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La sociologie de l'art
Collection : Repères
Date de parution : 27/05/2004
Éditeurs :
La Découverte

La sociologie de l'art

Collection : Repères
Date de parution : 27/05/2004

Accessible et intelligent.

La sociologie de l'art est une discipline aux contours flous, prise entre des traditions intellectuelles hétérogènes : histoire culturelle, esthétique, histoire de l'art, psychologie sociale, sociologie d'enquête. Pour en restituer...

La sociologie de l'art est une discipline aux contours flous, prise entre des traditions intellectuelles hétérogènes : histoire culturelle, esthétique, histoire de l'art, psychologie sociale, sociologie d'enquête. Pour en restituer les différentes logiques, ce livre croise à la fois les générations temporelles, les traditions disciplinaires, les positions conceptuelles et, surtout,...

La sociologie de l'art est une discipline aux contours flous, prise entre des traditions intellectuelles hétérogènes : histoire culturelle, esthétique, histoire de l'art, psychologie sociale, sociologie d'enquête. Pour en restituer les différentes logiques, ce livre croise à la fois les générations temporelles, les traditions disciplinaires, les positions conceptuelles et, surtout, les méthodes. Cette approche permet notamment de distinguer les modèles du passé, dont la visibilité est souvent inversement proportionnelle à la fécondité réelle, et les approches actuelles, moins idéologiques et peu connues des non-spécialistes. Qu'ils portent sur la réception, la médiation, la production ou les œuvres d'art, les nombreux travaux qui, depuis une quarantaine d'années, sont issus des méthodes d'investigation sociologique, apportent des résultats concrets et, surtout, ouvrent des questions hautement problématiques pour la sociologie dans son ensemble.

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EAN : 9782707143310
Code sériel : 328
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 110 x 180 mm
EAN : 9782707143310
Code sériel : 328
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 110 x 180 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ana_Kronik 10/11/2023
    On ne sait pas très bien expliquer à quoi sert l'art, on se demande même très souvent ce qui est de l'art et ce qui n'en est pas. Ce livre pose la question d'aborder l'art par la société. Si la sociologie a un mérite, c'est d'avoir fait tomber l'art de son piédestal. De montrer que l'art ne se réduit pas à l'étude de la beauté, d'une part, et qu'il n'est pas non plus un idéal, une valeur absolue indiscutable. Sans être totalement le "produit" d'une société, il semble clairement que la production artistique ne peut être totalement hors de l'influence, des conditions de vie de la société qui l'héberge. Un seul exemple donné est éclairant: Norbert Elias expliquant que le style gothique pouvait trouver sa source non dans un symbole d'élévation spirituelle, mais tout simplement comme le résultat de la concurrence entre cités et États pour construire plus haut que les autres. L'auteur aborde le sujet en nous brossant le tableau des différentes approches de l'art par des sociologues. On en retient qu'il y eut plusieurs périodes: tout d'abord centrée sur les œuvres, on est passé à l'étude critique des institutions - par exemple les musées, les académies, et le mécénat, dont on sait le rôle majeur qu'il joue aujourd'hui; puis enfin, par des enquêtes, à l'étude de la réception des œuvres d'art par le public. On me pardonnera cette simplification outrageuse, qu'il est sans doute utile d'éclairer par un exemple. À cet effet, Nathalie Heinich analyse la question de l'authenticité des œuvres, notion incontournable dans notre rapport à l'art. Dans la première approche, nous dit-elle, il s'agit d'établir en quoi un produit est authentique. Dans une approche critique, on mettra en lumière que cette notion d'authenticité est une construction sociale, l'expression d'une violence symbolique imposant une légitimité sur le public et les acteurs du monde de l'art, qui nous amène à y croire (on est presque dans le fétichisme religieux). Enfin, dans la troisième approche, pragmatique, on étudie les processus concrets d'authentification, les compétences requises pour être un expert, d'une part, et d'autre part, on essaiera d'analyser les émotions, les effets sur les personnes, d'une œuvre d'art présentée comme authentique. Parfois un peu savant, le livre reste accessible à tout public. Comme d'habitude dans cette collection, il fait appel à une synthèse des théories des nombreux penseurs de la question, de Benjamin à Bourdieu. Synthèse qui se double d'une analyse critique de ces mêmes théories, dont on retient qu'aucune n'est parfaite. Parmi les éléments intéressants, on trouvera notamment quelques réflexions sur la position des artistes. On apprend ainsi que les artistes viennent de milieux sociaux très divers, mais qu'ils épousent souvent une femme (car la majorité sont des hommes) d'un niveau supérieur. Qu'ils se déclarent fréquemment autodidactes, alors qu'ils ont fait des études supérieures. La question de l'inspiration est également évoquée, certains artistes eux-mêmes insistant pour la déconstruire, affirmant que la création est un travail comme un autre. Si ce petit bouquin est également fort utile, c'est aussi parce qu'il se demande à quoi peut servir la sociologie. On peut essayer d'y répondre par une boutade. L'art ne sert à rien, mais la vie sans art serait bien moins passionnante. Je crois qu'on peut en dire autant de la sociologie?On ne sait pas très bien expliquer à quoi sert l'art, on se demande même très souvent ce qui est de l'art et ce qui n'en est pas. Ce livre pose la question d'aborder l'art par la société. Si la sociologie a un mérite, c'est d'avoir fait tomber l'art de son piédestal. De montrer que l'art ne se réduit pas à l'étude de la beauté, d'une part, et qu'il n'est pas non plus un idéal, une valeur absolue indiscutable. Sans être totalement le "produit" d'une société, il semble clairement que la production artistique ne peut être totalement hors de l'influence, des conditions de vie de la société qui l'héberge. Un seul exemple donné est éclairant: Norbert Elias expliquant que le style gothique pouvait trouver sa source non dans un symbole d'élévation spirituelle, mais tout simplement comme le résultat de la concurrence entre cités et États pour construire plus haut que les autres. L'auteur aborde le sujet en nous brossant le tableau des différentes approches de l'art par des sociologues. On en retient qu'il y eut plusieurs périodes: tout d'abord centrée sur les œuvres, on est passé à l'étude critique des institutions - par exemple les musées, les académies, et le...
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