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Journal d'un vide
Mathilde Tamae-Bouhon (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 02/02/2023
Éditeurs :
Robert Laffont

Journal d'un vide

Mathilde Tamae-Bouhon (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 02/02/2023
Un récit plein d’audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail.
Puisqu’elle est la seule femme de son équipe, c’est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de... Puisqu’elle est la seule femme de son équipe, c’est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins… Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité,... Puisqu’elle est la seule femme de son équipe, c’est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins… Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité, elle refuse. L’odeur d’un mégot se consumant au fond d’une énième tasse de café lui donne la nausée.
Du fait de sa grossesse, annonce-t-elle. Seule ombre au tableau : Mme Shibata n’est pas enceinte…
Une mécanique folle se met alors en marche tandis qu’une nouvelle vie s’offre à elle. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, suivre des cours d’aérobic prénatale, et même... assister à sa première échographie. Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s’estompe, une question demeure : jusqu’où cette « grossesse » peut-elle aller ?

« Ironique et intelligent… Pertinent et drôle… Parfaitement équilibré… À la fois simple et profond. » The Japan Times
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EAN : 9782221257272
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221257272
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Osmanthe 01/03/2024
    Emi Yagi livre avec Journal d’un vide son premier roman, paru en 2020 au Japon, et qui a reçu le prix Osamu Dazai. L’intrigue repose sur un mensonge lâché par la narratrice Mademoiselle Shibata au sein de son entreprise. En ayant marre que ses collègues masculins la laisse systématiquement faire le café et débarrasser en cas de réunion ou de réception de clients, elle affirme subitement qu’elle est enceinte, ce qui va lui permettre d’obtenir des conditions de travail aménagées et les égards, gentils mais passablement intrusifs et maladroits de son collègue masculin Higashinakano. Pour le coup, si c’était prémédité, c’est un peu sorti tout seul, et Shibata va devoir assumer le mensonge au fil des jours, alors que son ventre n’est pas censé s’arrondir. Alors elle mange beaucoup, et comme il faut jouer le rôle au plus près de la réalité, elle se documente en téléchargeant une appli spécialisée qui va lui permettre de vivre sa grossesse. Elle aura notamment accès à des séances d’aérobic où elle sympathise avec de jeunes femmes dans le même état de grossesse, puis un congé maternité. Si elle grossit peu pendant très longtemps, l’échographie qu’elle passe montre bien apparemment un fœtus, qui ne se gêne du reste pas pour taper du pied, dans un ventre qui finit par s’arrondir sérieusement. Pourtant on comprend qu’au terme de « l’accouchement », il lui faudra continuer d’esquiver le sujet délicat de ce bébé et s’arranger pour ne pas avoir à le présenter à ses collègues. Le roman présente pour point fort de nous plonger dans la société japonaise et ses travers en termes de condition de la femme. Elles sont trop souvent contraintes à des tâches peu intéressantes en entreprise, quand elles ont un cdi, et doivent tout faire au foyer, en particulier s’occuper seules du ou des enfants. L’auteure en est fortement agacée, qui en profite pour bien le faire savoir à travers les paroles des amies de Shibata. Pour le reste, l’histoire tient difficilement debout. L’auteure maintient une ambiguïté sur la réalité de la grossesse dans une grande confusion. J’avoue que s’il n’y avait pas cette échographie qui semble bien montrer un bébé, je livrerai volontiers une explication, avancée par personne dans les critiques des lecteurs qui m’ont précédé : et si tout cela était le fruit d’une grossesse nerveuse ? Car notre héroïne, c’est entendu, est seule et bien seule, pas de copain, pas de relations sexuelles semble-t-il, elle ne peut pas être réellement enceinte. Le passage de l’échographie est donc absurde, l’auteure s’est ratée. Mais s’il eut été plus crédible de sortir un copain de derrière les fagots, le mystère aurait été dissipé et l’histoire n’avait plus aucun intérêt…Du coup, on reste dans un flou, pas très satisfaisant. J’avoue qu’en tant qu’homme, le déroulé page après page de l’état de grossesse et ce qui va avec ne m’a pas spécialement passionné. En outre, Emi Yagi, comme nombre des écrivaines de la nouvelle génération littéraire japonaise, a la manie du détail dans sa narration. Quel est l’intérêt de noircir des pages et des pages décrivant ce qu’elle décider de s’acheter à manger, ou les courses qu’elle fait ou je ne sais quoi ? Ces éléments n’apportent rien pour saisir la personnalité de Shibata, pas plus que pour l’intrigue. A la place, on aurait préféré davantage d’expression de ses sentiments. Elle ne montre même pas de surprise de se voir réellement enceinte (mais bon justement, l’est-elle vraiment ?!). Alors oui, la grossesse nerveuse, pourquoi pas ? En tout cas une grossesse vraiment fabriquée par un esprit un peu dépressif ? Elle se sent peut-être seule, la communication avec ses parents est assez difficile et impersonnelle, elle ne leur confie d’ailleurs pas son secret. Elle est déjà trentenaire, pas mariée, pas de copain, c’est assez mal vu au Japon. Sans compter, donc, un boulot qui peut ne pas la passionner. Et si le vide, c’était d’abord un vide de l’esprit plus que du ventre, l’expression d’une solitude intérieure, un malaise que Shibata va tenter de combattre en s’inventant une vie, une vie de femme « normale », dans un pays où la conformité à la norme est très souhaitable ? C’est une hypothèse, à laquelle je me suis raccroché pour trouver un peu de consistance et de crédibilité à cette fable féministe. Emi Yagi livre avec Journal d’un vide son premier roman, paru en 2020 au Japon, et qui a reçu le prix Osamu Dazai. L’intrigue repose sur un mensonge lâché par la narratrice Mademoiselle Shibata au sein de son entreprise. En ayant marre que ses collègues masculins la laisse systématiquement faire le café et débarrasser en cas de réunion ou de réception de clients, elle affirme subitement qu’elle est enceinte, ce qui va lui permettre d’obtenir des conditions de travail aménagées et les égards, gentils mais passablement intrusifs et maladroits de son collègue masculin Higashinakano. Pour le coup, si c’était prémédité, c’est un peu sorti tout seul, et Shibata va devoir assumer le mensonge au fil des jours, alors que son ventre n’est pas censé s’arrondir. Alors elle mange beaucoup, et comme il faut jouer le rôle au plus près de la réalité, elle se documente en téléchargeant une appli spécialisée qui va lui permettre de vivre sa grossesse. Elle aura notamment accès à des séances d’aérobic où elle sympathise avec de jeunes femmes dans le même état de grossesse, puis un congé maternité. Si elle grossit peu pendant très longtemps, l’échographie qu’elle passe montre bien apparemment un fœtus, qui ne se...
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  • solae 25/09/2023
    Journal d’un vide c’est le décorticage d’un sentiment de néant que l’autrice nous décrit à travers une situation au début plutôt cocasse où l’héroïne s’invente une grossesse pour avoir enfin la paix et le respect qu’elle mérite au travail et qui va doucement dériver vers un sentiment de confusion générale pour ne pas dire de folie. Depuis le temps que je suis immergée dans la littérature japonaise je me suis habituée au sentiment de détachement que les auteur.es insufflent à leurs personnages et à leurs critiques de cette société où le collectif prend toujours l’ascendant sur l’individu. Mais dans Journal d’un vide c’est un pan purement féminin que j’ai découvert et qui en dit long sur le traitement encore semble-t-il réservé aux femmes dans le monde du travail et à cette parenthèse qui leur est réservé lors de leurs grossesses. L’écriture clinique, quasiment chirurgicale donne à ce récit un sentiment d’anéantissement de l’être qui, part des mensonges va trouver une espèce de rédemption à son droit de vivre sans avoir à justifier de ses choix ou de son envie de changer de mode de vie. Avec ce mensonge, Mme Shibata va découvrir qu’une autre vie est possible, qu’elle peut suivre ses propres règles en s’accordant autant de moments de plaisir qu’il en existe et ça passe par des changements d’horaire de travail à des menus gastronomiques plus gourmands à une vie sociale possible… jusqu’à ne plus savoir quelle est la frontière entre le réel et le rêve car si au début on sait que cette grossesse est un leurre, les questions s’amoncèlent au fur et à mesure du récit jusqu’à à la chute qui laisse aussi dubitative que perplexe !! J’ai aimé la critique acerbe de la place de la femme dans le monde du travail japonais voire même dans la société japonaise globale (patriarcat, machisme, hiérarchisation sociale sont encore de mises) tout comme l’ambiance et l’écriture qui sont parfaitement cohérentes par rapport au propos. Ce n’est pas un livre coup de cœur mais ça reste une lecture éclairante sur l’évolution de la femme dans la société japonaise contemporaine.Journal d’un vide c’est le décorticage d’un sentiment de néant que l’autrice nous décrit à travers une situation au début plutôt cocasse où l’héroïne s’invente une grossesse pour avoir enfin la paix et le respect qu’elle mérite au travail et qui va doucement dériver vers un sentiment de confusion générale pour ne pas dire de folie. Depuis le temps que je suis immergée dans la littérature japonaise je me suis habituée au sentiment de détachement que les auteur.es insufflent à leurs personnages et à leurs critiques de cette société où le collectif prend toujours l’ascendant sur l’individu. Mais dans Journal d’un vide c’est un pan purement féminin que j’ai découvert et qui en dit long sur le traitement encore semble-t-il réservé aux femmes dans le monde du travail et à cette parenthèse qui leur est réservé lors de leurs grossesses. L’écriture clinique, quasiment chirurgicale donne à ce récit un sentiment d’anéantissement de l’être qui, part des mensonges va trouver une espèce de rédemption à son droit de vivre sans avoir à justifier de ses choix ou de son envie de changer de mode de vie. Avec ce mensonge, Mme Shibata va découvrir qu’une autre vie est possible, qu’elle peut suivre ses propres règles...
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  • LePamplemousse 19/05/2023
    Madame Shibata étant la seule femme à travailler au sein de son service, c'est donc à elle qui reviennent systématiquement les tâches comme la préparation du café pour pour l'étage ou le nettoyage de la cuisine. Lasse de cette injustice, elle va prétendre être enceinte pour y échapper. Nous allons donc suivre l'évolution de sa fausse grossesse au fil des mois. J'aimais beaucoup l'idée mais concrètement, je me suis un peu ennuyée par moment, car on ne sait plus trop ce qui est réel ou ne l'est pas. Pour ceux qui ne connaissent pas trop la vie au Japon, vous pourrez découvrir que le travail y a une importance capitale et que les conditions de vie des femmes sont loin d'être idéales, même avec de bons diplômes, elles n'obtiennent que rarement des postes hauts placés et dès qu'elles se marient, elles sont censées démissionner afin de prendre soin de leur enfant, leur avenir passe donc surtout par la famille. J'ai trouvé que la fin était assez abrupte et manquait de piquant, avec un tel sujet, je m'attendais à une surprise finale, il n'en est rien et j'ai été déçue.
  • Mademoisellebouquine86 24/04/2023
    Un roman surprenant, original et décalé qui aborde avec humour des sujets sociétaux. Premier roman de l’autrice Emi Yagi, il a reçu le prix Osamu-Dazai (meilleur premier roman japonais). Mme Shibata est la seule femme au sein de son équipe de travail. De ce fait, il semble naturel pour ses collègues masculins que se soit elle qui se charge de faire le café, distribuer le courrier et toutes ces tâches ingrates et ils lui font bien savoir. Mais trop c’est trop et lors d’une énième sollicitation par son patron, c’est la goutte d’eau : Non, elle ne servira plus le café car elle est enceinte ! sauf que…ceci est un énorme mensonge. Mme Shibata va pourtant s’y engouffrer pour notre plus grand plaisir et voir son quotidien littéralement bouleversé. Sa nouvelle condition de femme enceinte lui permet de bénéficier d’un nouveau regard de la part de ses collègues, d’arrêter les heures supplémentaires et donc d’enfin partir plus tôt du travail. Elle redécouvre ainsi ce que signifie vivre en dehors du travail, s’amuser, prendre à nouveau soin de soi, se cuisiner de bons petits plats… Le mensonge est poussé jusqu’à son paroxysme et côtoie les limites de la réalité, jusqu’où cela va-t-il aller ? Ecrit comme un journal de grossesse, on suit l’évolution de Mme Shibata et on aborde la place des femmes dans le monde du travail et dans la société japonaise au sens large, ainsi que la solitude, la maternité et toute la charge mentale que supporte les femmes… Si vous avez envie d’un roman singulier qui aborde des thématiques fortes avec un grain de folie, allez-y !Un roman surprenant, original et décalé qui aborde avec humour des sujets sociétaux. Premier roman de l’autrice Emi Yagi, il a reçu le prix Osamu-Dazai (meilleur premier roman japonais). Mme Shibata est la seule femme au sein de son équipe de travail. De ce fait, il semble naturel pour ses collègues masculins que se soit elle qui se charge de faire le café, distribuer le courrier et toutes ces tâches ingrates et ils lui font bien savoir. Mais trop c’est trop et lors d’une énième sollicitation par son patron, c’est la goutte d’eau : Non, elle ne servira plus le café car elle est enceinte ! sauf que…ceci est un énorme mensonge. Mme Shibata va pourtant s’y engouffrer pour notre plus grand plaisir et voir son quotidien littéralement bouleversé. Sa nouvelle condition de femme enceinte lui permet de bénéficier d’un nouveau regard de la part de ses collègues, d’arrêter les heures supplémentaires et donc d’enfin partir plus tôt du travail. Elle redécouvre ainsi ce que signifie vivre en dehors du travail, s’amuser, prendre à nouveau soin de soi, se cuisiner de bons petits plats… Le mensonge est poussé jusqu’à son paroxysme et côtoie les limites de la réalité, jusqu’où cela va-t-il aller ?...
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  • Les_lectures_de_juliie 02/03/2023
    Mme Shibata, jeune trentenaire se voit attribuer les tâches les plus ingrates à son travail puisqu’elle est la seule femme se son service. C’est donc qu’à elle que revient la charge de servir le café, nettoyer les tasses ou nettoyer la salle de réunion. Mais voilà, un jour, gros ral le bol. Elle indique être dérangé par l’odeur d’un mégot se consumant au fond d’une tasse de café, comprenez-vous, je suis enceinte et cette odeur m’insupporte. C’est alors que Madame Shibata est enceinte, cette information va vite faire le tour des bureaux et elle va être déchargé de bien des tâches mais surtout elle va pouvoir partir à 17h. Un luxe qu’elle n’a, jusque-là pas connu. Le problème c’est que, cette grossesse est un mensonge, enfin jusqu’au jour où son ventre se met à grossir et qu’elle assiste à sa première échographie. La frontière entre la réalité et le mensonge devient alors très flou. Entre humour et problème sociétale se récit met en lumière la difficulté de la condition de la femme au Japon. Que ce soit sa place en tant que mère (il faut tout gérer sans l’aide du mari) ou bien en tant que femme dans le monde du travail. Ce fût une lecture en demi-teinte pour moi. J’ai apprécié découvrir la condition de la femme au Japon mais il y avait beaucoup de longueur et le récit était parfois un peu plat, cela manquait d’action. Et je ne suis pas certaine d’avoir bien compris la fin… Mme Shibata, jeune trentenaire se voit attribuer les tâches les plus ingrates à son travail puisqu’elle est la seule femme se son service. C’est donc qu’à elle que revient la charge de servir le café, nettoyer les tasses ou nettoyer la salle de réunion. Mais voilà, un jour, gros ral le bol. Elle indique être dérangé par l’odeur d’un mégot se consumant au fond d’une tasse de café, comprenez-vous, je suis enceinte et cette odeur m’insupporte. C’est alors que Madame Shibata est enceinte, cette information va vite faire le tour des bureaux et elle va être déchargé de bien des tâches mais surtout elle va pouvoir partir à 17h. Un luxe qu’elle n’a, jusque-là pas connu. Le problème c’est que, cette grossesse est un mensonge, enfin jusqu’au jour où son ventre se met à grossir et qu’elle assiste à sa première échographie. La frontière entre la réalité et le mensonge devient alors très flou. Entre humour et problème sociétale se récit met en lumière la difficulté de la condition de la femme au Japon. Que ce soit sa place en tant que mère (il faut tout gérer sans l’aide du mari) ou bien en tant que femme dans le monde du travail. Ce fût une lecture...
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