Le Papillon de verre : Le livre de Katrine Engberg
Les hôpitaux sont censés être des lieux sûrs. Sauf quand une infirmière décide d'entrer dans la chambre d'un patient âgé avec une seringue contenant une surdose d'un médicament pour le cœur.
La même semaine, un livreur de journaux fait une macabre découverte : le corps nu d'une femme aux bras striés de petites incisions. La cause de la mort ? Le drainage de tout le sang de la victime.
L'inspecteur Jeppe K⌀rner, qui se remet d'un divorce douloureux, est chargé de l'enquête, tandis que son équipière Anette Werner, en congé maternité et censée s'occuper de son nouveau-né, décide pourtant de mener des recherches de son côté.
Une enquête qui dévoile la part sombre de certaines institutions de soins et qui mettra le duo d'enquêteurs à rude épreuve.
De (auteur) : Katrine Engberg
Traduit par : Catherine Renaud
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Seraphita
• Il y a 3 semaines
En ce début d’automne, Copenhague ruisselle sous l’eau. D’eau, la ville n’en manque pas, entre son front de mer, ses ports et canaux, ainsi que ses fontaines. De bon matin, un passant fait une découverte macabre dans l’une d’elle : un corps nu flotte sur le ventre. Les poignets et l’aine ont été tailladés. Peu après, un deuxième corps est retrouvé, porteur des mêmes entailles. Jeppe Kørner, à la tête de l’équipe de la Crim, prend l’enquête en main. Les victimes ont en commun un même lieu de travail fermé deux ans plus tôt, la maison des papillons qui accueillaient des jeunes porteurs de troubles psychiatriques. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, l’établissement de pédopsychiatrie révèle de sombres facettes. « Le papillon de verre » est un roman écrit par la danoise Katrine Engberg. Sur la couverture, The Times célèbre l’« un des meilleurs thrillers de l’année ! » Sans entrer dans d’hasardeuses comparaisons, j’ai apprécié ce thriller psychologique habilement construit et qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. L’intrigue commence et finit le 14 octobre. Dans le prologue, nous suivons une infirmière aux intentions plus que malsaines dans une unité de cardiologie, des seringues à la main. Puis, nous revenons 5 jours en arrière. La pirouette narrative du début instaure un climat d’insécurité et de tension qui ira croissant au fil des événements. Tout du long, l’auteure sait brouiller habilement les pistes et ménager des rebondissements. Dans un jeu du chat et de la souris, elle nous tient en haleine. Les différents protagonistes — soignants, éducateurs, patients, policiers — ont tous une part sombre ; la lisière entre santé et trouble psychique est ténue. En toile de fond, la ville de Copenhague occupe une place majeure, campe les lieux de l’histoire avec deux éléments récurrents : l’eau et les institutions hospitalières et psychiatriques ; quelques lieux en marge de la vie sociale sont aussi explorés. A l’image de la pluie qui plombe les journées en les rendant tout aussi sombres que les nuits, les propos sont noirs, tout comme les personnages sont abîmés, pétris de désirs avortés, de frustrations et d’une enfance lourde de secrets malsains. Pourtant, certains restent pugnaces face à l’adversité et s’obstinent à faire éclater la vérité. Après bien des méandres et tourments, la résolution apporte un peu d’éclaircie, celle d’un sens qui permet de se relever et de continuer à avancer, en dépit des brisures.
YNG
• Il y a 1 mois
En plein été à Copenhague, le corps d’une jeune femme est retrouvé dans une fontaine, vidée de son sang. Rapidement, l’enquête s’oriente vers un meurtrier méthodique, voire obsessionnel. Lorsque d’autres corps apparaissent, tous victimes du même mode opératoire, l’affaire prend une dimension plus inquiétante.
christinebeausson
• Il y a 6 mois
Y a-t-il quoi que ce soit de plus superflu dans ce monde que les vieillards grincheux ? Voilà comment commence ce récit ! Une personne grincheuse est certes désagréable à supporter … mais … doit on pour autant décider de son sort ? Et ce n’est que le début d’une série de meurtres plus atroces les uns que les autres ! La ville de Copenhague est une fenêtre sur les bons côtés de la vie … « Il y a quelque chose de particulier à Copenhague » … Des bâtiments emblématiques qui nous révèlent le côté surprenant de cette ville … Une lumière particulière qui joue à cache cache … Un air saturé d’eau, la mer, les lacs, les canaux … Copenhague qui "a une histoire d'amour avec la mer" … Copenhague qui "est une plante dormante ». Nous retrouvons l’équipe d’enquêteurs du précédent roman de Katrine Engberg, tous prendront leur part de la recherche du meurtrier. Le suspens durera jusqu’aux toutes dernières pages, pour nous donner toutes les clés pour comprendre le déroulement des drames. L’écriture est agréable, et se préoccupe bien de ne pas nous dévoiler trop rapidement l’intrigue. La psychologie des personnages est fouillée et cela nous permet de nous attacher à eux. Les thèmes abordés sont multiples … Les contrôles dans les établissements de soins psychiatriques sur les traitements, sur la maltraitante imposée aux patients, sur la pression exercée sur les équipes soignantes … La difficulté d’accepter de se mettre en retrait de la vie active pour se consacrer à une vie de femme au foyer … La peur à affronter avant de se lancer dans une vie de couple. Un roman généreux grâce aux questions soulevées, tout un restant un bon policier avec une vraie enquête dans la vraie vie !
perucasevecchje
• Il y a 7 mois
Et tombe la pluie… Juste pour donner l'ambiance météo : du début à la fin du roman, la pluie arrose Copenhague et les impers ne sont pas très performants… Nous sommes bien dans un roman scandinave. C'est donc sous l'eau que se déroule cette enquête fortement liée… à l'eau justement. Successivement trois cadavres sont découverts, tous mutilés avec un ancien instrument médical transformé en outil de torture. Jette, l'inspecteur en charge de ce dossier va peiner à le faire avancer sans le soutien de son adjointe, Anette, en congé de maternité. Enfin, heureusement qu'Anette n'a pas l'instinct maternel très développé et qu'elle est en manque d'adrénaline… Enquête classique développée dans un style lui-même classique. Un peu confuse au début avec des histoires qui se croisent et une construction affaiblie par un grand nombre de personnages. Mais l'intrigue se resserre progressivement et on finit par être accroché jusqu'à la résolution de l'énigme. A souligner cependant : l'histoire se passe autour de centres psychiatriques pour adolescents, tels que nous pouvons les imaginer, sans moyens, terrains d'expériences malsaines et avec un intérêt lucratif certain pour quelques soignants et dirigeants. La vie n'y est pas rose et nul ne souhaite le voir. Certaines pages peuvent mettre en colère, sans doute proches de la réalité danoise, française ou autre. Petit éclairage sur un grand tabou : que fait-on de « nos fous » ? Qui s'en soucie ? Mais aussi de très belles pages très délicates sur la vieillesse, ses illusions trompeuses, ses errements, la solitude qui s'y agrippe… de l'émotion quand Jeppe, contraint de vivre provisoirement chez sa mère, s'irrite de son comportement invasif, perturbant… Jusqu'à ce qu'il réalise qu'elle a vieilli sans qu'il s'en rende compte. Ce n'est plus la femme forte qui l'a porté, guidé, mis sur les rails… « Il fut submergé par l'envie de la faire sortir du temps, pour qu'elle ne rétrécisse pas au point de disparaître ».
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Roman Policier
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- EAN
- 9782266332118
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 464
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,60 € Poche 464 pages