Hunger Games - Lever de soleil sur la moisson : Le livre de Suzanne Collins

Ce n’est pas mon préféré de la saga, peut être à cause du nombres important de personnages ou du déroulé de l’histoire, toutefois cela reste un univers que j’apprécie et que j’étais heureuse de retrouver notamment l’idée que le Capitole créer une fausse méritocratie pour contenir les districts sous leur jougs (c’est vraiment impressionnant).

J'ai commencé à lire les Hungers Games avec ce Tome et ca a été une révélation. Peut être car ca a été mon premier mais c'est mon préféré. On suis Haymitch, on découvre son coté sensible, ses jeux d'une extrème dureté, il nous plonge dans un univers ou notre coeur est partagé. J'ai dévoré ce roman en quelques jours, j'ai aimé l'écriture et j'ai adoré retrouvé les jeux que j'avais vu à la télé. On retrouve beaucoup de personnage des autres livres, on comprend un peu comment ils sont devenis.

Comment donner son avis sur ce livre, cet ouvrage, ce chef-d'œuvre de préquel. Je pensais qu'il n'était pas possible d'analyser encore plus Panem et les Jeux, et ses habitants. Mais Suzanne COLLINS est pleine de ressources. Toujours pleins de sens cachés, de poésie, de musique et de rébellion, elle continue à nous attraper par le col et nous plonger la tête la première dans ce pays et ce District depuis 17 ans Je savais qu'ils allaient mourir, mais j'ai gardé de l'espoir jusqu'au bout. Je savais quel est l'état d'Haymitch, et j'ai quand même espéré qu'il y aurait une autre fin, un autre dénouement. Pourtant, tout fait sens. Les nombreux indices, rappels des autres tomes sont comme des pincements au coeur, de petites piques ou de petites chaufferettes. Pourtant, l'histoire d'Haymitch, de Louella, de Maysilee, de Wyatt, de Loulou, de Woodbine, de Silka, d'Ampert, de Wellie... était déjà écrite. Elle était déjà intégrée à la logique, au déroulement de la timeline du Capitol. Une timeline sur laquelle il n'a plus aucun contrôle. C'est certainement le livre de la saga pour lequel on a le plus pleuré, qu'on a le plus balancé au sol, ou celui où on a le plus détesté le Président Snow. C'est parce que celui qui provoque le plus d'émotions, le plus de réflexion et de partis pris, parce que Panem est un monde à part concret que l'on se met à chercher sur une carte, que ce livre est et restera un classique. Même après avoir maladroitement écrit ça, je trouve mes mots faibles pour cet hommage.

J'ai vu beaucoup de personnes ne trouvant pas d'utilité à ce nouveau préquel étant donné que l'on connaît déjà la fin, évoquée dans la trilogie originale ; cependant la force de Lever de soleil sur la moisson n'est pas tant sa fin (par-là j'entends la fin du 50ème Hunger Games), mais bien sa préparation et surtout le pendant. Je ne spoilerai pas, évidemment, mais Suzanne Collins réussit encore un tour de force en nous montrant la puissance de la propagande, des mensonges et de la déformation des images. Il s'agit là d'un roman tout de même assez moderne : à une ère où n'importe qui sur Internet peut déformer n'importe quel média et lui faire dire ce qu'il veut (que ce soit en omettant délibérément des détails ou via IA), Lever de soleil sur la moisson agit comme un avertissement. Les désinformateurs prenant ici la place du grand Capitole et ses nombreux pions. Ce que l'on sait des Hunger Games de Haymitch, dans la trilogie originale, nous aide à nous rendre compte d'à quel point chaque parole, chaque image peut être façonnée de n'importe quelle manière. Suzanne Collins arrive encore à détailler davantage son univers, le rendant plus effrayant, oppressif et surtout tangible. Les Hunger Games de Haymitch étaient très attendus et ils ne m'ont en aucun cas déçu, et l'épilogue était franchement très bienvenu. Juste un détail : j'ai eu du mal avec la répétition sans cesse de chansons, comptines, poèmes... surtout quand j'écoute le livre audio et que je ne peux passer ses poésies parfois trop longues. Très hâte de savoir si Suzanne Collins nous réserve encore d'autres ajouts à l'univers des Hunger Games.