Lisez! icon: Search engine
Monsieur Proust
Corinne Maier (adapté par)
Date de parution : 08/09/2022
Éditeurs :
Seghers

Monsieur Proust

, ,

Corinne Maier (adapté par)
Date de parution : 08/09/2022
Le roman graphique de Monsieur Proust, classique maintes fois réédité, à l’occasion du centenaire de la mort de l’écrivain. 
Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale pour retrouver à Paris son mari, le... Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale pour retrouver à Paris son mari, le chauffeur de Proust, elle entra au service de l’écrivain pour de menues tâches, et finit par lui dédier son existence,... Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust de 1913 à sa mort, en 1922. Tout juste arrivée de sa Lozère natale pour retrouver à Paris son mari, le chauffeur de Proust, elle entra au service de l’écrivain pour de menues tâches, et finit par lui dédier son existence, épousant sa vie de reclus jusqu’à participer matériellement à l’élaboration d’À la recherche du temps perdu (prenant des notes sous la dictée, collant ses ajouts sur les fameux « béquets »). Celle qui inspira le personnage de Françoise dans La Recherche veillera sur Proust jusqu’à la fin. Avec l’aide de Georges Belmont, qui recueillit et mit en forme ses souvenirs, elle publia Monsieur Proust en 1973, élevé depuis au rang de livre culte.
 
Ce témoignage émouvant est un document unique sur la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et sur les conditions dans lesquelles il écrivit son œuvre.
 
Au fil d’une adaptation qui offre la quintessence du texte de Céleste et par la grâce des dessins de Stéphane Manel, nous nous introduisons à la suite de la jeune femme dans l’intimité du boulevard Haussmann et de la rue Hamelin pour découvrir l’invraisemblable cérémonial des jours et des nuits de Proust. De la cuisine à la chambre de liège, nous sommes les témoins des routines (fumigations, préparation du café, etc.), mais aussi des visites, des sorties et du monumental chantier de l’écriture…Tout prend vie dans cet ouvrage qui livre les clés sensorielles de ce monde à l’envers dont Proust fit son royaume, un monde où les frontières entre réalité et fiction étaient délibérément brouillées.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782232145933
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 175 x 225 mm
EAN : 9782232145933
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 175 x 225 mm

Ils en parlent

"Je ne peux que vous conseiller ce livre magnifique."
Louis Groult / Libraire à Points Communs

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ladybirdy 08/08/2023
    Voilà mon troisième livre lu sur Proust (et non de Proust) qui continue à me chatouiller sans arriver encore à me coller véritablement aux livres du grand homme. J’avais d’abord lu tout à fait par hasard Celeste: bien sûr, Monsieur Proust et j’avais follement aimé cette bande dessinée. D’une mignonnerie enivrante à souhait. Hier, j’ai terminé Un été avec Proust (je vous en parle bientôt). Et aujourd’hui, je ferme la dernière page de cet album cartonné Monsieur Proust par Céleste Albaret. Proust est mort dans sa chambre le 19 novembre 1922. Il refusait d’être soigné et placé à l’hôpital. Il ne voulait que Céleste auprès de lui. Céleste qui fut sa courrière, sa femme de charge, sa femme de confiance, sa gardienne, sa gouvernante, son infirmière, son assistante, elle était Céleste. Tout simplement. Et elle aura donné dix années de sa vie à cet homme étrange, qui écrivait la nuit et dormait le jour. Tyrannique et maniaque sur les bords, Céleste le nommait son beau bourreau. Ce livre est la quintessence en texte et en images, suffisamment dense (il compte 251 pages) des souvenirs de Céleste. Une femme qui vivait au plus près de Marcel, connaissait ses moindres manies et satisfaisait ses moindres désirs (tics et manies). Au plus près de l’écrivain qu’il était. On retrouve ici un peu moins cette facette mignonne propre à la BD Céleste, bien sûr Monsieur Proust. C’est un album plus sobre, plus feutré, principalement en noir et blanc, peut-être plus authentique aussi avec des photos surprenantes de l’époque : un plan de la maison boulevard Haussman, un poème écrit sur un bordereau du Grand Hôtel, Eastbourne, LTD. (« Parfois, il pouvait être une fontaine de jeunesse »). Il y avait dans cette relation entre Céleste et Proust de l’ordre d’un attachement comme une louve pour son enfant blessé. Beaucoup de prévenance, de gentillesse infinie entourait cet insolite tandem. –Vous ressemblez beaucoup à votre mère, Céleste. Il y a en vous une innocence que vous tenez sûrement d’elle. Avec moi, et même avec votre mari, je sens que vous ne savez pas déguiser. Je lui ai répondu : –Monsieur, c’est que je retrouve ma mère en vous. Proust aura offert à Céleste un peu de sa sensibilité à travers les bavardages et autres confidences qu’ils nourrissaient ensemble. Proust semblait généreux et gratifiait souvent sa domestique d’un gentil mot : « Ah Céleste, ainsi les cheveux dénoués, vous ressemblez à la Jocombe. » Contrairement à la BD de Chloé Cruchodet qui laissait à penser qu’il y avait un amour platonique du côté de Céleste pour Proust, ici il n’en est rien dit. La tendresse qu’éprouve Céleste pour Proust est évidente. Et légitime il me semble au vu de toutes ces années passées à ses côtés. Seule avec lui. Spectatrice de ses écrits qu’elle finissait par lire à l’envers, assistante dans ses béquets et carnets artistiques, Céleste était en première ligne des élucubrations lumineuses ou des diatribes mutiques de l’impressionnant écrivain. C’est un bel ouvrage que voici pour tous ceux qui veulent s’immiscer dans l’intimité de Proust, les anecdotes, les conversations, des photographies de l’époque jusqu’à cette palpation avec l’essence même de Proust : sa volonté d’attraper le temps grâce aux souvenirs et à la mémoire. Je partage avec vous l’une des dernières pages du livre, quelques temps après la mort de Marcel Proust : « Et puis il y a eu cette chose extraordinaire… Comme j’étais descendue de l’appartement, j’ai vu soudain la vitrine de la librairie qui était près de la maison, rue Hamelin. Elle brillait de lumière et, derrière la glace, il y avait les ouvrages parus de M. Proust, trois par trois… Une fois de plus j’ai eu comme un éblouissement de ses presciences et de cette certitude qu’il y avait en lui, en pensant à une page de son livre. Parce que peu de temps avant sa mort M. Proust avait écrit une page sur la mort, ou plutôt la résurrection… Voici ce qu’il avait écrit : « L’écrivain Bergotte, mort à jamais ? Qui peut le dire ? L’idée que Bergotte n’est pas mort à jamais est sans invraisemblance. On l’enterra, mais toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient, pour celui qui n’était plus, le symbole de sa résurrection. »Voilà mon troisième livre lu sur Proust (et non de Proust) qui continue à me chatouiller sans arriver encore à me coller véritablement aux livres du grand homme. J’avais d’abord lu tout à fait par hasard Celeste: bien sûr, Monsieur Proust et j’avais follement aimé cette bande dessinée. D’une mignonnerie enivrante à souhait. Hier, j’ai terminé Un été avec Proust (je vous en parle bientôt). Et aujourd’hui, je ferme la dernière page de cet album cartonné Monsieur Proust par Céleste Albaret. Proust est mort dans sa chambre le 19 novembre 1922. Il refusait d’être soigné et placé à l’hôpital. Il ne voulait que Céleste auprès de lui. Céleste qui fut sa courrière, sa femme de charge, sa femme de confiance, sa gardienne, sa gouvernante, son infirmière, son assistante, elle était Céleste. Tout simplement. Et elle aura donné dix années de sa vie à cet homme étrange, qui écrivait la nuit et dormait le jour. Tyrannique et maniaque sur les bords, Céleste le nommait son beau bourreau. Ce livre est la quintessence en texte et en images, suffisamment dense (il compte 251 pages) des souvenirs de Céleste. Une femme qui vivait au plus près de Marcel, connaissait ses moindres manies...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Bazart 21/05/2023
    Qui est Céleste Albaret qui apparaît en premier plan sur la couverture de ce beau livre ? Gouvernante de Marcel Proust de 1913 à sa mort en 1922, elle entre au service de l'écrivain pour de menues tâches et alors que son mari est le chauffeur de Proust mais finit par lui dédier son existence, se coulant dans sa vie de reclus. Céleste Albaret participe matériellement à l'élaboration d'A la recherche du temps perdu, prenant des notes pour Proust et collant ses ajouts sur les fameux "béquets". Elle inspire d'ailleurs à Proust le personnage de Françoise dans La Recherche. A travers Monsieur Proust, publié une première fois en 1973 par Céleste avec l'aide de Georges Belmont, on découvre la vie quotidienne de Proust lors de ses dernières années et les conditions dans lesquelles il écrivit son œuvre. On a été particulièrement sensible dans cette adaptation aux dessins de Stéphane Manel qui nous permet de nous glisser dans tous les détails des jours et des nuits de l'écrivain, que ce soit ses routines, ses visites comme ses sorties ou son incroyable chantier d'écriture.
  • stefart0 07/04/2023
    N’ayant, je l’avoue, n’avoir jamais lu Marcel Proust, je trouvais intéressant de me tourner au moins vers l’homme qu’il était par le biais de Céleste qui fut sa gouvernante pendant plusieurs années. Via les souvenirs de celle-ci, le tout agrémenté de très beaux dessins me semblant très proches de la réalité, ce livre permet de dresser un portrait de l’illustre écrivain. Un homme asthmatique, passant le plus clair de son temps dans son lit, vivant plus la nuit que le jour et ne se nourrissant que très peu. Proust ne vivait que pour son œuvre, n’hésitant pas à faire venir des relations pouvant alimenter ses personnages de romans. Mais bien qu’entouré de nombreuses mondanités, c’est avec Céleste qu’il a eu, je pense, la relation la plus profonde et la plus sincère. Une simple relation qui va se terminer sur le ton des confidences. Si c’est un très bel ouvrage, je ne le nommerai pas dans la catégorie BD. Et c'est un livre que j’aurai plaisir à relire.
  • Steph_K 22/02/2023
    Entre 1913 et 1922, Céleste est la gouvernante de Marcel Proust, mais aussi sa confidente et son assistante littéraire. Un récit de vie publié en 1973, plein d’informations sur l’auteur et de détails sur son existence mondaine ou recluse, et illustré ici de dessins documentaires, impressionnistes et évocateurs d’un homme et d’une époque. Un livre reçu dans le cadre de Masse critique Babelio.
  • Cathdelamanu 02/02/2023
    J’avoue et j’assume de n’avoir jamais lu Proust. Un jour peut-être … En attendant de trouver le temps et la part de cerveau disponible pour cette lecture que tout le monde m’annonce comme exigence, j’ai approché ce monstre sacré à travers les yeux d’une femme. Une femme qui était a ses côtés pendant les 10 dernières années de sa vie. Céleste, 22 ans est entrée au service de Monsieur Proust comme on entre en religion. Pendant que Céleste s’occupe de tout, prête à tout moment de la journée ou de la nuit, Marcel Proust avance dans son travail d’écriture, reclus dans sa chambre, dans son lit. Il lui conseille des lectures mais elle préfère coudre! Avec le temps, elle devient comme une amie à qui il raconte ses soirées dans un monde qu’elle ne connaît pas. On découvre un homme un peu maniaque et tyrannique mais surtout un écrivain complètement habité par son oeuvre, toute une vie consacrée à l’écriture. Un homme capable de faire venir un orchestre pour écrire justement une musique, d’inviter à diner pour revoir des personnages de son roman. Un homme malade qui a tenu jusqu’au bout, jusqu’à écrire le mot fin dans son livre, dans sa vie, épuisé. Superbe adaptation des souvenirs de Céleste, recueillis par Georges Belmont publié en 1973. Les dessins de Stéphane Manel illustrent magnifiquement ce témoignage qui nous dévoile un Marcel Proust dans son intimité d’écrivain Touchant et émouvant A lire et à offrir J’avoue et j’assume de n’avoir jamais lu Proust. Un jour peut-être … En attendant de trouver le temps et la part de cerveau disponible pour cette lecture que tout le monde m’annonce comme exigence, j’ai approché ce monstre sacré à travers les yeux d’une femme. Une femme qui était a ses côtés pendant les 10 dernières années de sa vie. Céleste, 22 ans est entrée au service de Monsieur Proust comme on entre en religion. Pendant que Céleste s’occupe de tout, prête à tout moment de la journée ou de la nuit, Marcel Proust avance dans son travail d’écriture, reclus dans sa chambre, dans son lit. Il lui conseille des lectures mais elle préfère coudre! Avec le temps, elle devient comme une amie à qui il raconte ses soirées dans un monde qu’elle ne connaît pas. On découvre un homme un peu maniaque et tyrannique mais surtout un écrivain complètement habité par son oeuvre, toute une vie consacrée à l’écriture. Un homme capable de faire venir un orchestre pour écrire justement une musique, d’inviter à diner pour revoir des personnages de son roman. Un homme malade qui a tenu jusqu’au bout, jusqu’à écrire le mot fin dans son livre, dans sa vie, épuisé. Superbe adaptation des souvenirs de Céleste, recueillis par...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la newsletter Seghers pour suivre les actualités de la maison.
La poésie est partout !