Concerto pour 4 mains : Le livre de Paul Colize
Concerto pour 4 mains - Trailer
D'un côté Jean Villemont, avocat pénaliste amoureux des sommets et sa consoeur Leila Naciri. De l'autre, Franck Jammet, braqueur virtuose et sa compagne Julie Narmon, aussi discrète qu'efficace. Entre eux, un homme et une affaire. Où se trouvait Franck Jammet la nuit du 18 au 19 février 2013 ? Pourquoi Jean Villemont ne se contente-t-il pas de la version officielle ? Qui a réalisé le casse du siècle ?
De (auteur) : Paul Colize
Expérience de lecture
Avis Babelio
titiseb77
• Il y a 4 mois
D'un côté Jean Villemont, avocat pénaliste, un jour, un homme l'appelle pour lui demander de défendre son fils, celui-ci a commis un braquage dans un bureau de poste et s'est fait pincé sans même avoir réussi à sortir du bureau de poste, petit délinquant sans grand passé, Jean est intrigué par cette affaire et décide donc de prendre la défense d'Akim. D'un autre côté, Franck Jammet, braqueur expérimenté, qui malgré quelques mois en prison, a dans l'ensemble réussi sa "carrière" et ce grâce à l'aide de 4 autres complices. Paul Colize, auteur que j'affectionne tout particulièrement, alterne de courts chapitres entre les deux personnages, et si l'histoire de Jean est racontée au présent, celle de Franck est quant à elle, racontée en partant de sa plus tendre enfance jusqu'à nos jours. J'aime beaucoup ce genre de construction, qui fait place à un très large suspense, qui s'étoffe gentiment au fur et à mesure que la lecture avance, j'ai également beaucoup apprécié les personnages que ce soit du côté des "gentils" comme du côté des "méchants", en gros, je peux dire que j'ai passé un très bon moment de lecture et comme d'habitude, je ne peux donc que conseiller ce formidable auteur qui ne me déçoit jamais.
domi_troizarsouilles
• Il y a 5 mois
J’ai plusieurs livres de cet auteur, compatriote, dans ma PAL, mais jusqu’à présent n’en avais lu aucun – même si j’ai vaguement commencé « Devant Dieu et les hommes » lors de son achat, mais ne l’ai finalement pas poursuivi. Il a fallu un challenge qui demande (je cite) « une partie du corps humain dans le titre du livre » pour que je me lance dans celui-ci : les mains feront l’affaire ! J’ai d’abord été surprise par l’écriture, que j’avais déjà entrevue en entamant le précité : elle est sèche, journalistique pour le dire d’une façon plus jolie, mais en réalité désincarnée, comme si Paul Colize considérait ses personnages et ses situations avec une distance affectée, qu’il ne cherche à aucun moment à réduire. Difficile de dire si c’est volontaire ou non, si c’est « juste » sa façon d’écrire sans aucune fioriture et que c’est comme ça, point ! mais en tout cas, j’ai eu un peu de mal à « entrer dedans » : en effet, j’ai tellement plus l’habitude de ces polars qui se veulent, parfois exagérément, proches de leurs protagonistes, en les présentant (entre autres) comme plus ou moins cabossés par la vie, une constante dans le style ! Ici, rien de tout ça, mais peu à peu on s’y fait, et on se dit alors que c’est parfait ! car, très paradoxalement, cette distance affichée vis-à-vis des personnages leur donne une ampleur assez réaliste, comme si on regardait son voisin sans trop vouloir se mêler de sa vie, mais on le regarde quand même, et dans le fond il est bien plus proche qu’on ne croirait… Magie de l’écriture ! On rencontre ainsi deux protagonistes et leurs pendants féminins, ainsi qu’un certain nombre de personnages secondaires bien brossés eux aussi ; deux personnages principaux que tout oppose, et qui pourtant se ressemblent étrangement, d’une certaine façon. Certes, c’est là déjà mon interprétation, mais on ne peut qu’entrevoir et se demander : qu’est-ce qui peut bien rassembler le narrateur à la 1re personne du singulier, Jean Villemont, avocat résolument intègre et légèrement workaholic, passionné d’alpinisme à ses heures perdues, et un dénommé Franck Jammet, surdoué du grand banditisme jamais pris (si ce n’est pour le seul braquage auquel il n’a pas participé !), qui aurait pu devenir pianiste professionnel mais a choisi une autre voie, et animé d’un code de l’honneur « à l’ancienne », qui tient entre autres à ne jamais faire de victimes innocentes ? Quand le braquage du siècle est réalisé à l’aéroport de Zaventem (celui de Bruxelles, Zaventem étant la commune flamande où se trouve cet aéroport international de ma capitale), tout accuse Franck Jammet, pourtant retranché dans sa résidence dans la province française ; alors que Jean Villemont est appelé avec une certaine panique par le père de l’auteur présumé du bête braquage d’un bureau de poste… C’est ainsi que démarre une « enquête » menée par l’avocat même, dans une alternance de chapitres, où le pendant est la relation des exploits de Franck Jammet depuis ses plus jeunes années, en commençant par un épisode déclencheur où, alors enfant de chœur, il réalise que même le curé avec ses vœux n’est pas plus honnête qu’un autre… Sans grands effets, avec cette écriture qui garde ses distances pour nous plonger pourtant au cœur des choses, l’auteur parvient néanmoins à maintenir l’intérêt du lecteur de bout en bout : on a envie d’en savoir plus sur cette vie passionnante (malgré tout) de Franck Jammet ; autant qu’on a envie de comprendre pourquoi le jeune Akim Bachir semble s’être « réfugié » dans ce bureau de poste qu’il n’a vraisemblablement pas réellement braqué, et pourquoi il se terre désormais dans le silence et le refus d’assistance juridique. Et plus encore, précisément parce qu’on est dans cette alternance savamment dosée, on se demande d’emblée quel peut bien être le lien entre ces deux « affaires »… Je n’en dirai pas plus car ce serait divulgâcher, mais sachez que l’auteur prend bien le temps de dévoiler les choses, sans jamais relâcher la tension – pas folle, mais toujours présente – qui anime ce polar du début à la fin. J’ajouterai à ça que, à travers ce livre, l’auteur nous propose une véritable balade à travers Bruxelles (et quelques autres lieux, mais Bruxelles est résolument central). Je me suis même demandé : comment font les lecteurs qui ne connaissent pas, sachant que, comme trop de livres pas assez « exotiques » aux yeux des éditeurs, il n’y a aucune carte, aucun plan, aucun repère pour pouvoir s’y retrouver ?! Pour moi, cependant, même si je n’y suis pas née et n’y vis « que » depuis une grosse vingtaine d’années, Bruxelles est devenue ma ville ! Je connais la plupart des rues par où passe notre avocat, au volant de sa voiture ou parfois à pieds. Je connais les prisons de Saint-Gilles et de Forest, mentionnées à plusieurs reprises (et pour cause !) : j’habite quasi à côté ! Je déplore ces échafaudages autour du Palais de Justice, qui en 2015 déjà (année de publication de ce livre), défiguraient déjà la paysage – eh bien, sachez que aujourd’hui, soit une dizaine d’années plus tard, ces fameux échafaudages sont encore et toujours présents, enlaidissant le paysage urbain que je peux contempler depuis la fenêtre de ma cuisine (au 4e étage de mon immeuble) ! Comme dirait mon mari, au moins la restauration de la coupole, tout en haut de cet édifice historique, est désormais terminée, une coupole qui brille de mille feux ! Maigre consolation… Quoi qu’il en soit, cette balade à travers Bruxelles, malgré le sentiment de regret que j’éprouve pour tous ceux qui n’auront pas pu en profiter, a été pour moi résolument plaisante, jouissive même d’une certaine façon, je ne vais pas gâcher mon plaisir !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782265099371
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- Collection ou Série
- Fleuve noir
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 480
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- Dimensions
- 211 x 142 mm
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19,90 € Grand format 480 pages