L'affaire Léon Sadorski : Le livre de Romain Slocombe

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Robert Laffont

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Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les " terroristes ".
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Après le succès de Monsieur le commandant, Romain Slocombe nous entraîne dans les abîmes de la collaboration et de la mauvaise conscience française.

" Slocombe offre au polar un immense roman qui résonne avec notre Histoire. Grandiose. " Benoît Minville, auteur de Rural noir, libraire Fnac Défense.

De (auteur) : Romain Slocombe

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Expérience de lecture

Avis Babelio

pencrannais

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Un polar historique qui se déroule dans le paris occupé de 1942, il y en a eu (120 rue de la gare de Léo Malet, par exemple). Il y en eu aussi dans l’Allemagne nazie (le trilogie berlinoise de Philip Kerr), mais aucun roman policier n’a, à ma connaissance, pour personnage principal, un policier français, collabo et antisémite. 1942. Alors que les parisiens s’adaptent tant bien que mal à l’occupation allemande, Léon Sadorski œuvre au sein des Renseignements généraux (les RG) qui sont devenus un service de police majeur au service de la dictature pétainiste. L’inspecteur Sadorski, d’origine polonaise et alsacienne, mais né à Tunis, déteste les étrangers, les communistes, les Juifs, les Francs-maçons (ne lui demander pas ce que c’est, il les déteste, point !), mais aussi les gaullistes et les démocrates, ne jurant qu’au travers du Maréchal qui a, d’après lui, sauvé la France et essaye de la débarrasser des responsables de la défaite de 1940. Il a nommé bien sûr le complot judéo-bolchevique. Ce personnage, des plus antipathique, nous le suivons dans son quotidien de flic corrompu et vénal, jusque dans son foyer avec sa femme qu’il adore. Mais voilà qu’il est arrêté par la Gestapo, envoyé à Berlin, subissant le même sort que ceux qu’il fait subir à ceux dont il décide l’emprisonnement en France. N’étant pas d’un naturel très courageux, il finit par devenir ce que voulait ses ravisseurs, un agent de l’Allemagne au sein de la police française. Première mission, retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse espionne dont on ne sait pas si elle est un agent double, triple ou quadruple. Mais, le corps d’une jeune femme est découverte, violée et assassinée et la SS donne l’affaire à notre très détestable personnage. Et pour le coup, il va vraiment chercher la vérité sur ce crime. Tout en louvoyant et en pensant à sa carrière, en se faisant bien voir de ses supérieurs et des « boches » comme il les appellent, en utilisant corruption, violence et autres manœuvres parfois indignes, il veut rendre justice à cette jeune femme dont, inconsciemment, il est devenu amoureux. Le roman est donc beaucoup plus complexe que l’on peut l’imaginer au premier abord. Oui, Sadorski est un prototype de ces policiers (ou non d’ailleurs) qui œuvraient au service de l’Allemagne nazie et surtout au service de la dictature totalitaire du régime de Vichy. Il a les idées de bon nombre de ses compatriotes à l’époque, il ne faut pas l’oublier. Il se sert de sa position de policier pour assouvir ses bas instincts. Mais l’auteur réussit à montrer que l’être humain est plus complexe qu’il n’y paraît. Il y a, malgré tout, chez cet être détestable, une petite lueur qui nous fait espérer que tout n’est pas perdu. Cette lueur est faible, mais personne n’est ni tout blanc ni tout noir. L’auteur montre aussi que même chez les salauds, il y a toujours plus salauds que soi. La collusion entre la pègre parisienne et les nazis place Henri Chamberlin (un membre du grand banditisme), à la tête de la Gestapo parisienne de la rue Lauriston (tortures, pillages, racket…). La police parisienne a des choses à se reprocher, mais que dire de ces sections mélangeant pratique mafieuse et collaboration la plus outrancière. La description du Paris de 1942 est vraiment d’une extraordinaire justesse, on sent bien que l’auteur maîtrise son sujet. L’enquête policière et le côté polar, ne sont comme dans les romans noirs, que prétexte à la mise en atmosphère d’une époque, de ses relations sociales et des noirceurs de l’âme humaine. Un roman sans beaucoup de concession, avec des passages parfois un peu dur, d’une violence notamment psychologique, indispensable pour comprendre l’époque. Toutefois, l’auteur possède un style plutôt agréable, sans lourdeurs et les 500 pages se lisent assez facilement, compte-tenu du sujet parfois difficile.

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OliverMoreauxAuteur

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Sadorski : à sous-merde, dans le dictionnaire, il y a sa photo. Un salopard, un vrai de vrai, capable de vendre sa mère, sa femme, sa soeur si ca peut lui être profitable. Aucun scrupule sur aucun point ... Alors vous imaginez en temps de guerre s'il est dans le camp des perdants .. Un roman instructif mais si vous avez un sens moral aigu, abstenez-vous !

Veddy

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Quelle ambiance... C'est lourd, c'est poisseux, c'est sala*d Bref une sale période de l'Histoire française ! J'ai mis que 3 étoiles car parfois j'ai senti que ça tirait en longueur, ça se mettait mal en place, etc. Alors, je suis moyen chaud de suivre l'histoire, mais bon si l'occasion se présente, pourquoi pas, mais ça ne sera pas ma priorité !

Carolivra

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Voilà un roman qui était dans ma PAL depuis un moment. Je l’avais acheté à l’occasion des quais du polar et c’est La nuit du hasard de Séverine qui m’a permis de le sortir. En commençant ce livre, sachez que vous allez lire un roman historique assez exigeant. Nous sommes sous l’occupation allemande, à Paris, en 1942. Léon Sadorski travaille pour la police et c’est un vrai salaud. Il n’hésite pas à menacer, frapper, extorquer, intimider. Fait-il pire que cela? Oui puisqu’il traque, recense et dénonce les Juifs afin qu’ils soient arrêtés par la Gestapo. Bref, un salaud comme j’en ai rarement rencontré. Aussi lorsqu’il est arrêté lui aussi puis envoyé à Berlin pour être interrogé, Léon découvre qu’il peut aussi être une victime. Ce roman est extrêmement bien documenté. L’auteur s’est inspiré de faits historiques, d’archives, de dialogue, d’interrogatoires. La langue est travaillée reprenant de l’argot policier et parisien. Nous sommes totalement immergés dans l’époque! L’intrigue est assez complexe puisque Léon est arrêté et envoyé à Berlin pour y être interrogé. Il ne sait pas vraiment pour quelle raison et à son retour, il n’aura qu’une obsession: se venger des traitements subis. Les femmes, les juifs, les communistes, les résistants: si vous cochez une des ces cases, vous risquez de passer un sale quart d’heure. Romain Slocombe nous renvoie toute la violence de la société dans ce livre. C’est parfois écœurant, souvent humiliant et révoltant mais c’était la réalité de l’époque! Ce premier roman est le début d’une saga. On peut peut-être le juger long, labyrinthique mais il place ses cartes en vue de futures intrigues. Léon Sadorski reste un beau salaud mais on sent parfois une petite lueur d’espoir qui montre qu’il n’est pas tout à fait pourri. Affaire à suivre donc…

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782221187777
  • Collection ou Série
    La Bête noire
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    512
  • Dimensions
    227 x 142 mm

L'auteur

Romain Slocombe

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21,00 € Grand format 512 pages