Armorican psycho : Le livre de Gwenael Le Guellec

À Brest le temps est à la tempête. Ce qui n'est pas pour déplaire à Yoran Rosko, le photographe des conditions hostiles. Il aime cette ville et ne craint pas la fureur des éléments dont les excès nourrissent son travail. Sans doute aussi parce qu'atteint d'achromatopsie, maladie qui lui fait craindre la lumière et l'empêche de percevoir les couleurs, il préfère l'opacité. Jusqu'à ce que Claude Garrec, son ami et mentor, disparaisse. De Brest au cercle polaire, Yoran se retrouve confronté au " Tailleur de sel ", un tueur en série insaisissable, aux motivations obscures qui va l’entraîner jusqu'aux confins de la nuit polaire... Ce thriller est un redoutable page-turner, l'auteur nous entraîne de Brest, ainsi que la Norvège et l'Islande ou les conditions météorologiques sont dépeintes de telle manière qu'elles donnent l'atmosphère très fraîche du roman. Ces décors mettent en scène un héros atypique, un photographe solitaire, Yoran Rosko, atteint d'une maladie qui l'empêche de voir les couleurs enquête sur la disparition de son ami. Il se retrouve confronté à un mystérieux tueur se faisant appeler le Tailleur de sel. Cet excellent frisson est surtout un excellent polar d'atmosphère sur fond de légendes bretonnes. J'ai apprécié l'ambiance glauque et morbide très prégnante. Bref, une plume fluide, une écriture plaisante, et surtout une intrigue originale ou le mystère s’épaissit au fil des pages, le suspense va croissant et on ne lâchera plus le livre tant qu’on n’aura pas pleinement compris les tenants et aboutissants de ces meurtres en série. Un vrai régal.

Pris en haleine du début à la fin. On pense savoir qui est le tueur, dès les premières lignes, on se dit que c’est une évidence. Puis, dans les tous derniers chapitres, on se rend compte qu’on a fait fausse route. L’intrigue reste présente jusqu’au bout. C’est long, certes, mais on a envie de connaître la suite et surtout la fin. Un livre bien écrit, un thriller haletant.