Anna Karénine : Le livre de Léon Tolstoi
Russie, XIXe siècle. En gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionnaire, ornement de la société tsariste de son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. Mais cette passion réciproque est porteuse de scandale et de destruction.
Des salons mondains de Saint-Pétersbourg au fin fond des campagnes russes, Tolstoï livre dans cette fresque sociale grandiose, le portrait d'une héroïne moderne, en quête d'idéal et de liberté, ainsi qu'une peinture ironique et sublime de la condition humaine.
En écho à cette tragédie programmée, on entend toute l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'Empire russe en train de se lézarder.
Un monument de la littérature russe et mondiale.
De (auteur) : Léon Tolstoi
Traduit par : Anonyme
Expérience de lecture
Avis Babelio
Foxfire
• Il y a 6 jours
Longtemps, la littérature russe m’a fait peur. « Anna Karenine » m’effrayait encore un peu plus que les autres classiques russes. D’abord par son épaisseur, plus de 1000 pages tout de même. Ensuite parce que je croyais connaitre ce roman sans l’avoir lu. Il faut dire qu’on sait tous les grandes lignes de l’intrigue et son dénouement tragique. Je craignais donc m’ennuyer. Si je dis que je croyais connaitre, c’est volontairement. En effet, maintenant que j’ai enfin osé lire ce monument, je me rends compte combien j’ignorais tout de la richesse de cette œuvre et combien il est réducteur de ne voir ce roman que comme l’histoire d’Anna. Tout a été dit sur ce roman, et mieux que je ne saurais le faire. Je me contenterais donc de livrer, sans doute de façon désordonnée, quelques ressentis, quelques impressions. « Anna Karenine », c’est l’histoire d’Anna et de Vronski bien sûr mais c’est aussi les histoires de Levine et Kitty et de Dolly et Stepan. Trois couples donc. A travers ces trois fils narratifs qui s’entrecroisent de façon très subtile (certains personnages ne se rencontrent que très peu), Tolstoï dessine les contours de l’âme humaine et aussi de l’âme russe. J’ai trouvé que le roman avait une double dimension, une dimension intrinsèquement russe mais aussi une dimension universelle. La personnalité russe du récit s’incarne tout particulièrement dans le personnage de Levine tandis que le destin d’Anna a l’universalité des histoires de passion amoureuse. J’ai trouvé que cette double dimension conférait une grande richesse à cette œuvre. Cette lecture procure matière à réflexion et à découverte et fait ressentir toute une palette d’émotions. Quant à l’écriture, elle est remarquable. Contrairement à ce que je craignais, l’écriture est fluide, le roman se lit tout seul malgré son volume imposant. Certains passages m’ont tout particulièrement séduite, je pense aux notamment aux scènes rurales : les travaux agricoles, la chasse… « Anna Karenine » est un roman immense qui mériterait sans doute plusieurs lectures pour pouvoir en appréhender toutes les richesses. Je ne sais pas si je trouverais un jour le temps de le relire (trop de livres et pas assez de temps) mais il est certain que cette lecture me donne envie de lire bien d’autres œuvres de Tolstoï, notamment l’autre monument de son œuvre « La guerre et la paix ».
noeg
• Il y a 1 semaine
Un an après Guerre et Paix, me voici de retour dans les salons de l'aristocratie russe qui m'avaient tant conquis. Lieux qui ont en apparence beaucoup évolué depuis les guerres napoléoniennes - en témoigne l'arrivée de la langue anglaise dans ceux-ci - mais dont le fonctionnement désolant reste le même qu'un demi-siècle auparavant. Ici pas de détours par les vastes champs de bataille européens, l'intrigue se concentre sur une poignée de familles nobles et leur rapport à l'Amour. Le sentiment amoureux - ou la passion ? - voilà LA grande question du roman. Celui-ci nous est présenté sous toutes ses facettes - de l'amourette innocente de Kitty et Vronsky à l'ardeur dévorante qui conduira au drame final. Ce qui rend passionnante la lecture c'est bien la franchise des personnages. En pénétrant dans leur for intérieur, on ne peut les juger. Le meilleur exemple est bien sur le délitement du couple Vronsky-Karénine. On ne peut que comprendre le désir d'Alexis de s'émanciper, de retrouver une certaine individualité dans ses activités. Le lecteur sait combien il aime tendrement Anna mais comment ne pas se mettre à la place de cette dernière, elle qui s'est tout entière abîmée dans cette passion, lorsqu'elle doit affronter ce regard froid qui semble lui dire d'un ton sec et impérieux "Oui je désire exister en dehors du seul NOUS amoureux". Le lecteur, lui, assiste les bras ballants et la larme à l'œil à la tragédie, à ce que ne pourra résoudre que la mort. Ici, la grande faucheuse ne se lie pas à Anna pour ses "péchés", il n'est pas question de condamner ses actes. D'ailleurs ceux-ci ne sont même pas questionnables tant ils étaient irrésistibles. Venons-en maintenant au deuxième héros du roman tant il est central, Constantin Levine. Derrière le perso de Lévine se cache évidemment Tolstoï, ses doutes, ses réflexions etc... En ce sens, Anna Karénine fait presque figure d'autobiographie tant il se dévoile dans ses pensées les plus profondes. On peut s'amuser du ton philosophique donné à ces questions qui le taraudent, en apparence insolubles et auxquelles ils n'apportent que des réflexions assez infantines, simples, derrière un vernis abstractisant. Mais au fond c'est en cela que Lévine est attachant, on se retrouve dans ces déblatérations internes où chaque pensée entre en contradiction avec la précédente, et au cours desquelles, si l'on est honnête, aucune réponse claire n'est produite. Bref on n'arrive à rien et on se remet en mouvement. En définitive, la qualité (mesurée par un savant dosage entre mon plaisir de lecture et mon analyse littéraire très bancale) est assurément plus constante que dans Guerre et Paix et atteint ce qu'on peut nommer la perfection (rien que ça). Toutefois (oui il y une nuance!) on ne retrouve pas les passages de Guerre et Paix qui transcendent véritablement ce qu'est une expérience littéraire, ces chapitres où Tolstoï saisit le lecteur par le col pour le plonger dans le récit, lui faisant ressentir des émotions alors décuplées. À mon grand regret je n'ai jamais vécu cela dans Anna Karénine. Au final j'ai n'ai pas eu le temps de m'attarder sur ces nombreuses qualités mais à quoi bon perdre son temps à vanter la "plume" de l'auteur, le bonheur ressenti à chaque page ou son abilité narrative quand on peut simplement dire qu'il s'agit de Tolsoï au sommet de son art, là où personne ne peut lui faire de l'ombre. Résumons : un des romans les plus extraordinaires que j'ai lu.
AzizBahri718
• Il y a 2 semaines
Donner son avis sur ce monument de la litterature est chose difficile tant il est parfait dans tous ses pans . Cest une valeur sûre . Lauteur traite de sujet politique et philosophique avec pronfondeur . Cest tout simplement un coup de génie . Tellement parfait que je nai rien à dire . Un chef d'oeuvre absolu qui n'a pas vielli .
r7vincent
• Il y a 2 semaines
J’ai mis du temps à rentrer dans ce roman. Tolstoï est immense, précis, impitoyable parfois, et d’une finesse rare dans la manière dont il déplie les sentiments. Mais peut-être que c’est justement ça qui m’a freiné. Je n’ai jamais vraiment su où me placer en lisant. Trop de résonances. Pas forcément dans les faits, mais dans les silences entre les lignes, dans ce qu’on ne dit pas mais qu’on ressent quand même. C’est un roman sur le désir, sur la confusion entre l’amour et la passion, sur les emballements précipités, les attentes mal accordées. Sur la lente érosion de ce qu’on pensait pouvoir tenir. Sur les choses qu’on rêve, qu’on idéalise… puis qu’on voit s’effondrer, sans pouvoir rien y faire, sinon tenter de comprendre après coup. Et même si la Russie du XIXe est loin de moi, j’ai eu l’étrange impression que certains regards, certains détours de pensée, certains replis, me parlaient d’un endroit que je connais trop bien en ce moment. Le personnage d’Anna est à la fois fascinant et tragique. Elle m’a souvent agacé, parfois ému, mais elle m’a surtout dérangé dans ce qu’elle remue, cette incapacité à être bien là où l’on est, ce tiraillement entre la liberté qu’on veut et la tendresse qu’on réclame. Et puis Levine… Son besoin de clarté, ses doutes existentiels, son besoin d’aimer simple, de construire lentement… C’est un livre dense, exigeant. Mais peut-être trop pour moi, trop pour l'attention que j'étais capable de lui porter en ce moment. Lecture du mois de juin.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782264084651
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 984
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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10,90 € Poche 984 pages