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Le Prince
et autres oeuvres
Christian Bec (traduit par)
Date de parution : 13/09/2018
Éditeurs :
Bouquins

Le Prince

et autres oeuvres

Christian Bec (traduit par)
Date de parution : 13/09/2018

C’est pour avoir confondu morale et politique que l’on a fait à Machiavel une réputation de cynique. À tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des...

C’est pour avoir confondu morale et politique que l’on a fait à Machiavel une réputation de cynique. À tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des manuels d’équitation. Le but d’un bon cavalier est de rester en selle ; le but d’un prince est de garder...

C’est pour avoir confondu morale et politique que l’on a fait à Machiavel une réputation de cynique. À tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des manuels d’équitation. Le but d’un bon cavalier est de rester en selle ; le but d’un prince est de garder le pouvoir, de ne pas se faire désarçonner par un rival ou par le peuple. Gouverner, c’est d’abord conserver ce pouvoir, « c’est mettre vos sujets hors d’état de vous nuire et même d’y penser ». Le devoir de prince n’est point de faire le bonheur du peuple ; d’ailleurs le peuple « ne demande rien, sinon de n’être point opprimé ».
Ce que Machiavel met au jour, c’est le mécanisme du pouvoir sous l’Ancien Régime. Ses oeuvres politiques trouvent donc obligatoirement leur prolongement dans ses oeuvres historiques : l’Histoire de Florence est le complément indispensable du Prince.
Or, un homme de la Renaissance ne serait pas cet homme complet qu’est le « courtisan » sans le sens du divertissement. Machiavel est aussi un poète et un homme de théâtre. Sa Mandragore est une pièce régulièrement reprise par les troupes d’aujourd’hui. Et ses Lettres familières le restituent au milieu de ses amis, attentif aux plaisirs des uns, aux chagrins des autres, enjoué et plein d’humour.
Cette édition réunit pour la première fois dans une traduction nouvelle l’ensemble des oeuvres de Machiavel. Un Dictionnaire de Machiavel, inédit, permet au lecteur de replacer l’auteur dans son époque et de se familiariser avec les termes clés de sa pensée.
Robert Kopp

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EAN : 9782221219928
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1504
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221219928
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1504
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ourano 08/12/2023
    Un ouvrage classique, d'actualité, qui a donné lieu à beaucoup d'interprétations. Pour ma part, j'y vois un traité révolutionnaire. Si on explique à un Prince comment conserver le pouvoir, on en déduit très aisément comment le renverser. J'ai trouvé plusieurs analyses intéressantes sur cet ouvrage. Je le conseille vivement, c'est concis et efficace, la lecture est fluide Cet ouvrage m'a personnellement marqué, les enseignements livrés par Machiavel sont toujours utiles de nos jours. Un classique de la littérature
  • bahizar 03/11/2023
    Je n’ai pas assez de recul, ni de savoir dans le domaine historique, politique et stratégique. Par contre, je fais parti du peuple, et l’on voit bien que pour toute gouvernance on a besoin de nous. Comment se faire manipuler pour diriger ce monde ! Je suis contre les états contre les barrières car je pense que la terre appartient à l’humain, mais il est important de voir comment nous pouvons être manipulés. La naïveté humaine, pour surclasser les uns détruire les autres… Inutile de rappeler qu’aujourd’hui, les conseils donnés dans le livre de Machiavel sont toujours d’actualité, il suffit de lever la tête et de regarder au delà des frontières, il suffit d’ouvrir les chaînes d’informations et comprendre qu’on essaye de nous mettre dans des cases pour soutenir ou non les atrocités des guerres.
  • 3lisabeth6isele 07/10/2023
    Il y a des classiques pour lesquels on se demande si une critique est encore nécessaire. La clairvoyance politique de Machiavel ne se présente plus, quoiqu'elle reste celle de son temps, de son milieu, de son pays. Conseils avisés et invitations à la mesure sont portés par des exemples et des métaphores qui en disent (très) long sur une époque et un auteur qui sait vendre sa plume (il se dédouane avec beaucoup d'art des échecs des princes qu'il a pu conseiller et en souligne en parallèle les coups de maître). J'ai pris ses écarts avec humour... et beaucoup de notes de ses tournures les plus percutantes. Bien sûr, je conseille sa lecture : le lecteur en retirera le portrait d'une Italie des XV et XVIe siècles et (en négatif ?) des dirigeants de ce temps. Amateurs de romans historiques et de fantasy, c'est un livre sur lequel vous ne pouvez pas faire l'impasse !
  • Franc_Cot 24/07/2023
    J'en avais très souvent entendu parler, il est souvent évoqué par des politiques et des dirigeants. Ce livre est vu comme une inspiration pour les gouvernants. Son auteur a donné l’adjectif «#8201;machiavélique#8201;», ayant pris un sens négatif à rapprocher de sournois, pernicieux. A partir de ce que j’ai pu comprendre du livre, je poserais plutôt que «#8201;machiavélique#8201;» se rapproche du sens de pragmatique, n’ayant donc aucune considération morale mais seulement pratique. En effet toute action venant du Prince est bonne tant qu’elle permet de conserver son pouvoir, dût-il éliminer la race des dirigeants de la cité nouvellement conquise. Il n’y a pas à faire de considération morale sur les actions du Prince, car il œuvre pour conserver son pouvoir, son Etat. Je ne jugerais pas des enseignements fondamentaux que ce livre apporte, n’étant ni Prince ni Laurent Le Magnifique, je ne peux dire si ses conseils sont avisés ou ruineux. Néanmoins, je dirais que ce livre donne de très bon enseignement sur la période historique du début du XVIe siècle dans la péninsule italique. La menace des armées étrangères en terre d’Italie est évoquée, on parle de Louis XII, François Ier, Charles Quint, les gardes suisses, les Borgia, les Sforza. Machiavel nous montre qu’il existait déjà, trois siècles avant l’unification de la péninsule, un sentiment national italien, car il s’attriste de la division de son pays et dans le dernier chapitre appelle Laurent de Médicis à libérer l’Italie. L’époque a laquelle le livre a été écrit correspond aux guerres d’Italie menées par les Rois de France, qui sont des personnages très présents. L’organisation des Armées et des Institutions du Royaume de France le sont aussi. Cette période est emblématique de la Renaissance et l’humanisme qui apparaît, en est une émanation. D’ailleurs, avant de lire ce livre je me suis renseigné sur Machiavel pour en apprendre un peu plus sur lui et notamment sur son école de pensée. «#8201;Humaniste#8201;» c’est le premier terme qui est apparu, je peux comprendre cette étiquette aux vues des références utilisées : Pyrrhus, Marc Aurèle, Alexandre… mais cela s’arrête là. On découvre au fil de ce livre un homme jugeant la faillibilité des autres et connaissant leurs faiblesses parfaitement ou alors je n'ai pas compris le terme d'Humaniste. Je prends pour exemple cette citation révélatrice de sa pensée : "On oublie plus facilement la mort de son père que la perte de sa succession" Je perçois Machiavel comme quelqu’un de calculateur qui a conscience que l’humain est ce qu’il est, faible et corruptible. Et il propose d’utiliser cette nature pour mieux gouverner les hommes. Il propose de récompenser les personnes ayant de bonnes actions pour les encourager dans cette voie. Et concernant le peuple, il est bon d’organiser des fêtes pour le divertir, de mettre à l’honneur les peuplades locales et de résider parmi lui pour le tenir tranquille. Je conseille la lecture de ce livre qui a, à mes yeux, la faiblesse d’être trop court. Les enseignements, très bien illustrés manque peut-être de développement. Même si on peut être admiratif de cette démarche de présentation presque scientifique avec un postulat théorique et son apport pratique. On peut en tirer à la fois des enseignements politiques ou du moins la manière dont la politique était envisagée à l’époque, mais on en dégage aussi une impression historique. Un homme voyant son pays disloqué en principauté à la merci de Rois étrangers. La fin du dernier et vingt-sixième chapitre m’a particulièrement marqué : "Ne laissons donc point échapper l’occasion présente. Que l’Italie, après une si longue attente, voie enfin paraître son libérateur#8201;! Je ne puis trouver de termes pour exprimer avec quel amour, avec quelle soif de vengeance, avec quelle fidélité inébranlable, avec quelle vénération et quelles larmes de joie il serait reçu dans toutes les provinces qui ont tant souffert de ces inondations d’étrangers#8201;! Quelles portes pourraient rester fermées devant lui#8201;? Quels peuples refuseraient de lui obéir#8201;? Quelle jalousie s’opposerait à ses succès#8201;? Quel Italien ne l’entourerait de ses respects#8201;? Y a-t-il quelqu’un dont la domination des barbares ne fasse bondir le cœur#8201;? Que votre illustre maison prenne donc sur elle ce noble fardeau avec ce courage et cet espoir du succès qu’inspire une entreprise juste et légitime#8201;; que, sous sa bannière, la commune patrie ressaisisse son ancienne splendeur, et que, sous ses auspices, ces vers de Pétrarque puissent enfin se vérifier#8201;! Vaillance contre fureur Prendra les armes#8201;; et le combat sera bref : Car l’antique valeur Dans les cœurs italiques n’est pas encore morte"J'en avais très souvent entendu parler, il est souvent évoqué par des politiques et des dirigeants. Ce livre est vu comme une inspiration pour les gouvernants. Son auteur a donné l’adjectif «#8201;machiavélique#8201;», ayant pris un sens négatif à rapprocher de sournois, pernicieux. A partir de ce que j’ai pu comprendre du livre, je poserais plutôt que «#8201;machiavélique#8201;» se rapproche du sens de pragmatique, n’ayant donc aucune considération morale mais seulement pratique. En effet toute action venant du Prince est bonne tant qu’elle permet de conserver son pouvoir, dût-il éliminer la race des dirigeants de la cité nouvellement conquise. Il n’y a pas à faire de considération morale sur les actions du Prince, car il œuvre pour conserver son pouvoir, son Etat. Je ne jugerais pas des enseignements fondamentaux que ce livre apporte, n’étant ni Prince ni Laurent Le Magnifique, je ne peux dire si ses conseils sont avisés ou ruineux. Néanmoins, je dirais que ce livre donne de très bon enseignement sur la période historique du début du XVIe siècle dans la péninsule italique. La menace des armées étrangères en terre d’Italie est évoquée, on parle de Louis XII, François Ier, Charles Quint, les gardes suisses, les Borgia, les Sforza. Machiavel nous montre...
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  • la_patate_tartinee 20/07/2023
    Je n'ai pas été impressionné par cet ouvrage. À vrai dire, je pensais découvrir des préceptes philosophiques ou politiques formidables, incroyables et indécouvrables, mais, à mon sens, il n'y a rien qui justifie de considérer ce livre comme une œuvre de référence. C'est intéressant tout au plus, mais pas stupéfiant de génie.
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