Filles de la mer : Le livre de Mary-Lynn Bracht

Un roman à la fois captivant et bouleversant qui m’a profondément marqué. On parle trop peu de l’occupation japonaise en Corée et des atrocités qu’ont subies les femmes, en particulier durant cette période sombre. Ce livre met en lumière les stratégies du gouvernement japonais pour priver les Coréens de leur identité nationale, en les obligeant à adopter leur langue et leur culture. Le récit, centré sur deux sœurs séparées par ces événements tragiques, est poignant. J’ai trouvé très intéressant le choix narratif d’alterner entre le passé et le présent, offrant ainsi une double perspective riche et immersive. Les personnages sont profondément travaillés et émouvants. Hana incarne une force incroyable : elle lutte pour survivre, animée par l’espoir de revoir un jour sa sœur. Emi, de son côté, partage cette même détermination, jusqu’à ce qu’elles se retrouvent une dernière fois, dans un moment déchirant mais nécessaire. J’ai également beaucoup apprécié la mise en page, qui rend l’histoire encore plus fluide et marquante. Morimoto, je le hais du plus profond de mon être, ainsi que les soldats japonais. Le fait qu'aucune personne vienne aider, c'est inhumain.

L'histoire est basée sur le destin, de deux soeurs, Hana en 1943 et Emi en 2011. Au temps du bonheur, Hana etait une haenyeo, tradition perpétrée de mère en fille, depuis des lustres.Les haenyeos sont des femmes qui plongent en apnée pour récupérer toutes sortes de crustacés , qu'elles revendrons sur le marché. Lors d'une plongée,Hana voit en soldat japonais qui s'approche de plus en plus de sa jeune soeur. Elle arrive, à temps pour la dissimuler . Hana s'est sacrifiée , elle est enlevée et une descente aux enfers fulgurante va commencer .Elle va vivre un véritable cauchemar Elle va devenir Fille de réconfort , enfermée dans un bordel , elle va subir des viols à répétions, par des soldats tout le long des journées, cela devient son quotidien. Elle essaie de s'évader,pendant ses souffrances, en repensant à ses années de bonheur au sein de sa famille. Elle qui était une jeune adolescente innocente, devient une proie , un objet sexuel. L'auteure ne nous ménage pas , sur les descriptions des viols, des violences qu'elle et bien d'autres jeunes filles ont subit. Là je n'en pouvais plus , je vivais l'horreur, j'étais habité, par Hana, elle avait pris mon âme, elle m'a hanté et me hante encore. Comme d'autres lecteurs je n'ai pas dévoré ce roman, le lire d'une traite m'était insupportable, impossible, un besoin de poser le livre, penser à autre chose, mais je ne suis pas arrivée. le plus difficile c'est de se dire que cela a existé, nous somme dans la réalité et non dans une fiction. Hana garde un espoir de pouvoir s'echapper, retrouver un espoir de reprendre le cours de sa vie.Cette ado détruite physiquement et psychologiquement. , comment pourra-elle se reconstruite. Hana m'a subjuguée par sa force de caractère. Emi , est une femme vieillissante âgée de 70 ans, en 2011.Nous découvrons qu'elle n' a pas eu une vie facile, mais rien comparé à sa soeur Elle s'est forgée une sorte de carapace pour pouvoir avancer. Elle a toujours caché , à son entourage, même à ses enfants l'histoire de sa famille, de sa jeunesse. Elle a gardé au fin fond de sa mémoire l'existence de soeur, celle qui l'a sauvée. Emi manifeste,à Seoul pour revendiquer et faire reconnaître la souffrance affligées aux femmes, pendant toutes ces années de guerre. L'auteur alterne et donne la parole Emi et Hana, peut-on s'attendre à un happy end, Ce livre est éprouvant, pesant, suffocant, une lecture malsaine, une lecture traumatisante, . Une lecture que j'ai du mal à me retirer de la tête, en tant que lectrice je peux vous dire, que ce livre m'a collé à la peau et continue à me coller, je n'arrive pas à prendre de la distance . Ce roman est d'un cote bien documenté sur la guerre du Corée et du Japon, que je connaissais pas Attention ce livre est conseillé pour un public averti. Une LC partagée avec mes amis de Nico (@NicolaK), Doriane (@Yaena), Marie-Pierre (@MpiMlire), Sandrine (@Ioko), Isa (@Isacom),, et Patrick (@Patlancien). Sandrine @HundredDreams, Anne Sophie (Dannso) Chrystele(hordeducontrevent)

Dans les années 40, lors de la seconde guerre mondiale, Hana se laisse enlevée en Corée pour protéger sa petite sœur Emi. Elle va devenir femme de réconfort en Mandchourie pour l’armée japonaise. En 2011, Emi garde toujours l’espoir de la retrouver. Les larmes me viennent encore bien des jours après avoir refermé ce livre qui me marquera à jamais. Je ne connaissais pas ce versant de l’histoire et le destin tragique des femmes et filles coréennes durant la seconde guerre mondiale. J’ai été écœurée par certains passages. Je ne comprends toujours pas qu’on puisse ainsi traiter des êtres humains. L’histoire d’Emi et d’Hana m’a ainsi bouleversée. Elles montrent à quel point l’existence des femmes peut basculer dans l’horreur en quelques secondes. L’une comme l’autre doivent faire face à la violence, à l’indicible. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le courage dont elles font preuve, de la solidarité qui unie les femmes, et l’humanité dont font preuve d’autres personnages du livre, qui redonnent espoir dans l’être humain en ces temps sombres. Malgré le sujet difficile, la lecture est fluide. L’alternance des points de vue et de la temporalité permet de suivre le destin des deux sœurs et de plonger dans leur intimité pour comprendre leurs émotions et le chemin complexe et douloureux qu’elles ont dû parcourir. #120125;#120154;#120157;#120157;#120150;#120164; #120149;#120150; #120157;#120146; #120158;#120150;#120163; est un roman bouleversant à mettre entre toutes les mains pour rappeler les horreurs que peuvent engendrer les guerres et la situation tellement fragile des femmes et des enfants dans ces conflits afin que l’histoire ne se répète pas.

Si vous me connaissez un tout petit peu vous savez la passion que je voue à la Corée et j'aime également les romans qui s'apparentent à la guerre, c'était donc un all-kill avec ce roman. Le début du roman se passe en pleine occupation japonaise sur l'île de Jeju chez les Haenyeo, une particularité de cette île où ce sont les femmes de génération en génération qui pratiquent la pêche sous-marine. Hana 16 ans en mer voit un soldat japonais se rapprocher de la plage dans laquelle joue sa petite sœur de 9 ans. Elle va donc attirer son attention pour la protéger et se faire enlever par ce japonais. Ce roman est profondément touchant, c'est un récit choral entre le point de vue d'Hana en 1943 et celui de sa petite sœur Emi en 2011. Mary Lynn Bracht aborde un pan de l'histoire que les japonais commencent tout juste à avouer, les femmes de réconfort. Ce sont des femmes, souvent des adolescentes, qui ont été enlevées pour servir de prostituées au soldat japonais. C'est donc une lecture assez dure et qui nous dévoile un fait souvent oublié voire pas du tout connu pour nous occidentaux. Un récit poignant par ce que vit Hana forcément, mais aussi par le récit de sa sœur qui essaye désespérément de la retrouver. Filles de la mer nous embarque en pleine occupation japonaise mais pas que, on va aussi parler de la guerre de Corée à travers un massacre qui a eu lieu sur l'île de Jeju. Également de la 2nde guerre mondiale entre les américains et les japonais, mais aussi de la guerre sino-japonaise à cette époque via l'invasion du Japon en Mandchourie. Un roman bouleversant avec plein de faits historiques qui rend hommage à toutes les femmes qui ont souffert en temps de guerre.