Une année en Provence : Le livre de Peter Mayle

Ce livre a été écrit en 1989, traduit en français en 1993. Et pourtant...il est d'actualité par certains aspects, notamment la hausse du prix de l'immobilier du fait de l'achat de résidences secondaires ou principales par les étrangers en France, le chant du coq qui dérange ces néo ruraux, comme on les appelle en 2024 etc. De l'humour à chaque page, souvent assez convenu, mais bon, je souris quand même !

Voila un auteur qui n'a pas besoin de lire Dellerm pour savourer la vie et ses plaisirs simples! On a un peu l'impression toutefois au début qu'il accumule les clichés sur l'Angleterre, les français, le bon vin.. En fait , nous suivons son cheminement mental au cours de cette année en Provence et ses commentaires deviennent moins simplistes au fur et à mesure que l'année avance. L'ensemble est bien écrit, plein d'anecdotes mais attention: "no sex please, we're british.." Note 12/20

Peter Mayle et son épouse, tous deux anglais, ont décidé de venir vivre en France. Ce livre est la chronique de leur première année d'installation; où à côté des quelques désagréments et déboires causés par la réfection de leur mas, l'auteur se fait le chantre avec humour et tendresse de ce Lubéron dont il est tombé amoureux, vantant l'accueil chaleureux de ses habitants, la beauté fascinante de ses paysages et le charme du mode de vie que l'on y pratique. Pour avoir moi aussi succombé à l'attrait de cette magnifique région, j'ai d'autant plus savouré les épisodes croustillants dont l'auteur gratifie le lecteur alléché par toutes les bonnes choses qui lui sont proposées à foison dans un hommage appuyé et attendri à la bonne chère, à l'excellence du pain et de la vigne. Peter Mayle fait saliver le lecteur tout au long de cet ouvrage délicieusement roboratif vantant la qualité de la truffe, la diversité et l'affabilité des marchés de Provence, les repas simples et savoureux pris entre amis ou en tête à tête, où l'huile d'olive elle-même fait l'objet de descriptions enthousiastes "ce soir-là avant le diner, nous la goutâmes, versant quelques gouttes sur des tranches de pain préalablement frottées contre des tranches de tomate. On avait l'impression de manger du soleil." Difficile de ne pas succomber à l'enthousiasme communicatif manifesté par cet Anglais qui se met à vivre au rythme de la Provence, adoptant avec ferveur les us de sa région d'adoption. "Une des caractéristiques que nous aimions, que nous admirions même chez les Français, c'est leur bonne volonté à soutenir la bonne cuisine si lointain que puisse être l'endroit où on la mijote." Adieu fish and chips et cup of tea ! Et le lecteur Français de se régaler d'un texte qui sent si bon le thym, le romarin, le miel et la Provence.

Déduisez deux étoiles de ma cote si vous avez la moindre tendance sceptique. Au collège Victoria de l'Université de Toronto où j'ai fait mon premier cycle il y avait beaucoup d'inscrits au programme de lettres françaises parce que l'on faisait la troisième année à Aix-en- Provence. Cinquante ans plus tard, les deux tiers de ceux qui ont fait le stage à Aix-en-Provence vont dire que c'était la meilleure année de leur vie. "Une année en Provence" est à lire pour tout francophone d'Europe qui veut comprendre l'engouement qu'ont les anglophones pour la Provence. Le livre raconte les douze premiers mois de l'auteur en Provence. Il commence en janvier avec l'achat d'une maison à Lubéron et finit en décembre avec une soirée pour fêter la fin de la restauration. Tous les ouvriers (le plombier, l'électricien, le mâcon, le peintre, le plâtrier, le chauffagiste, etc.) ont été des modèles de compétence et d'honnêteté. Quand il n'est pas en discussion avec les artisans, Mayle mange dans les bons restaurants de la région et boit copieusement des vin locaux. C'est trop beau pour ne pas être vrai.