Iliade : Le livre de Homère
LES GRANDS TEXTES DE L'ANTIQUITÉ
La guerre de Troie s'éternise. Pâris le Troyen a ravi Hélène à son époux Ménélas et les Grecs s'acharnent à venger l'honneur de ce dernier. En abandonnant le combat, Achille, furieux après le rapt de sa captive bien-aimée Briséis par le roi Agamemnon, compromet la victoire de son camp. Rien ne saurait apaiser sa colère, hormis la mort héroïque de son ami Patrocle qui le ramène à la raison...
Les hommes s'épuisent en vaines querelles, guerres, trahisons et massacres. Les dieux et les déesses, qui en font autant, disposent de leurs destinées. Huit siècles avant notre ère, un poète de génie légendaire nomme Homère, le premier magicien du verbe, chante la chanson épique de leurs exploits.
Traduction de Leconte de Lisle
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Homère
Traduit par : Charles-Marie Leconte de Lisle
Expérience de lecture
Avis Babelio
Broyeuse
• Il y a 1 mois
L’Illiade n’est pas un livre aussi difficile à lire que je pensais, malgré ses 600 pages (en version Poche) et les siècles qui nous séparent d’Homère. Le travail de traduction est incroyable et j’ai été facilement plongée au cœur des combats et injures échangés entre les héros et dieux. Les batailles sont très détaillées et retranscrivent parfaitement la réalité brutale de ces guerriers se battant pour la gloire. Mais l’Illiade exige, plus souvent qu’il n’y parait, une connaissance approfondie de la mythologie grecque. Malheureusement, j’ai parfois eu du mal à m’imprégner de certaines parties. Certains dialogues sont entrecoupés de références aux parents de l’interlocuteur. Même si ce personnage n’a jamais été mentionné auparavant et ne reviendra plus, le lecteur a droit à un portrait détaillé de ses exploits. Je comprends le désir de l’auteur de ne pas anonymiser ces héros et de montrer combien périssent, mais ces interruptions ont souvent fait retomber en moi la fièvre du combat. Les combats ne se livrent pas uniquement entre mortels, plusieurs chapitres sont dédiés aux querelles divines. Cocasses, ils montrent à quel point les guerriers ne sont que les marionnettes des dieux. Par exemple, c’est Patrocle qui, bousculé par Apollon, perd son armure et périt. Ou encore Diomède, soutenu par Athéna, qui provoque un carnage côté troyen. Ainsi, de son style et de sa forme, le récit n'a pas tellement vieilli, mais j'ai regretté le manque d'interaction de la part des personnages féminins. J'aurais aimé les voir dans d'autres rôles que celle d'épouse, comme Andromaque, ou de belliqueuse, comme Hélène ou Briséis. Mais c’est peut-être attendre trop de modernité d’un récit antique ? Dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture, mais surtout, je suis fière de l'avoir achevée.
MioneChan
• Il y a 2 mois
Je suis contente d'avoir relu L'Iliade bien des années après ma première lecture. Mon édition, même si elle n'était pas en vers, avait une traduction qui permettait facilement de se plonger dans ce récit qui est bien pmis qu'un simple enchainement de batailles. On sent bien la tradition orale de cette oeuvre millénaire dans le phrasé, les descriptions et les références auxnombreux autres mythes qui sont reliés de près ou de moin aux nombreix protagoniste de l'Iliade. On pardonne ainsi les nombreux rappels et répétitions puisqu'il s'agit bien de chants qui n'étaient vraisemblablement pas chantés d'une traite ! J'aurais bien aimé pouvoir voyager dans le temps pour en écouter un, ça devait donner une toute autre saveur au récit ! Finalement, aucun héro n'est parfait et tous ont parfaitement conscience de leur destin. L'insupportable Achille impressionne malgré sa cruauté, et si Paris fait lever les yeux au ciel, Hector est admirable. Bref, au final c'est un échiquier à taille humaine, dorigé par les dieux. J'ai adoré leurs interactions et leurs ruses pour arriver à leurs fins, j'ai eu l'impression de redécouvrir plein de détails ! Je ne m'attendais pas à cette fin brusque d'ailleurs.
Maudino
• Il y a 2 mois
Evaluer et noter L’Iliade n’a pas vraiment de sens tant ce texte est presque devenu sacré. Mythe fondateur, il est « plus que lui-même », il a inspiré, modelé, la littérature occidentale pour les siècles suivants. Il ne s’agit donc pas de le noter en affirmant « J’aime » ou « Je n’aime pas » mais plutôt de partager les réflexions et émotions qu’il soulève par sa complexité et sa richesse. Quand on n’est pas helléniste, il faut accepter de ne pas tout comprendre, se rendre à l’évidence qu’une partie du sens de l’œuvre nous échappe. Cette approche permet une lecture plus sereine et de concentrer sur l’intrigue et les personnages. Bien que vieille de plusieurs siècles, cette œuvre m’a remuée plus d’une fois. Pour ma part, j’ai eu deux grandes interrogations lors de ma lecture : 1) Dans un monde où les hommes n’ont pas de libre-arbitre car les Dieux décident de leur destin , la notion de bien et de mal a-t-elle un sens ? 2) Qu’est-ce qu’être un héros ? En d’autres termes, Achille est-il le vrai héros de l’Iliade ? Je n’ai aucunement la prétention d’apporter une réponse à ces questions qui sont par ailleurs vieilles comme le monde. Mais il s’agit davantage d’expliciter les motivations de ces interrogations : Concernant le sujet du destin : Tous les personnages humains ou demi-humains sont à la merci des Dieux, qui semblent jouer sur un grand plateau de jeu et se quereller entre eux en utilisant les vies humaines comme de vulgaires pions. Ils décident du Destin de chacun sans que ne soit appliquée une morale divine, une forme de justice transcendante, récompensant les Bons et punissant les Mauvais. Les Dieux sont au-dessus de l’Homme en puissance mais ne le sont aucunement en morale, bonté et amour. Ils semblent seulement sensibles aux sacrifices effectués à leur intention. Sur ce point notamment, la religion grecque est très différente des religions monothéistes. Cette conception d’un Monde orchestré par les émotions des Dieux est presque angoissante au prime abord. Pourtant, en y réfléchissant de plus près, cette approche permet de permettre du sens dans une réalité qui est rarement juste : Les hommes meurent prématurément de la peste ? C’est Apollon qui venge l’un de ses prêtres. Troie doit tomber et entraîner dans sa chute des citoyens innocents ? Ce sont les Dieux, avec leur colère et querelle qui l’ont décidé. Ils ne sont pas justes. Les horreurs de la guerre, de la maladie ont finalement un sens, injuste souvent, certes, mais un sens tout de même. Cette première question engendre la deuxième. 2) Si le Bien et le Mal ne sont pas les actions récompensées par les Dieux, qu’est-ce qu’être un héros ? En quoi un personnage est-il héroïque ? Achille l’est-il vraiment ? Première et très grande surprise à la lecture de l’Iliade : j’ai trouvé Achille détestable. Il n’est intéressé que par sa gloire personnelle, sa colère n’est aucunement celle d’une révolte motivée par un intérêt commun. Il s’agit d’une colère très égoïste, qui va être l’origine de la mort de plusieurs Achéens, y compris de son « compagnon bien-aimé. » Il est animé par la violence et la revanche personnelle. Il est donc héros parce qu’il est le plus fort, le plus puissant et élu par les Dieux mais il n’a pas de noblesse de cœur, il ne fait ni preuve de courage ni d’acte sacrificiel à l’égard de son peuple. Il n’a pas de comportement héroïque au sens moderne du terme. D’autres personnages se comportent beaucoup plus héroïquement dans le camp Achéen comme Patrocle ou Ajax. Cependant, le plus bouleversant à mes yeux est Hector pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur. Il est le vrai héros de l’Iliade. Il est humain, contrairement à Achille qui est un demi-Dieu. Il veut la paix, mais ne parvenant pas à l’obtenir en raisonnant son frère Pâris, il combat pour protéger sa cité, sa famille, les Troyens. Il a peur mais finit par affronter son destin, et donc la mort. En ça, il est héroïquement humain. (J’ai été par ailleurs déstabilisée par ce texte qui raconte la victoire des Grecs sur les Troyens tout en nous attachant sans cesse à ces derniers. Les Troyens défendent leur cité, leur culture et leur famille tandis que Les Grecs semblent davantage avoir des motivations de gloire personnelle et de conquête. Hector et Achille incarnent chacun une forme de radicalité au sein de leur camp respectif) Si l’on aborde les deux questions de front, à savoir la question du Destin et celles des Héros, on trouve un élément de réponse dans le fait que l’Iliade marque la « séparation radicale entre mortels et immortels » comme il est indiqué dans l’introduction de l’édition Albin Michel écrite par Pierre Judet de la Combe. La Guerre de Troie indique la fin d’une intervention permanente des Dieux dans les vies humaines. En ce sens, le nouveau monde dans lequel évolue les auditeurs d’Homère, quatre siècles après les évènements, est celui où l’on a davantage besoin d’un Hector que d’un Achille. Si les Dieux ne choisissent plus de protéger arbitrairement certains guerriers, alors l’héroïsme, le courage de se battre pour les autres (et non pour son intérêt personnel), sont des qualités par lesquelles on peut espérer un éventuel salut. Voilà deux réflexions, intrinsèquement liées qui m’ont travaillées tout au long de ma lecture. D’autres peuvent également être mentionnées : -Les relations existantes dans le trio Achille/Patrocle/Briséis : Certains ont voulu voir dans la rage d’Achille à perdre Patrocle la preuve d’une relation amoureuse entre les deux hommes. C’est, à ce propos, le beau roman de Madeline Miller « Le Chant d’Achille », développant cette théorie, qui m’a donné envie de lire ce texte fondateur. Après la lecture de l’Iliade cela ne me semble pas si évident : Achille affirme qu’il « aimait en son cœur » Briséis (Chant IX) et d’autres passages laissent entendre une relation entre ces deux personnages. Par ailleurs, la perte de Patrocle dévaste l’ensemble des Achéens et non uniquement Achille. Peut-être la relation entre les deux hommes est une relation amicale très forte, ce qui serait également d’une grande beauté, l’amitié n’étant pas assez honorée dans la littérature à mes yeux. -La représentation traditionnelle de l’Antiquité comme une période de Beauté et de Raison en opposition avec celle d’un Moyen-Age brutal et sombre. L’Iliade nous démontre avec détails, que l’Antiquité a eu son lot de violences et d’horreurs. Vous l’aurez compris, cette lecture aura été pour moi l’occasion de creuser certaines grandes interrogations auxquelles les réponses apportées ne sont que très partielles en raison de ma faible connaissance hellénistique. Pour conclure, je crois que l’on ne termine jamais vraiment la lecture de l’Iliade, tant les réécritures sont nombreuses à son sujet. C’est un sujet sans fin, dans lequel je me replongerai avec plaisir à travers d’autres œuvres littéraires.
maximebailly
• Il y a 2 mois
Récit qui peut rebuter mais qui est en fait tellement passionnant. Les dieux usent des hommes comme de pions sur un plateau de jeu qui prend la forme de batailles épiques, violentes et très imagées.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
-
- EAN
- 9782266293419
-
- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 512
-
- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
4,80 € Poche 512 pages