Cocaïne : Le livre de Pitigrilli

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" Pitigrilli était un écrivain divertissant, vif, savoureux, plein de fulgurances " –; Umberto Eco

Le monde est absurde et laid ; le jeune Tito Arnaudi n'est pas assez bête pour vouloir le conquérir. Alors quoi faire de mieux, quand on a du temps à perdre et du talent à revendre, que d'inventer des faits divers (idéalement sordides) pour les monnayer auprès de la presse à scandale ? Dans le Paris bohème des Années folles, son art consommé des fake news promet à notre dandy italien une brillante carrière de journaliste. Mais il ne tarde pas à s'initier à deux poisons qui pourraient bien l'en distraire : l'amour et la cocaïne. Commence alors une odyssée décadente à la poursuite de l'extase, qui l'entraînera des bas-fonds de Montmartre aux rues de Dakar, du luxe des croisières transatlantiques à la mélancolie des stations balnéaires d'Argentine... Avec pour seules issues le salut - ou la mort.
Publié en 1921, le roman de Pitigrilli est un chef-d'oeuvre d'humour cynique et de satire grinçante. La modernité du ton employé, son évocation de l'amour libre et des paradis artificiels lui valurent d'être mis à l'index par l'Église, et fascinèrent le cinéaste Rainer W. Fassbinder qui en tira un scénario jamais réalisé. Longtemps tabou, ce classique maudit de la littérature italienne prouve qu'il n'a rien perdu de son charme corrosif.

" BRILLANT ET FULGURANT " - The New York Times

Journaliste, romancier traduit en seize langues, Dino Segre (1893-1975), alias Pitigrilli, fut aussi un personnage polémique. Depuis les années 1990, ses oeuvres connaissent un début de réhabilitation.

De (auteur) : Pitigrilli
Traduit par : Gérard Besnier, Robert Lattès
Postface de : Umberto Eco

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Wyoming

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Ce roman a été publié en 1921, son auteur Pitigrilli, s'appelle Dino Segre. Il est réédité en 2018. L'histoire est celle d'un dandy italien, très malin, capable de s'adapter aux situations et aux personnes, qui après un improbable amour de jeunesse en Italie, part pour Paris, s'installe à Montmartre, devient journaliste, est rejoint par son premier amour, Madeleine devenue Maud. A Paris, il découvre la drogue en multipliant les expériences sentimentales ou sexuelles. En fait, il aura deux amours, la belle Maud et une séduisante arménienne très riche, Kalantan. L'histoire se poursuit en transatlantique vers l'Argentine, Dakar pour se conclure en Italie. Le titre du roman est à la fois le nom de la drogue qui le conduit vers les paradis artificiels et le surnom qu'il donne à Maud, Cocaïne. L'amour qu'il lui porte finira par ne plus supporter ses infidélités non dissimulées, le héros n'étant pas en reste de son côté. C'est certainement le côté le plus intéressant du roman que cette relation complexe et jusqu'au-boutiste. C'est donc un roman d'amour et de jalousie, d'humour cynique jusqu'à son terme assez glorieux de désespoir qui contient nombre de bons mots et quelques passages méritant d'être cités. La présence de la drogue et de ses flottements ajoute une touche suave et morbide à l'histoire. Le style est excellent et le dictionnaire est quelquefois nécessaire tant le vocabulaire est recherché. J'ai trouvé cependant difficile de s'intéresser aux différents personnages lesquels, hormis Kalantan, la belle arménienne, m'ont paru plutôt fades et sans saveur. Ce livre a été censuré il y a une centaine d'années, aujourd'hui les passages relatif au sexe sont plutôt assez poétiques que choquants. La censure est venue de l'Eglise et des politiques italiens de l'époque pour lesquels l'auteur ne cache pas son mépris. Le roman est suivi d'une postface d'une quarantaine de pages très denses, écrite par Umberto Eco qui détaille la globalité de l'oeuvre de Pitigrilli qu'il a lue dans son intégralité. Il la replace dans le contexte de l'italie fasciste dont l'auteur était aux antipodes. Ce roman me laisse une impression mitigée: une écriture très riche pour une histoire sans réel intérêt sauvée par le style et la faconde de l'auteur.

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Taraxacum

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 ans

Tito est un jeune italien, Tito aime les dames, et ne pas trop en faire, Tito a oublié sa morale dans une valise et professe un certain goût pour ne pas trop se fatiguer, une jalousie fort mal venue, et un goût pour la poudre blanche à sniffer...Evidemment, cela ne peut qu'assez mal finir, malgré le ton, un humour vacillant entre le noir et l'absurde. J'avoue, les premiers chapitres sont assez hilarants. Et puis, reconnaissons que ça essouffle un peu, car les ressorts se renouvellent peu. Le tout donne une oeuvre assez foutraque, amusante, terriblement cynique, mais qui reste tout de même un peu creuse. Tout le monde en prend pour son grade et la vision de l'humanité professée ici a oublié principes et dévouement, pour se consacrer à la satisfaction de l'instant. Le roman se change en une fuite en avant où Tito cherche désespérément à rattraper quelque chose pour donner un sens à sa vie, et c'est à la fois drôle et pathétique. Une lecture amusante, mais à l'écriture facile, qui forme un roman qui se lit à tout allure.

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Clairereadsandknits

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

Ce livre m'a été envoyé grâce à Babelio et à la masse critique de septembre. Je l'avais choisi pour son résumé intrigant. Merci pour cet envoi ! Tito Arnaudi est un jeune italien qui débarque à Paris dans les années folles pour profiter de la vie et de ses plaisirs. Il se complaît dans l'invention de faux faits divers pour la presse, et l'ennui. Très vite, deux vices l'assaillent: l'amour et la drogue. Tous deux sont des poisons qui s'insinuent en lui et le font perdre pied... Cet auteur a longtemps été tabou, du fait des sujets évoqués dans ce roman, écrit dans les années 1920, avant d'être considéré comme un classique italien. Avec cynisme, il dépeint l'amour libertin, la sexualité libérée, les bienfaits de la drogue, l'illusion de la religion et la laideur de la vie. Les passages autrefois récriés sont aujourd'hui bien plus poétiques que scabreux. Le roman est parcouru de longues réflexions sur la tristesse de la normalité, le sens de la vie et les vertus de l'ennui. Côté amour, il s'intéresse surtout à la relation complexe et presque malsaine entre Maud et Tito. Elle vit de prostitution, tandis que la jalousie du narrateur le dévore, lui fait perdre la tête, courir au bout du monde puis basculer dans le désespoir. Le ton de ce livre est très particulier, et je crois que j'ai apprécié ma lecture, pour l'expérience qu'elle m'a procurée, sans en être totalement sûre. J'ai été déroutée, mais j'ai aimé ça. #128517; Une postface écrite par Umberto Eco permet d'en savoir un peu plus sur l'auteur, son histoire, ce qu'on lui a reproché et ce qu'il a dit de son œuvre. Je l'ai lue en diagonale car elle était très dense.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782840497561
  • Collection ou Série
    L'Indéfinie
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    352
  • Dimensions
    213 x 154 mm

L'auteur

Pitigrilli

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21,00 € Grand format 352 pages