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La Maison du retour
Date de parution : 15/02/2007
Éditeurs :
Nil

La Maison du retour

Date de parution : 15/02/2007

« Les Landes, la campagne normande ou les îles Fortunées : il fallait bien se poser quelque part. Je n'ai pas choisi la maison dans la forêt. Elle s'est proposée...

« Les Landes, la campagne normande ou les îles Fortunées : il fallait bien se poser quelque part. Je n'ai pas choisi la maison dans la forêt. Elle s'est proposée à moi, par défaut, à une époque confuse de mon existence. Choix hâtif auquel je suis lié à jamais. »
Détenu...

« Les Landes, la campagne normande ou les îles Fortunées : il fallait bien se poser quelque part. Je n'ai pas choisi la maison dans la forêt. Elle s'est proposée à moi, par défaut, à une époque confuse de mon existence. Choix hâtif auquel je suis lié à jamais. »
Détenu au Liban pendant trois ans, le narrateur choisit après sa libération de s'installer au coeur de la forêt landaise. Deux maçons taciturnes restaurent la maison. Il campe au milieu du chantier, rééduquant ses cinq sens au contact de la nature. Il va devenir prisonnier de la demeure dans la clairière et prendre de plus en plus de goût à cette dépendance. Dans cette parenthèse qui sépare la fin de l'épreuve du retour au monde des vivants, il écrit ce livre de la délectation où les odeurs, les visions et les rumeurs du monde sont nommées comme au premier jour.

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EAN : 9782841113088
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 306
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782841113088
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 306
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Catherinedenanc 17/02/2023
    Cet ouvrage est la narration du lent retour à la paix intérieure, à la réconciliation de l’auteur avec le genre humain après l’enferment insensé. A travers cette maison, acquise sur un coup de cœur malgré son état de délabrement. A travers également la lumière, la végétation et la paix qui règnent dans l’airial qui entoure la bâtisse. Page 170 : Virgile est devenu ma drogue. Dire que je me défonce à coups de vers des Géorgiques serait un peu poussé. Mais j’aime ce rite qui précède et prépare le sommeil. Mes nuits sont de plus en plus fluides, à l’image de cette poésie champêtre. Je m’endors avec la vision d’arbres qui sont des êtres vivants au même titre que les animaux. La nature virgilienne a des liens profonds de solidarité avec les hommes. C’est un échange constant, égalitaire entre la terre, les plantes, les bêtes et les êtres humains. Page 283 : Je voulais écrire d’abord pour combler un vide, tenter de me refaire une mémoire, de me reconstituer un passé. Aussi de ne plus laisser s’échapper le présent. On s’en était pris à mon être profond. Le retour chez les vivants m’avait mis K.-O. Je redoutais une dislocation. Le... Cet ouvrage est la narration du lent retour à la paix intérieure, à la réconciliation de l’auteur avec le genre humain après l’enferment insensé. A travers cette maison, acquise sur un coup de cœur malgré son état de délabrement. A travers également la lumière, la végétation et la paix qui règnent dans l’airial qui entoure la bâtisse. Page 170 : Virgile est devenu ma drogue. Dire que je me défonce à coups de vers des Géorgiques serait un peu poussé. Mais j’aime ce rite qui précède et prépare le sommeil. Mes nuits sont de plus en plus fluides, à l’image de cette poésie champêtre. Je m’endors avec la vision d’arbres qui sont des êtres vivants au même titre que les animaux. La nature virgilienne a des liens profonds de solidarité avec les hommes. C’est un échange constant, égalitaire entre la terre, les plantes, les bêtes et les êtres humains. Page 283 : Je voulais écrire d’abord pour combler un vide, tenter de me refaire une mémoire, de me reconstituer un passé. Aussi de ne plus laisser s’échapper le présent. On s’en était pris à mon être profond. Le retour chez les vivants m’avait mis K.-O. Je redoutais une dislocation. Le cœur était dans un état proche de la fission. J’étais incapable de rassembler ce qui avait été divisé. Une vie presque morte. En essayant de nommer ce qui m’était advenu, n’allais-je pas retrouver l’unité perdue ? Il ne servait à rien de connaître le sens de cette agression. Il n’y avait aucun sens, mais il faillait explorer, fouiller. L’essentiel était la quête. Une fois de plus je suis éblouie par l’écriture de Jean-Paul Kauffmann qui avec délicatesse nous dévoile au plus près sa souffrance et préfère nous révéler son retour à la vie.
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  • Franz 08/02/2023
    Jules Supervielle, poète attentif et fabuleux, est mis en exergue du récit de Jean-Paul Kauffmann, « La maison du retour » et telle une ancienne clé soulevant un loquet longtemps bloqué, la citation ouvre sur une réincarnation pimentée de mélancolie : « C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre ». Dès lors, la fragrance est tenace et persiste à mesure que Jean-Paul Kauffmann se démène pour trouver une maison dans les Landes au tout début des années quatre-vingt-dix. La limpidité de l’histoire et la fluidité de l’écriture (précise, légère, presque pétillante) coulent sur un lit de ténèbres. Sous le propos badin et le ton ironique couvent des souvenirs douloureux évoqués avec pudeur : « …j’avais connu l’âge de fer : trois années fantômes. J’aspirais à la paix, à la substance et à la fluidité des choses ». La maison rêvée va s’imposer, sertie dans la démesure des pinèdes sans limite. C’est presque par effraction que l’auteur s’immisce tout au début dans l’intimité de la maison longuement délaissée. Il surprend : « l’âme secrète d’une maison qui essaie de ne pas sombrer. J’imagine l’effort que représente ce refus de disparaître. Il y a de l’indécence à observer une... Jules Supervielle, poète attentif et fabuleux, est mis en exergue du récit de Jean-Paul Kauffmann, « La maison du retour » et telle une ancienne clé soulevant un loquet longtemps bloqué, la citation ouvre sur une réincarnation pimentée de mélancolie : « C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre ». Dès lors, la fragrance est tenace et persiste à mesure que Jean-Paul Kauffmann se démène pour trouver une maison dans les Landes au tout début des années quatre-vingt-dix. La limpidité de l’histoire et la fluidité de l’écriture (précise, légère, presque pétillante) coulent sur un lit de ténèbres. Sous le propos badin et le ton ironique couvent des souvenirs douloureux évoqués avec pudeur : « …j’avais connu l’âge de fer : trois années fantômes. J’aspirais à la paix, à la substance et à la fluidité des choses ». La maison rêvée va s’imposer, sertie dans la démesure des pinèdes sans limite. C’est presque par effraction que l’auteur s’immisce tout au début dans l’intimité de la maison longuement délaissée. Il surprend : « l’âme secrète d’une maison qui essaie de ne pas sombrer. J’imagine l’effort que représente ce refus de disparaître. Il y a de l’indécence à observer une telle obstination ». L’auteur campe au premier étage alors que les deux maçons rénovent le rez-de-chaussée. Soucieux d’assister, par sa présence « augurale », à la résurrection de la vieille demeure, Jean-Paul Kauffmann sent, par osmose, les choses se mettre en place. L’airial, cette clairière gazonnée entourant la maison landaise, non clôturée et plantée de grands arbres est perçu de façon subtile, notamment à travers l’odorat. La maison et l’homme sont en connivence et en convalescence. Ils reviennent lentement à la vie. Jean-Paul Kauffmann connaît le dénuement et la précarité de la vie. L’instant présent est savamment distillé et savouré : « Je sens une pression qui monte lentement de la terre pour atteindre l’être profond, lui donner de la saveur puis disparaître. » L’homme passe du dedans, en chantier, au dehors, en friche. L’arbre supplante le livre : « …je préférais finalement les arbres aux livres… J’aimais évidemment les lire. Je les aimais d’une effusion tendre et raffinée, un amour courtois, platonique. Pour tout dire inattentif. » Bien qu’il ait perdu son « savoir-lire », il lit toujours avec ferveur de la poésie. Son livre autobiographique est moelleux. Ses mots sont emplis de pulpe. L’écriture est chargée de sens mais délestée de toute emphase et de tout pathos. Certaines phrases pourraient paraître sentencieuses au premier abord alors qu’elles expriment de manière ramassée une pensée claire et complexe. La thématique de la solitude et de l’enfermement est omniprésente dans ses livres (L’arche des Kerguelen, La chambre noire de Longwood). Il est difficile de ne pas être touché en profondeur par un livre de Jean-Paul Kauffmann.
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  • rosedesarana 05/08/2022
    La maison du retour raconte l'installations de Jean-Paul Kauffmann dans les landes notamant l'achat et la rénovations d'une maison ayant servi de lupanar pendant la guerre de 39-45 surtout Kaufmann y décris des moment de contemplations alors qu'il est seul avec ses ouvriers les "Dioscures" comme il les appelle. Il y plante des arbres et surprend des chevreuils qui viennent se nourire de ses jeunes arbre à l'écorce tendre. on voit aussi dans le livre son amour du vin lors des dînés partagé avec ses voisins. Il en profite aussi pour faire un bilan sur son experience d'icarceration au Liban il adi lire avec une plus gran acquitté dans ces conditions
  • BlackRadis 12/07/2022
    Un livre qui m'a beaucoup plu. Le retour c'est celui d'avoir été prisonnier en tant que journaliste au Liban. Pour se reconstruire, comme on dit maintenant, Jean-Paul achète, dans les Landes, une maison à "rafraîchir" comme dirait Stephane Plaza. C'est cela qu'il raconte avec humour et érudition...
  • Lolo0811 19/04/2022
    Ouvrage original, c’est certain, qui est très agréable à lire, qui possède une fluidité naturelle. Cependant, ces pages semblent surtout écrites par l’auteur pour lui-même et non à destination de lecteurs potentiels. Ce n’est pas une critique, loin de là. Pour combien l’écriture a été le moyen d’exorciser des souvenirs pénibles afin de les regarder en face et ensuite d’espérer les laisser derrière soi. Ce qui est différent ici, c’est que Jean-Paul Kauffmann ne nous décrit pas son emprisonnement mais une période de quelques mois après sa libération où il a décidé de changer de paysage et d’acquérir une maison. Il nous décrit son retour à la nature, son besoin de solitude (mais pas d’isolement) et la relation qu’il noue petit à petit avec « Les Tilleuls ». Ce n’est pas déplaisant, c’est même reposant d’être dans la nature, même si ce n’est qu’à travers la lecture. Le seul ennui, c’est qu’on se sent étranger à ce qui s’y passe, comme si l’auteur ne se parlait qu’à lui-même.
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