La chambre des officiers : Le livre de Marc Dugain

En août 1914, Adrien Fournier, jeune ingénieur provincial, est mobilisé comme lieutenant dans le Génie militaire. Il n'a pas le temps de connaître les tranchées ni les combats : un obus l'abat en mission de reconnaissance, lui laissant au milieu du visage une béance. Rapatrié au Val-de-Grâce à Paris, il entame une longue convalescence de presque cinq ans, subit opération sur opération, et fait des rencontres décisives qui l'aide à revenir à la vie... Un roman court et fort, hommage au grand-père de l'auteur, Gueule Cassée de la Guerre de 1914-1918. Par la fiction, écrite à la première personne, Marc Dugain nous fait entrer dans la tête d'un de ces mutilés de guerre, nous fait partager son quotidien, ses souffrances et ses combats, ses amitiés indéfectibles aussi. Un récit jamais misérabiliste, en dépit de son sujet. L'auteur a aussi l'intelligence de refléter, dans la description de ses personnages, l'esprit d'une époque (le sentiment anti-allemand, quelques représentations naïvement racistes vis à vis des Africains...), sans chercher à les rendre trop modernes, et sans pour autant rien enlever à leur humanité. Car plus de guerre, c'est d'humanité dont il est question : amitié, amour, regard de l'autre, foi aussi... L'adaptation cinéma de François Dupeyron (2000) diffère par certains choix narratifs, tout en étant fidèle à la trame (on retrouve même certains dialogues au mot près). Je prends pour exemple la découverte de son reflet dans la fenêtre, l'importance de l'infirmière en chef, développée dans le film, ou le final avec le retour à la vie civile. Mais les deux sont complémentaires, comme deux faces d'une même pièce. Un livre qui certainement fera date dans la représentation des Gueules Cassées. Le livre audio (ed. SonoBook) est lu par Pierre Moquet, dont la voix agréable se prête bien au personnage d'Adrien. On peut déplorer cependant d'inexplicables coquilles d'enregistrement.

J'avais déjà lu Marc Dugain avec "La malédiction d'Edgar" et je voulais retenter cette expérience avec un livre que je connaissais de nom et qui avait eu un certain succès. Dans ce roman, nous suivons l'histoire d'Hadrien, jeune homme mobilisé en 1914 qui seras blessé dans les premiers jours de la bataille de la Marne. Ainsi va commencer une lente reconstruction (physique et mentale ) pour lui qui va durer tout le long de la guerre et même au delà. Ce livre traite du cas des gueules cassés. De la difficile reconstruction après un traumatisme aussi violent et du regard que la société a sur ses grands blessé. En tant que lecteur, nous pouvons aussi voir l'évolution de la chirurgie rédactrice et avec des médecins qui par des trésors d'ingéniosité (car la plupart de ce type de blessure est nouveau ) vous vouloir donner à ces hommes le maximum pour qu'ils puissent avoir un semblant de vie normale. J'ai beaucoup aimé le fait que Marc Dugain choisisse un soldat qui à ne peut voir pas eu le temp de réellement combattre. Car nous avons tendance à oublier qu'un certains nombre de soldats sont mort (ou très grièvement blessé) assez rapidement au début du conflit. L'histoire avec Clémence et touchant et pleine de non-dits et moment raté. Je n'en dis pas plus. J'ai bien aimé qu'il y a un épilogue qui se passe au-delà de l'après-guerre pour Hadrien, mais aussi ses fidèles amis Weil et Pernanster. Je trouve que le livre est un peut court. Mais cela fut une lecture très agréable.

C’est un récit poignant, inspiré de son histoire familiale, que nous livre Marc Dugain. La chambre des officiers raconte l’histoire de quelques unes des « gueules cassées » de la Première guerre mondiale. Cette chambre est celle de l’hôpital du Val de Grâce où les officiers blessés à la tête sont réunis pour effectuer leur convalescence entre les opérations successives qu’ils devront subir pour retrouver une apparence plus « présentable », ou mourir. Cette lecture est un véritable coup de coeur. Je ne connaissais pas cet auteur mais quel style ! Il a même réussi à me faire rire alors que le sujet est plus que grave. C’est passionnant ! Merci au challenge Solidaire de m’avoir fait découvrir cet auteur.

L’auteur nous raconte l’histoire d’Adrien qui, blessé au niveau du visage, va passer toute la guerre à l’hôpital à se faire opérer pour essayer de retrouver un visage. Je connaissais l’expression " gueules cassées " sans vraiment en saisir ou imaginer le sens, c'est chose faite avec ce récit. L’écriture de cet auteur arrive à nous raconter les souffrances et les horreurs subies par son personnage sans tomber le trop plein. Un court mais très beau roman.