Cinq années de ma vie (1894-1899) NE : Le livre de Alfred Dreyfus, Pierre Vidal-Naquet

Poche

La Découverte

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Un document émouvant et essentiel. Centenaire de la réhabilitation du capitaine Dreyfus (juillet 1906).

Ce récit du capitaine Dreyfus, écrit en 1901 à partir du journal qu'il tenait au bagne, constitue l'un des documents majeurs de l'Affaire. Il évoque le combat solitaire d'un homme à qui l'on refuse jusqu'aux explications sur ce dont on l'accuse ; le procès inquisitorial et les faux, la volonté d'avilissement de ses accusateurs, le bagne et l'île du Diable, " le cœur perdu, le cerveau en lambeaux ", le procès en révision et la grâce finale. Le monologue d'un homme seul avec sa conscience, que seul l'espoir de l'éclatement de la vérité soutient. " Il n'est pas facile d'être un symbole ", annonce Pierre Vidal-Naquet dans sa préface. À quoi le petit-fils de Dreyfus répond dans sa postface : " Écheveau livré au chat, l'affaire Dreyfus se prête à toutes les interprétations, à toutes les falsifications. " Cette édition apporte, outre le récit bouleversant de la victime, la mise au point de Pierre Vidal-Naquet sur les affrontements d'idées et de préjugés dont Dreyfus fut le centre –; et plus particulièrement la question de la grâce dont l'acceptation divisa le camp des dreyfusards. Jean-Louis Lévy éclaire la personnalité de Dreyfus, faisant notamment justice des reproches de froideur pour affirmer la dignité du témoin.

De (auteur) : Alfred Dreyfus, Pierre Vidal-Naquet
Postface de : Jean-Louis Lévy

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Ce livre passionnant, où se croisent les correspondances échangées entre Alfred et Lucie, le journal que le déporté de l'île du Diable tint jusqu'en septembre 1896 et les souvenirs de Dreyfus, est empli d'une douleur vraie. "
L'HISTOIRE

" Cinq années de ma vie [...] constitue l'un des documents majeurs de l'Affaire. "
LA MONTAGNE

" Une opportune réédition. "
LIRE

PRESSE

Avis Babelio

loeuillet

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Lire l'histoire de l'affaire Dreyfus m'a donné envie d'approfondir mes connaissances ...le journal qu'il a tenu pendant plus de deux ans dans cet enfer de l'île du diable est vraiment incroyable et répugnant , vu le traitement inhumain. Humiliation , privation de nourriture , de dormir , de communiquer mais peut être le pire le courrier avec sa femme , sa famille , ses amis . Aussi bien les lettres qu'il a pu envoyer ou celle de sa femme arrivaient 2 à 3 mois en retard ( pour la plupart se sont des copies ) voir n'arriveront jamais . Toutes ces privations auraient du l'achever mais par sa force de caractère il a tenu jusqu'au bout , pour sa famille , son honneur et la quête de vérité. Cette vérité que notre armée et les gouvernements de l'époque n'ont pas arrêté de pervertir , pire le vrai coupable s'en sort et s'exile au royaume uni pour y vivre une fin de vie paisible . Lui au contraire à souffert de tout ça.......

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Pat0212

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Ce livre regroupe la correspondance d’Alfred et Lucie durant les années 1894 à 1899, ainsi que son journal, il est lu par Alexandre Cardin et Emilie Moget, qui savent nous faire pénétrer au coeur de leur détresse et de leurs espoirs. Ils incarnent parfaitement leurs personnages, j’ai particulièrement aimé la voix douce de la comédienne, comme j’en ai déjà eu l’occasion dans d’autres livres audio, là elle est vraiment parfaite pour rendre les émotions de cette jeune mère confrontée à un drame si incompréhensible. Alfred Dreyfus raconte son arrestation, son procès, puis son incarcération dans diverses prisons militaires ou civiles avant son transfert en Guyane sur l’Ile du Diable où il sera retenu plus de quatre ans dans des conditions totalement inhumaines qui auraient valu des poursuites à la France auprès de la cour européenne des droits de l’homme si elle avait existé à ce moment-là. Il est maintenu d’abord au secret en France, sans contact avec personne. Sur son ilot isolé dans l’Océan et dont il n’aurait jamais pu s’échapper, il était gardé comme un fauve dangereux et aussi strictement isolé des autres détenus, sans compter que les nombreux gardiens avaient l’interdiction absolue de lui adresser la parole. Ses conditions se dégradent au fur et à mesure des développements de l’Affaire en France, dont il ne sait rien. Lucie lui écrit de nombreuses lettres chaque mois dont bien peu lui sont effectivement remises. Elles sont bien évidemment lues auparavant par les autorités et il lui est interdit d’évoquer les démarches entreprises par sa famille, ainsi Alfred ne sait rien de ce qui se passe en France. Ils étaient très heureux en ménage, avaient deux petits enfants, Pierre trois ans et Jeanne plus jeune en 1894. L’épreuve ne les a pas séparés et ils s’encouragent réciproquement, parlent avec pudeur de leurs souffrances pour ne pas décourager l’autre et gardent espoir jusqu’au bout. Dans ses lettres, Alfred cache une grande partie de ses douleurs à sa femme, il montre beaucoup plus son découragement dans son journal. Il oscille entre sa certitude que son innocence sera enfin reconnue, que la France ne peut abandonner définitivement son fidèle serviteur et son découragement face à une si grande injustice et un traitement si inhumain. Je suis frappée de voir comme cette famille si éprouvée a continué à croire dans ce qu’on peut appeler la grandeur de la France, à quel point ils se raccrochaient à une valeur comme l’honneur. Alfred se bat pour que le nom de ses enfants ne soit pas souillé et finalement se révolte bien peu contre les tortures qu’on lui inflige. Il comprend être sacrifié sur l’autel de la raison d’Etat, il en veut aux personnes qui ont organisé le complot, mais pas vraiment à son pays qu’il continue d’aimer. Je pense que ce genre de sentiments est bien daté aujourd’hui où la notion de droit de l’homme est moins abstraite, au moins dans nos démocraties. Un autre point qui m’a particulièrement surprise également est le fait qu’ils ne mentionnent jamais leur confession. On sait aujourd’hui que Dreyfus a été condamné injustement parce qu’il était juif. L’antisémitisme n’est jamais dénoncé dans ce livre, ce qui n’est heureusement plus le cas aujourd’hui. On ne peut qu’être touché par les souffrances et le courage de cette famille si injustement accablée par le sort. Plusieurs des lettres de Lucie m’ont bouleversée, même s’il y a parfois de nombreuses répétitions. Un grand merci à Voolume et Netgalley qui m’ont permis de découvrir ce drame vu par ceux qui l’ont vécu dans leur chair. #Cinqannéesdemavie #NetGalleyFrance !

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Millina

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Ce livre audio est lu à deux voix : la correspondance entre Alfred Dreyfus et sa femme, Lucie, durant son emprisonnement. Les lettres de Lucie sont lues par la douce voix d’Émilie Moget et celles d’Alfred sont lues par Alexandre Cardin. Ils s’approprient le texte et essaient de transmettre des émotions à leurs auditeurs et auditrices. J’ai senti le désarroi face à l’absurdité de la situation, la lassitude, mais aussi l’amour qui lie ses deux êtres. Ses émotions rendent le récit poignant. Je me suis indignée avec Alfred, j’étais désespérée avec Lucie et je croisais les doigts pour un destin plus radieux. Rien que pour cela, je peux dire que c’est une très bonne écoute.

AMR_La_Pirate

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Les éditions Volume m’ayant accordé un accès privilégié vers les livres audio de leur catalogue, j’en profite allègrement pour aller voir ce que donnent les versions audios de livres que je connais. Je découvre ainsi Cinq années de ma vie, Correspondance d'Alfred et Lucie Dreyfus (1894-1899), lu par Émilie Moget et Alexandre Cardin. J’ai parcouru, feuilleté par le passé Écrire, c’est résister, Cinq années de ma vie et Ecris-moi souvent, écris-moi longuement - Correspondance de l'île du Diable des ouvrages de références dont ce livre semble être la réunification… Avec le temps, l’affaire Dreyfus est devenue le symbole de l’erreur judiciaire… Cette aura universellement reconnue, le fait de parler « d’affaire », d’insister ainsi sur une situation complexe qui fait l'objet d'un examen, d'une enquête et d'une certaine publicité, la notion de délit dont le règlement est confié à la justice, la dimension juridique du procès, tout fait oublier que derrière cette affaire il y avait un homme, un couple, une famille brisés, un véritable drame humain. Ce livre, superbement servi par les voix d’Émilie Moget et Alexandre Cardin, donne à entendre une alternance de points de vue intimes, privés, profondément humains… Il s’agit des échanges d’un couple amoureux, de parents de jeunes enfants qui disent le manque, l’inquiétude, l’absence, le besoin de l’autre ; c’est aussi la mise en mots de l’espoir indéfectible d’un homme et d’une femme, de leur confiance inébranlable en la justice, de leur détermination. Aujourd’hui, la tonalité de ces lettres peut paraître surannée car les codes du langage amoureux ont changé, les préoccupations familiales aussi… Pourtant tout sonne juste à nos oreilles et tout ce que nous lisons entre les lignes est universel. Nous sommes frappés par la dignité et le courage d’Alfred et Lucie, touchés par leurs moments de découragement, leurs aveux de faiblesse, admiratifs devant leur constance. Le journal intime d’Alfred Dreyfus fait une sorte de parenthèse, un monologue, dans ce dialogue épistolaire souvent entravé par la censure de l’administration pénitentiaire. Un livre qui nous rappelle que, derrière tout événement médiatisé, il y a des proches en souffrance. #Cinqannéesdemavie #NetGalleyFrance

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Fiche technique du livre

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12,50 € Poche 280 pages