L'axe du loup : Le livre de Sylvain Tesson
Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. Sur six mille kilomètres, il a connu le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une ancienne déportée : " On a le droit de se souvenir. "
" Le récit de voyage qu'il a rapporté est plein d'intelligence, d'authenticité, d'âpreté et d'émotion, traversé de bonheurs d'écriture qui sont la patte d'un écrivain. " Hervé Bentégeat – Le Figaro
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De (auteur) : Sylvain Tesson
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carvalenora
• Il y a 1 semaine
Ce roman d'aventure nous mène de la Sibérie à l'Inde où Sylvain Tesson a souhaité reprendre le chemin des bagnards d'autrefois. Il se trouve dans un train russe vers l'est à travers la grande forêt sibérienne, il y lit des auteurs russes. Il veut célébrer " l'esprit d'évasion". Rawick a réussi à s'échapper et ses récits sont controversés. Il veut vérifier ses propos. Il veut se rendre à Iakoutie pour trouver la ruine du goulag. Il fait très froid le gel suspend les marais et la montagne. Il avance au bord de la Lena. Il veut rejoindre le Baïkal accompagné d'un chien pour écarter les loups et les ours qui l'effraie. Il se nourrit de miches de pain et de paté. Il lit Hermann Hesse, London et Maupassant. Il se cache dans une maison qui se révélera être une maison à cochon. Il y a une invasion de moustiques, les araignées l'effraient.. Il suit l'affluent de la Lena vers le Vitam qu'il veut franchir. Il préfère utiliser un vélo plutôt que de la traverser en voilier. Il trouve du gruau d'avoine ( Kacha en Russe ) Ivan Denisovitch en mangeait également (" Ah, la bonne Kacha !"). Arrivé dans le village de Davsha, proche d'un sanatorium il cherche un bateau. Sur l'île de Manar occupe le milieu du lac Kokotel qui recèle des fondations d'un monastère ( il y a 28 moines, par une nuit de printemps 1918, après la révolution, les bolchévicks ont pris pied sur l'île et les ont fusillés ). Au centre d'Oulan-Oudé se trouve la tête de Lénine, mis en exposition . Il va vers Oulan bator en cheval qui s'appelle Slavomir, et il traverse le désert de Gobi. Sur la place centrale, un cavalier est sur son piédestal : statue du bolchévick Sükhbaatar, le héros rouge qui a mené les chinois hors du pays en 1921. Il doit adorer Tsetendoulam, une femme de plus de 70 ans, fille de Genden, 1e ministre mongol victime des purges staliniennes. En 1937, il est arrêté et déporté à Moscou avec sa famille. Les femmes sont rentrées au pays mais l'homme a été fusillé. Elle a traversé la Sibérie. Enterrés en 1950, les déportés politiques qui en 1950 ont construit la route de Kizakhta à Oulan-bator, chantier 505 ( Soljenitsyne en parle dans ses romans). Il va y rencontrer Amaara, une biotechnologue qui fabrique à partir de la poussière de kaolin du papier ( pour se passer des chinois). L'Allemagne l'accueille. Il rencontre des Mongols qui lui montrent une photo de lycée où se trouvent 4 Mongols studieux, déportés avec finalement 1 seul survivant. Il promet à son retour en France de retrouver des informations sur ces élèves. Il va boire du ayrak: alcool de lait de jument Il va également rencontrer une vipère Hapis, qui au 18e fut considéré comme le serpent le plus venimeux d'Asie centrale. Durant la seconde guerre mondiale, 12000 prisonniers après la guerre de l'armée du général vlassov furent déportés en Mongolie. Il cherche une yourte autour du village de Hovd : le maître Bazarzat, mongol taciturne sanglé dans un deel ( long manteau traditionnel ) lui achète un cheval noir, il abandonne ainsi le blanc. Il traverse ensuite en train et achète un vélo pour aller vers Gansy puis le Tibet. Il se foule malheureusement la cheville. Il va ensuite vers Lhassa où il attend Priscilla qui arrivera une semaine après et Thomas un ami photographe arrivé déjà en Mongolie, il doit le rejoindre le lendemain. Il visite les monastères de Ganden et Rumtek détruits par les chinois en 1966 lors de la révolution culturelle. Il traverse le lac Num où des milliers de pèlerins y vont rendre grâce aux roches, cimes.. puis va vers l'Himalaya, où il se séparera d'Amaara à Darjeeling. Puis il fait un détour comme Jules Verne : tour de la mer noire pour rejoindre la Turquie, plutôt que de payer l'octroi sur le pont du Bosphore. Il contourne l'Himalaya oriental et le Népal pour arriver à Calcutta en barque. Le ghat est un escalier en pierre bordant les fleuves sacrés en Inde et sur les marches desquels les pèlerins descendent prendre leur bain rituel . À la fin du livre, Sylvain Tesson indique le matériel emporté. Tout au long du livre on ressent la fatigue, la peur, la faim de l'auteur
cyrmaman
• Il y a 1 mois
Un premier livre de Tesson écrit à une main et qui pose les fondations stylistiques et thématiques de la figure de l'écrivain voyageur qu'il est devenu. Un long périple inspiré par la folle aventure d'un bagnard polonais fugitif du goulag soviétique. Rencontres loufoques, personnages vodkaïsés, nature sauvage qui incite à la contemplation...les ingrédients savoureux d'une aventure formidablement bien narrée.
Levant
• Il y a 2 mois
A lire un ouvrage de Sylvain Tesson je me sens obligé de prendre un crayon et de biffer en marge les formules dont son esprit fécond a le secret ou encore les références littéraires qui foisonnent dans ses pages. Sans parler du vocabulaire rare, toutes langues confondues, dont il me faut chercher le sens. Merci l’encyclopédie en ligne. Avec L’axe du loup le globe-trotter impénitent qu’il est se défend de vérifier la véracité des propos de l’ouvrage qui lui a inspiré ce périple gigantesque. À marche forcée l’ouvrage du Polonais Slawomir Rawicz est en effet très controversé. Il relate l’aventure de son auteur, évadé d’un goulag de Sibérie. Parcours surhumain pour rejoindre l’Inde par la taïga sibérienne, le désert de Gobi, traversant la chaîne himalayenne, le Tibet. Des milliers de kilomètres à se cacher des autochtones, se garder des ours, endurer fatigue, froid, faim et soif. Il y a certes de quoi rendre perplexe quand Rawicz dit avoir aperçu le yéti. Voilà de quoi appâter l’écrivain baroudeur qui a fait de la solitude son alliée, et satisfaire son besoin irrépressible de mettre corps et esprit à l’épreuve de ce qui pour le commun des mortels installé dans le confort de sa vie moderne est tout simplement inenvisageable. Pour contredire l’aphorisme communément attribuée à Mark Twain, parce qu’il sait que c’est impossible, Sylvain Tesson le fait. S’appropriant la citation de Paul Morand, pour lui ailleurs est plus beau que demain. Et convenons qu’avec pareil périple, au seul constat des nombreuses traces d’ours qu’il a rencontrées sur son parcours, des carcasses d’animaux qui jalonnent le désert de Gobi, le lendemain n’était pour le moins loin d’être assuré. L’espace est-il un remède à la fuite du temps, une consolation ou un viatique à la finitude de l’être lorsque la religion n’est pas un secours crédible ? Se confronter à la réalité lui est-il une incitation à rêver lorsque ses semblables qui ont fait du mâle le dieu humain, méprisant au passage la moitié de l’humanité autant que le milieu dans lequel il vit, des semblables donc qui ne lui paraissent pas si fréquentables que ça. Sauf par livre interposé puisque ses périples sont toujours le sujet d’un ouvrage auquel il faut bien des lecteurs. Ébahis, incrédules mais toujours admiratifs, surement moins jaloux de son sort à le savoir pousser corps et esprit dans les extrémités de l’humaine nature. Il n’accorde à ses semblables que la poésie comme circonstance atténuante expiatoire de leur orgueil. La poésie, ultime recours à l’épuisement pour faire encore un pas lorsque c’est devenu impossible. Combien sont-ils comme Sylvain Tesson à se confronter à l’immensité du monde en se portant aux confins de l’humanité sur laquelle il jette un regard désabusé. Il ne lui restera bientôt que les abysses des fosses marines à explorer, lui qui n’apprécie guère les lieux surfréquentés par des voyageurs sécurisés par leur assurance rapatriement.
Terminakid
• Il y a 2 mois
Je trouve que c'est l'un de ses meilleurs récits sur ses aventures. Ici il reprend l'axe du loup, chemins pris par d'anciens évadés du goulag notamment Slavomir Rawicz, détenu polonais qui a écrit un récit nommé A marche forcée. On voyage énormément, on part de la taïga, des steppes de Mongolie, le désert de Gobi, la Chine, tout ça en rencontrant différents locaux des pays respectifs, certains de ses amis. Si vous voulez vous évader un peu, je ne peux que le conseiller.
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Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782266157186
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- Collection ou Série
- Aventure Humaine
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 288
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
7,40 € Poche 288 pages