Jeu de peaux : Le livre de Anouk Shutterberg

Une enquête des plus étranges est confiée au commissaire Stéphane Jourdain et l'inspectrice Lucie Bunevial, sa coéquipière. Dix peaux tatouées et tannées avec précaution ont été déposées anonymement devant une salle des ventes parisienne pour une mise aux enchères. Toutes "ces oeuvres" sont le fruit du travail titanesque du grand peintre Juliano Rizzoni, initié quelques années plus tôt au Japon à la technique ancestrale du tatouage Irezumi. Le jeune homme est célèbre pour son génie artistique tout comme pour ses frasques et ses multiples partenaires. Et certains de ses ex-amants dont les dos ont été sublimés à l'encre par l'artiste ne donnent plus signe de vie... Avec ce roman à la thématique plus que surprenante, je découvre la plume de l'autrice. Je ne sais pas vous mais personnellement quelque soit le genre de lecture et au delà du plaisir de tourner les pages, j'affectionne d'assimiler de nouvelles notions sur des sujets que je ne maîtrise pas. Et là, l'autrice me régale en abordant les origines ancestrales du tatouage, les significations et méthodes de dessin. En complément de ma lecture, je me suis empressée de rechercher un maximum d'informations sur cette forme d'expression artistique. Rien que pour cela, je remercie l'autrice. Et puis, l'instruction policière peu conventionnelle devient par la même occasion des plus attrayantes pour le lecteur. Le duo d'enquêteurs (dont je suis assez curieuse d'observer l'évolution dans les prochains tomes #x1f914), m'a également séduite par leur singularité. Pour une première immersion dans l'univers d'Anouk Shutterberg, on peut aisément dire que c'est une réussite. Mais malgré ses descriptions élogieuses sur la beauté et les techniques du tatouage, je ne suis pas prête à franchir le pas...de peur de me faire dépecer. #x1f609

C’est avec Jeu de Peaux que j’ai récemment découvert la plume d’Anouk Shutterberg, et autant le dire, ça a été le coup de foudre ! Une plume à la fois fluide, imagée, et pleine de références, j’ai tout de suite été séduite. Premier tome des aventures du commissaire Jourdain, ce thriller est l’un des plus originaux que j’ai lus jusqu’alors, par les thèmes qu’il aborde. Dans ce thriller, on fait la connaissance d’un jeune peintre qui ne fait pas l’unanimité, qui s’appelle Juliano Rizzoni. Baignant dans l’opulence, il a mis sa vie en pause pour partir au Japon et apprendre une méthode de tatouage traditionnelle. Suite à cette expérience hors-du-commun, l’artiste tatoue une dizaine de personnes. Tout bascule alors quand les peaux tatouées sont mises aux enchères… Mais les personnes tatouées sont-elles toujours vivantes ? Que sont-elles devenues ? Voilà pour le pitch ! A partir de là démarre alors une enquête au rythme effréné, menée par le commissaire Jourdain et l’inspectrice Bunevial. Déjà, j’ai beaucoup aimé ce duo de flics, la manière dont l’inspectrice, Lucie, bouscule le commissaire, Stéphane. Ils forment vraiment un duo détonnant et aux nombreuses ressources face à cette affaire hors-normes. Individuellement, ce sont aussi des personnages très intéressants à suivre, à la fois complexes et profondément humains, et il me tarde de découvrir la suite de leurs aventures ! L’enquête en elle-même est passionnante, mêlant l’art au crime organisé. En me renseignant un peu sur l’autrice, j’ai lu que c’est une connaisseuse d’art contemporain, et cela se ressent dans son texte qui est documenté et parvient à nous transmettre cette même passion. Je trouve aussi que la partie dédiée à l’immersion japonaise de l’artiste est très réussie, et nous transporte au cœur du Pays du Soleil Levant et de ses traditions. Avec un vocabulaire parfois cru, Anouk Shutterberg m’a transportée dans cette enquête aux multiples rebondissements jusqu’à sa scène finale qui amorce la suite…

J’ai vraiment eu du mal… Son écriture, que j’ai trouvé complètement décousue, ne m’a pas du tout fait rentrer dans l’intrigue. Certains passages tombent comme un cheveu sur la soupe, ce qui complique la lecture. Cependant, il est très enrichissant sur la culture japonaise et les tatouages.

Je me suis lancée dans cette série afin de pouvoir lire le troisième opus dans le cadre du prix des Nouvelles Voix du Polar 2025 et de ne pas arriver comme un cheveu sur la soupe au milieu de la saga. J’ai ainsi pu appréhender les personnages, notamment Lucie Bunevial et Stéphane Jourdain qui, je me doute bien, réapparaîtront par la suite. J’ai été assez prise par cette histoire intrigante de tatouages et de chasse au trésor. Je me suis torturée les méninges pour réfléchir au pourquoi du comment. Je valide donc l’originalité des thèmes abordés qui change un peu des autres enquêtes et la façont dont l’auteure a su faire monter la tension. J’ai également beaucoup aimé découvrir cet art du tatouage appelé irezumi que je ne connaissais pas du tout. J’aurais un petit bémol sur le registre de langue utilisé pour quelques mots et sur certains détails donnés concernant des tortures qui n’étaient pas nécessaires selon moi.