décides qu’il est temps de la vivre pleinement. » Un jour à la gare, il croise...
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  • Solitudelitteraire 10/01/2024
    Petit avis lecture: Ce roman d à peine 300 pages nous raconte l histoire d une famille anglaise de 4 personnes. C est Adam le fils jeune ado qui narre leur vie de misère et de violence intra familiale. Des enfants en manque de leur maman disparu du jour au lendemain sans laisser d adresse. Adam se fait un devoir de la réinventer chaque jour pour sa petite sœur. Il se fait aussi son protecteur de tous les instants face à celui qu il nomme "l autre". Le frère et la sœur s aime d un amour et d une force infini. Quelques belles amitiés durables et des rencontres determinantes les aideront tant bien que mal a avancer dans ce monde et à grandir malgré tout. Les descriptions de l'Eden et des autres lieux liés à l'histoire sont très réalistes Sans être un coup de coeur j ai bien aimé cette lecture. #x1f44d#x1f60a#x1f618
  • aurelie_80 08/01/2024
    Une belle découverte. Dans ce livre, l’auteur nous plonge au cœur du quartier de l’Eden dans la banlieue de Londres. Cet immeuble est classé comme monument par son architecture originale mais à l’intérieur c’est comme dans tout HLM, la misère sociale. C’est ici que vit Adam, avec son père alcoolique et violent et sa petite sœur. Un matin, il rencontre par hasard et dans des circonstances très particulières, une jeune fille sur le quai du métro. Il va alors se lancer à sa recherche. C’est une très belle fresque contemporaine qui nous plonge dans le Londres pauvre. J’ai découvert ce livre car il fait partie d’un prix littéraire, je ne serais jamais allé vers lui sinon et ça a été une très belle rencontre. Comme j’aime découvrir des pépites comme celle-là. Je me suis attaché au jeune Adam, qui doit faire face à l’âpreté de la vie et qui fait tout pour rester droit, honnête et pour protéger sa sœur. C’est dur mais tellement beau à la fois, révoltant mais attachant, réaliste mais aussi onirique.
  • asphenixcie 27/12/2023
    Un roman court et bouleversant ! J’ai aimé le côté hyper triste du livre (l’histoire de l’abandon de sa mère, tout ce qu’il a fait pour sa fille), le côté violent de son milieu social et sa volonté de fuir l’Eden! « Je l’ai maudite pour l’enfance qui a pris fin ce jour-là, l’adolescence de merde qu’elle hypothéquait et que je dois désormais affronter seul, et le reste d’une vie cernée de vide et d’inquiétude »
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