Classée sans suite : Le livre de Katrine Engberg

Nous somme au Danemark, et nous nous retrouvons au milieu de deux enquêtes criminelles et des questions suscitées par un suicide incompréhensible. Liv, notre héroïne, qui a quitté le commissariat d'Aalborg, vient d'emménager à Copenhague et s'improvise détective privé. Petter, de la police de Copenhague, lui confie une affaire classée sans suite : l'assassinat de Gert, journaliste, retrouvé mort dans son appartement, trois ans et demi auparavant. Petter enquête de son côté sur le meurtre récent de Marianne, femme du pasteur, dont le corps sans vie a été découvert dans la forêt. Un meurtre sans témoin, mais avec quand même un indice : une empreinte digitale inconnue. . On va rencontrer au fil du récit différents personnages. D'abord Hannah, la logeuse de Liv. Hannah se remet difficilement d'avoir perdu son frère jumeau, Daniel, qui s'est suicidé deux mois après qu'un psychiatre lui ait arrêté son traitement pour ses troubles bi-polaires, traitement qu'il prenait depuis trente ans. Étrange. Mais plus étrange encore, son frère a écrit sur le mur de sa cellule de prison, derrière une armoire, douze courts textes d'inspiration biblique, douze "visions". Que veut ainsi dire Daniel? Daniel a été condamné pour un meurtre dont il s'est toujours proclamé innocent. Désigne-t-il par ces douze visions le véritable assassin? . Ensuite, Nima, un garagiste d'origine iranienne, qui voit sa triste vie solitaire bouleversée par le meurtre de Marianne qui lui avait amené sa voiture à réparer. Vite, la police le suspecte de l'avoir tué. Nima est alors rejeté par sa famille et est désespéré. Seule Liv pense Nima innocent. Et puis Jens, le frère fermier de Gert, qui semble vivre assez misérablement, alors qu'il a hérité de la moitié de la vente de la ferme familiale après la mort de son frère. Les deux frères n'étaient pas d'accord sur la vente de la ferme familiale. Est-ce une piste que Liv doit considérer? . L'auteure sait comment donner du relief à ses personnages et les rendre vivants, nous permettant ainsi d'approcher très près d'eux. Elle nous tient en haleine avec des fausses pistes et nous intrigue avec deux éléments précis. D'une part, les douze visions, qui deviennent de plus en plus compréhensibles au fur et à mesure de leur traduction de l'araméen au danois, et qui montrent à la fois que Daniel était très cultivé, mais aussi suicidaire. Et d'autre part un fameux carnet, le carnet n° 65 ayant appartenu à Gert qui contient peut-être les raisons de son meurtre. L'auteure soulève notre curiosité, plus qu'elle ne nous entraîne dans un long suspense. Elle joue sur le mystère, plus que sur l'action. Comment Liv va-t-elle résoudre toutes ces énigmes? Un bon page-turner.

Classée sans suite de Katrine Engberg est le premier roman que je lis de cette autrice du Danemark. Le début est très long à se mettre dedans, beaucoup d'informations, beaucoup de personnages, des lieux que je ne connais pas et difficile de s'y retrouver dans les différentes affaires. Puis peu à peu j'ai réussi à m'intéresser à ces intrigues et les liens entre les affaires arrivent mais la fin est vraiment bâclée. Autant il y a des longueurs dans le roman, la fin est trop vite expédiée et c'est vraiment dommage. Une lecture en demi-teinte mais une autrice à découvrir. Merci les éditions Fleuve et net Galley. #Classéesanssuite #NetGalleyFrance !

Le thème sous-jacent de ce thriller est, je pense, la persécution. Il pointe du doigt le fait que malgré tout ce qui à peu se passer dans l'Histoire, les humains ne peuvent s'empêcher de persécuter d'autres humains (à cause de leur religion, de leur couleur de peau, etc.) Liv a quitté la police et vient s'installer à Copenhague où elle gagne sa vie en tant que détective privée. Elle loge chez des connaissances de ses parents. Son mentor lui confie une affaire qui vient d'être classée sans suite ; il est d'ailleurs lui-même occupé par une enquête de meurtre dont le principal suspect est le voisin iranien des logeurs de Liv : Hannah et son père Jan, qui sont accaparés par de nouveaux faits sur la mort de leur frère et fils, Daniel. Bref, tous ces personnages impliqués, au même endroit, ça sent la coïncidence un peu facile (que j'ai l'impression de croiser de plus en plus souvent dans les thrillers) (sans compter une autre coïncidence qui survient à la fin et qui provoque une résolution hasardeuse et donc trop commode à mon goût). Heureusement, il y a cette histoire, en toile de fond (hélas trop peu évoquée) qui se déroule en 1943 et qu'on découvre au détour de quelques chapitres : la fuite de familles juives lorsque les soldats allemands à la solde du IIIe Reich sont venus les rafler. D'autres micro-chapitres sont constitués de "visions" : les derniers mots énigmatiques écrits par Daniel avant de mourir. Le sujet de fond (inspiré par l'histoire de la famille de l'autrice) était intéressant, mais assez peu traité finalement. L'enquête de la détective privée enfonce un peu la police danoise (car franchement, le travail qu'elle effectue aurait déjà dû être fait lors de l'enquête initiale). C'était un bon thriller mais auquel il manquait quelques petites choses pour en faire un page turner ou un banger (même si j'avoue ne pas trop aimer ce mot).

Tu aimes les polars nordiques ? Un jeune homme est retrouvé mort dans un appartement, victime d’un crime brutal et mystérieux. L’inspectrice Liv Jensen et son équipe plongent dans une enquête complexe, où les secrets du passé, les relations tendues et les mensonges prennent le devant de la scène. Classée sans suite de Katrine Engberg est le premier volet de la série Liv Jensen. Ce polar aussi noir que captivant est paru le 6 février chez 2025 chez @fleuve_editions. En mêlant intrigues personnelles et révélations choquantes, l’auteure tisse un suspense haletant qui tiendra le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire car j’ai été un peu submergée par un enchevêtrement complexe de personnages et d’informations. Néanmoins, je ne regrette pas d’avoir persévéré car je me suis rendue compte que chaque détail comptait et que tout finissait par s’emboîter de manière fluide au fur et à mesure du récit. Cette construction minutieuse, où les pièces du puzzle s'assemblent lentement mais sûrement, est un atout majeur de ce polar. L’écriture de Katrine Engberg, que je découvre avec ce livre, est également un véritable plaisir. Sa plume est fluide, agréable et immersive, et j’ai rapidement été happée par son style. L’héroïne, Liv Jensen, est un autre point fort du roman. Forte, déterminée, et parfois mystérieuse, elle est une figure attachante. Elle ne tombe pas dans les clichés des détectives de polar classiques, mais incarne plutôt une femme complexe, avec ses faiblesses et ses forces. Ses relations avec les autres personnages, ainsi que son propre parcours, apportent de la profondeur à l’histoire. Un autre aspect que j’ai particulièrement apprécié dans ce livre est la manière dont l’auteur met en lumière les ravages du nazisme dans l’histoire du Danemark. Bien que je sois assez familière avec cette période, je n’avais jamais abordé ce côté précis de l’histoire danoise, et cela m’a ouvert les yeux sur des aspects moins connus de l’époque. L’alternance entre passé et présent rend l’intrigue encore plus prenante, en créant une tension et un mystère qui s’épaississent au fur et à mesure que les secrets du passé refont surface. Pour conclure, bien que le début ait été un peu ardu, l’ensemble du roman se révèle très satisfaisant. Un thriller bien construit, avec une héroïne attachante, un style d’écriture agréable, et une réflexion intéressante sur l’histoire du Danemark. Une belle découverte !