Endymion - tome 3 - NE : Le livre de Dan Simmons, Guy Abadia
Endymion est la suite d'Hypérion (Prix Hugo 1991) et de La Chute d'Hypérion. Bien des énigmes demeuraient, qu'Endymion ranime.
La saga d'Hypérion, ainsi augmentée par Dan Simmons, est probablement la seule, dans toute l'histoire de la Science-Fiction, qui puisse rivaliser avec Dune.
Sur Hypérion, 274 ans après la rupture entre la civilisation humaine et les Intelligences Artificielles, une petite fille, Énée, surgit du labyrinthe du Sphinx. Elle est porteuse d'une prophétie qui en fait un enjeu de pouvoir.
Fille de Keats, le cybride issu des Machines, et de l'humaine Brawne Lamia, elle serait, aux yeux de l'Église devenue toute-puissante, une créature des machines, et doit être neutralisée. Mais pour Martin Silenus, le très vieux poète des Cantos et l'un des héros d'Hypérion, Énée doit sauver l'humanité et retrouver la Vieille Terre.
Silenus charge donc Raul Endymion de l'enlever, au nez et à la barbe de la redoutable Garde Vaticane, vers une destination mystérieuse. Contre toute attente, il réussit. Sur l'ancien navire interstellaire du Consul, Énée, Endymion et l'androïde, A. Bettik, fuient le père capitaine de Soya lancé à leurs trousses.
Suivant le trajet de l'ancienne rivière Théthys qui, du temps des portes distrans, sillonnait l'hyperespace, ils traversent une série de mondes plus dangereux les uns que les autres.
Le cycle d'Hypérion:
1. Hypérion
2. La Chute d'Hypérion
3. Endymion
4. L'Éveil d'Endymion
De (auteur) : Dan Simmons, Guy Abadia
Expérience de lecture
Avis Babelio
CineKino
• Il y a 4 mois
Après les 2 tomes des remarquables "Cantos d’Hypérion", la monumentale saga de Dan Simmons se poursuit avec les 2 tomes des "Voyages d’Endymion". Et le premier d'entre eux est tout aussi réussi. Très différent, mais réussi. Précisons d’abord que, malgré ses personnages nouveaux et son déroulement ultérieur (et les efforts de l’auteur pour nous faire comprendre cet univers), la lecture des "Cantos" est impérative pour bien saisir tous les enjeux de cette histoire, dans laquelle Raul Endymion est envoyé sauver la jeune Enée sortie des Tombeaux du temps et poursuivie par la Pax. Malgré quelques longueurs, avec parfois des aventures trop détaillées, ce roman se présente sous forme de course-poursuite haletante sur des mondes très différents et avec des rencontres originales. La surprise est permanente et on découvre peu à peu la vastitude de cet univers futuriste. On retrouve certains éléments complètement fous des "Cantos d’Hypérion", comme ce fleuve qui coule de monde en monde, ce crucifix incrusté qui ressuscite les humains, et bien sûr le gritche… sans pour autant avoir encore de réponses à toutes les questions soulevées dans les précédents tomes. La lecture du dernier tome est donc impérative, et je ne doute pas que ce sera avec le même plaisir.
Nozarocin
• Il y a 6 mois
Beaucoup de critiques trouvent qu'Endymion est moins bon que le cycle d'Hyperion. Ce n'est pas mon cas. Le climat est plus détendu, humoristique et l'imagination est toute aussi riche et imprévisible. Les univers traversés sont hallucinants. L'attachement affectif aux personnages est également plus fort. Quant au Gritch, il a toute ma sympathie, surtout quand il se fait piéger par la redoutable créature guerrière, Némès. Je pense aujourd'hui qu'il sera impossible d'en faire un film, une série ou une animation. Endymion, comme Hyperion, les déborde de partout. Et bien sûr, la référence à Teilhard et à l'interprétation que Dan Simmons en fait me ravit.
shadowthrone
• Il y a 7 mois
Ah, Endymion ! Cette suite des Hyperion Cantos où Dan Simmons semble avoir décidé que la subtilité était un concept surfait. Imaginez un space opera qui tente désespérément de canaliser l'esprit de l'Odyssée d'Homère, tout en jonglant avec des concepts théologiques dignes d'une crise existentielle adolescente. Notre protagoniste, Raul Endymion, ce brave héros malgré lui, se retrouve embarqué dans une quête épique à travers l'espace – parce que visiblement, dans le futur, les quêtes restent le moyen de transport narratif préféré des auteurs. Sa mission ? Protéger une jeune fille qui pourrait être soit le messie, soit une menace pour l'humanité, soit les deux – parce que pourquoi choisir quand on peut avoir l'ambiguïté ? Le roman nous propulse à travers une galaxie où l'Église catholique, ayant apparemment survécu à plusieurs millénaires d'évolution humaine, règne en maître absolu. Une Église qui, fidèle à la tradition de toute institution religieuse dans la science-fiction, s'avère être comiquement maléfique. Simmons nous gratifie même d'un cruciforme, un parasite permettant la résurrection – parce que rien ne dit "critique religieuse subtile" comme un dispositif de torture éternelle biologique. La prose de Simmons oscille entre moments de pure poésie spatiale et passages où il semble déterminé à nous faire comprendre qu'il a lu beaucoup de Keats. Beaucoup, beaucoup de Keats. Tellement de Keats que même les puristes de littérature anglaise en auraient marre. Les références littéraires pleuvent comme une pluie de météorites sur une colonie spatiale mal protégée. Le worldbuilding est admittablement impressionnant, même si parfois Simmons semble plus intéressé par nous expliquer le fonctionnement précis des portails de téléportation que par développer ses personnages secondaires. Les rivières de temps qui coulent à des vitesses différentes ? Brillant. Les arbres Tesla ? Fascinants. Le développement émotionnel de certains personnages ? Apparemment optionnel. Et pourtant... et pourtant, malgré tous ses défauts, ses excès et ses moments d'auto-satisfaction littéraire, Endymion parvient à nous captiver. Peut-être est-ce la grandeur de sa vision, l'audace de ses idées, ou simplement le fait qu'au milieu de tout ce chaos cosmique, Simmons parvient à toucher quelque chose de profondément humain. C'est un roman qui ne sait pas s'il veut être une critique de la religion organisée, une histoire d'amour transcendant le temps et l'espace, ou un traité philosophique sur la nature de l'humanité – alors il décide d'être les trois à la fois, avec des résultats tantôt brillants, tantôt chaotiques. La véritable prouesse d'Endymion n'est peut-être pas dans sa perfection, mais dans son ambition démesurée et sa volonté de pousser les limites du genre. C'est un roman qui, comme son protagoniste, trébuche parfois mais continue d'avancer, porté par une foi inébranlable en la puissance de son histoire. Pour conclure, Endymion est comme ce dessert trop riche que vous savez que vous ne devriez pas terminer, mais que vous dévorez quand même jusqu'à la dernière miette. C'est excessif, parfois indigeste, mais indéniablement mémorable. Un festin littéraire qui vous laissera repu, légèrement étourdi, et curieusement satisfait malgré tout.
Bastien_P
• Il y a 11 mois
Inégal mais passionnant Je ressors de ce troisième volet du cycle d'Hypérion avec une impression plutôt positive. Pourtant, ce n'était pas gagné. En effet, Endymion est l'exemple type du roman inégal : une ouverture originale qui attise la curiosité, suivie d'un cheminement sans réelle singularité, puis quelques éclats de génie, dans le style, les choix narratifs ou le scénario, mais des longueurs, ponctuées de chouettes surprises et d'un dénouement qui laisse finalement une saveur très agréable. C'est tout cela, l'histoire de Raul Endymion. Ce héros, déjà, parlons-en ! L'aventurier brave et intrépide qui a, malgré son jeune âge, acquis beaucoup d'expérience martiale et un esprit pratique le rendant apte à la mission confiée par Silenus. Seulement voilà, il est très difficile de s'attacher à ce bougre qui a traversé et traverse sous nos yeux de nombreux écueils. À l'instar des autres personnages, et malgré une narration à la première personne, la corde sensible est très rarement stimulée. Pourtant, la scène d'ouverture laissait présager une richesse émotionnelle et humaine plus qu'engageante. Dans mon souvenir, les deux premiers volets sont plus réussis de ce côté-là. Afin de veiller sur Enée et de l'escorter au fil de ce roman, Raul s'appuie énormément sur des outils militaires et/ou technologiques dont l'énumération incessante vient alourdir le texte, au lieu de servir le propos. Oui, on lit de la SF, on a compris que les personnages ont accès à des trucs hyper stylés et enviables, mais boudiou que ce catalogue de termes futuristes est lassant. J'ai eu l'impression d'un jeu vidéo où le héros que l'on incarne sort successivement ses armes/outils/potions de son paquetage sans fond. Autre objet de lassitude : le culte ! Au début du livre, tous les chapitres concernant le père capitaine, l'église et la Pax me faisaient soit lever les yeux au ciel (téh, comme par hasard), soit soupirer, dans l'espoir de retrouver Raul et Enée très vite. Quoi j'ai un problème avec la religion ? Cet aspect était déjà présent dans les deux premiers tomes, mais plus diffus ; ici, cela concerne tout de même la moitié de l'histoire. Fort heureusement, plus le récit avance, plus cette tendance tend à s'inverser. On s'attache finalement plus à de Soya et à ses hommes qu'aux “gentils” qu'ils traquent. Avoir de la sympathie pour les mauvais bougres, c'est souvent le signe d'une première réussite de la part de l'auteur. Il y a par ailleurs un intérêt certain dans la manière que Simmons a de présenter le mécanisme de la résurrection. le phénomène ouvre des perspectives intéressantes, entre autres pour le voyage spatial. Les vaisseaux et leurs caractéristiques sont d'ailleurs passionnants. Tout comme dans Hypérion et La Chute d'Hypérion, tout l'intérêt de l'univers de Dan Simmons réside dans ce qu'il ne décrit pas. L'architecture de l'Hégémonie, du Retz, avant et après la Chute, le TechnoCentre, les tombeaux, les décalages temporels, la technologie distrans, etc., sont un cadre de référence dans lequel évoluent ses personnages, dans lequel l'auteur tisse son action, mais un cadre de référence essentiel, pour ne pas dire supérieur au récit principal. À l'instar des romans de Frank Herbert, Dune en tête, le lecteur se régale de ce qui n'est pas formulé, car c'est son imagination qui assemble les morceaux de cette fresque monumentale à l'échelle de l'univers. À mon sens, c'est ce point, et uniquement ce point qui fait de ce cycle une référence dans la littérature de science-fiction et de space opera. J'ai trouvé original et plaisant de nous faire suivre les héros au fil du fleuve Téthys, lequel renvoie intelligemment à différents chapitres des tomes précédents. Un voyage risqué aux accents touristiques, non sans apporter une touche de poésie, parfois même de philosophie selon les planètes visitées. Un transit rendu possible par un mystère que Simmons ne manque pas d'entretenir et que l'on espère révélé avant la fin de ce troisième volet. Il y a effectivement une certaine dose d'inconnu autour d'Enée, cette adolescente dont l'existence même menace les intérêts de l'église (nous dit-on). Par ses connaissances, ses visions et ses avis matures et éclairés, on comprend qu'elle a vécu bien plus que toute autre jeune fille de son âge. Cette fois, l'auteur a judicieusement dosé les références à sa relation future avec Raul. Les révélations finales sont plus que bienvenues dans ce roman parfois monotone et longuet. Les rapports de force entre les protagonistes et les différents blocs sont peut-être plus complexes qu'il n'y paraît. Simmons ménage ses effets et s'en sort plutôt bien. Quand Hypérion ne constituait qu'une très longue introduction au cycle et La Chute d'Hypérion une très longue accession aux tombeaux du temps et au Sphinx, j'ai apprécié de trouver ici une histoire à part entière. Endymion accorde une copieuse part du récit aux péripéties en tant que telles, alors que le premier se contentait de digresser sur les vies passées des pèlerins et le deuxième poussait laborieusement ses héros vers l'inéluctable. En contrepartie, nous perdons l'éclat poétique du premier et la vision d'ensemble que proposait le deuxième. C'est cela, aussi, le prix de la saveur d'un livre-univers. Je ne doute pas que l'ensemble de ce cycle restera à jamais gravé dans ma mémoire d'aventurier littéraire, mais objectivement, pris séparément, chacun des volets des Cantos d'Hypérion possède des qualités très différentes et des défauts encore plus différents. J'ai tout de même hâte de lire la fin.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782221089569
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- Collection ou Série
- Ailleurs et Demain
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 576
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- Dimensions
- 216 x 136 mm
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