Guyanes

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• MaximusF 28/02/2024

  Signaler
  Jean-Paul Delfino nous conte l’histoire torsadée de trois destins en terre de Guyane. Celle d’un esclave brésilien , celle d’un bourgeois parisien sans scrupules et celle de Clara , une cuisinière devenue communarde plus par alliance que par désir. Trois destins au cœur de la Guyane française naissante qui nous emmènent au cœur de la jungle et du bagne. Cette fresque historique nous éclaire aussi sur l’histoire de cette terre de France si lointaine, et sur la période de l’esclavage. Un bon livre pour s’évader et raconté avec justesse et fluidité par son auteur.
• Delphine-Olympe 04/02/2024

  Signaler
  Jean-Paul Delfino s’était fait connaître en 2005 avec un formidable roman mettant en scène un jeune Marseillais parti dans les années 1920 tenter l’aventure à Rio. Après le succès de Corcovado, ce sont rien de moins que huit titres qui avaient vu le jour pour composer une vaste fresque du Brésil de la fin du XVIIe siècle à celle du XXe. C’est dire si la veine historique et le roman d’aventure constituent la marque de ce fertile auteur. Depuis quelques années, il avait cependant un peu délaissé le genre pour se tourner vers des romans au format plus réduit et aux horizons moins lointains. Il revient aujourd’hui avec un épais roman qui renoue avec sa manière originelle. On y est en effet projeté en Guyane dans les années 1870, où le destin de plusieurs personnages va converger : celui de Clara, envoyée au bagne pour être montée sur les barricades de la Commune ; d’Alphonse de Saint-Cussien, un homme dénué de scrupules fuyant la France pour échapper à ses créanciers ; et de Mané, un esclave étant parvenu à s’évader du Brésil pour conquérir sa liberté. D’un chapitre à l’autre, Delfino nous raconte les histoires bien différentes de ces personnages, qui finissent par s’entrecroiser pour brosser un tableau extrêmement vivant de ce territoire qui connut un développement tout à fait singulier, puisque la France en fit une véritable colonie pénitentiaire. Dans des bagnes réservés les uns aux hommes, les autres aux femmes, c’est tout une population de criminels plus ou moins dangereux, récidivistes ou non, mais aussi de prisonniers politiques, qui fut ainsi refoulée de la métropole pour être parquée dans des conditions insoutenables. Jean-Paul Delfino est un grand amoureux de la Guyane, qu’il arpente régulièrement jusque dans ses recoins les plus reculés depuis de très nombreuses années. C’est sur cette connaissance intime et son attachement profond à l’égard de cette terre qu’il a fondé l’écriture de ce roman. Comme il le fait toujours, il s’est également appuyé sur un scrupuleux travail de recherche et de documentation. Il nous offre ainsi une nouvelle saga au romanesque assumé, riche de personnages hauts en couleurs, pour nous raconter l’histoire méconnue d’une lointaine région de la France et les dessous de la politique coloniale de cette dernière. A l’instar de Corcovado, ce roman inaugure-t-il un cycle plus large nous invitant à découvrir plus précisément encore cette Guyane que l’on connaît surtout pour le centre spatial qu’elle abrite à Kourou ? L’avenir nous le dira. En ce qui me concerne, ce ne serait pas pour me déplaire… Jean-Paul Delfino s’était fait connaître en 2005 avec un formidable roman mettant en scène un jeune Marseillais parti dans les années 1920 tenter l’aventure à Rio. Après le succès de Corcovado, ce sont rien de moins que huit titres qui avaient vu le jour pour composer une vaste fresque du Brésil de la fin du XVIIe siècle à celle du XXe. C’est dire si la veine historique et le roman d’aventure constituent la marque de ce fertile auteur. Depuis quelques années, il avait cependant un peu délaissé le genre pour se tourner vers des romans au format plus réduit et aux horizons moins lointains. Il revient aujourd’hui avec un épais roman qui renoue avec sa manière originelle. On y est en effet projeté en Guyane dans les années 1870, où le destin de plusieurs personnages va converger : celui de Clara, envoyée au bagne pour être montée sur les barricades de la Commune ; d’Alphonse de Saint-Cussien, un homme dénué de scrupules fuyant la France pour échapper à ses créanciers ; et de Mané, un esclave étant parvenu à s’évader du Brésil pour conquérir sa liberté. D’un chapitre à l’autre, Delfino nous raconte les histoires bien différentes de ces personnages, qui...

  Lire la suite

  En lire moins
• Cathy_lit 26/01/2024

  Signaler
  Bonsoir, Voyageons ce soir à la fois dans le temps et dans l’espace puisque Jean-Paul Delfino Jean-Paul Delfino nous entraine Avec Guyanes dans un univers moite de la Guyane du temps du bagne. J’ai adoré cette fresque historique bien documentée et la fiction avec des personnages forts, que l’on peut aimer pour certains et détester pour d’autres. Un dépaysement garanti sous la plume de ce merveilleux conteur qu’est l’auteur ! Je ne peux que vous conseiller ce voyage palpitant, prenant et plein de suspense. C'est aux Éditions Héloïse d'Ormesson
• mamzelleoups 09/01/2024

  Signaler
  Arrêtée sur les barricades de la commune, Clara est condamnée au bagne, en Guyane. Mané, lui, est un esclave brésilien en fuite, passé en Guyane pour devenir libre. Quant à Alphonse de Saint-Cussien, il fuit dettes et famille et compte devenir quelqu'un d'important dans la colonie. A travers l'histoire de ces trois personnages au destin plus ou moins liés, Jean-Paul Delfino dresse le portrait de la société guyanaise de la fin du XIXe siècle. J'ai aimé découvrir l'ambiance de Cayenne et en apprendre plus sur le bagne. En revanche, j'ai trouvé ma lecture un peu trop longue, heureusement entrecoupée de passages passionnants. La fin m'a laissé un goût légèrement amer.
• Caliroe 23/11/2023

  Signaler
  Oui, c'est un gros livre, mais le voyage est tellement intéressant ! je me suis laissée porter par ce fleuve dont il est bon de prendre, effectivement, de belles gorgées pour avoir, en même temps, des propos sur l'Histoire de cette colonisation (est-elle si bien connue des "Métros" ?) et des nouvelles de la vie des personnages à la psychologie bien trempée ! Après cette lecture qui pose bien les faits au XIXe, je recommande celle du livre de Colin Niel : Sous le ciel effondré. On y retrouve le Haut-Maroni, les orpailleurs, les profits mafieux... tout ce qui se met en place à l'époque que décrit si bien Jean-Paul Delfino. C'est d'ailleurs la lecture de ce livre qui m'a donné envie de lire GUYANES. Une lectrice, par ailleurs aixoise... Bravo, Monsieur Delfino !