La Chartreuse de Parme : Le livre de Stendhal

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

En 1838, emporté par sa passion pour l'Italie, sa patrie de cœur, terre de liberté et d'héroïsme, Stendhal dicte La Chartreuse de Parme en 52 jours.
Ivre de gloire napoléonienne, Fabrice Del Dongo est le petit prince et le grand seigneur adoré des femmes de la minuscule cour de Parme. Faute d'exploits militaires, il devient un curieux théologien comblé de maîtresses. Ayant par aux intrigues qui l'entourent et d'un naturel fougueux, il est jeté en prison malgré la protection de sa tante, la sublime duchesse de Sanseverina. Captivité bénie puisqu'à l'intérieur de la forteresse vit l'amoureuse et brûlante Clélia Conti, fille du gouverneur...
L'amour, l'énergie, le bonheur, et l'art du roman sont ici portés jusqu'au ravissement.

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Stendhal

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Expérience de lecture

Avis Babelio

germ1tor

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Arrivé à la retraite et se plonger dans les classiques…Cette pénitence d’adolescent devenue un réel plaisir après plus de quarante ans. Une métamorphose, un retour aux sources en quelque sorte, même si je n’ai pas la prétention de les avoir lus et encore moins compris lors de ma prime jeunesse. Alors celui-ci, La Chartreuse de Parme, ce roman emblématique du romantisme français, il ne fallait pas qu’il reste sur l’étagère. Publié en 1839, La Chartreuse de Parme mêle aventures rocambolesques, passion amoureuse, et réflexions politiques. Dans l’Italie du XIXe siècle tiraillée entre la France et l’Empire d’Autriche, on suit le destin tumultueux de Fabrice del Dongo, un jeune noble italien idéaliste, fanatique des épopées napoléoniennes. Après avoir assisté à la bataille de Waterloo, il retourne en Italie et devient protégé à la cour de Parme, par sa tante, la splendide duchesse Gina Sanseverina, elle-même protégée à la cour par son amant, le comte Mosca, premier ministre machiavélique. Fabrice est tiraillé entre la vie mondaine, la religion et son désir d’aventure. Pris dans des intrigues politiques et amoureuses, il est emprisonné à la tour Farnèse. Commence alors sa quête du bonheur en tombant éperdument amoureux de Clélia Conti, fille du gouverneur de la prison. Libéré grâce aux manigances de sa tante Gina, Fabrice est profondément transformé par ses épreuves. Clélia, mariée à un autre, meurt de chagrin après avoir perdu leur enfant. Fabrice, dévasté, se retire dans une chartreuse (monastère), où il meurt jeune, dans la solitude et le renoncement. La Chartreuse de Parme est une œuvre qui m’a autant fasciné qu’interrogé. Le style de Stendhal est un vrai plaisir de lecture. Il va droit au but, sans longueurs inutiles, ce qui donne au récit une rapidité presque déconcertante. Ce rythme soutenu permet de suivre les aventures de Fabrice del Dongo comme un roman d’action, tout en conservant une réelle profondeur psychologique. Les personnages sont d’une grande richesse. Fabrice est imparfait, impulsif, naïf parfois, mais profondément humain. Il est à la fois fascinant et frustrant, reflet d’un idéal romantique confronté au cynisme du monde. Ses tribulations aussi invraisemblables qu’abracadabrantes à Côme, Ferrare, Bologne et Parme nous montrent un Fabrice finalement inapte: ni militaire, ni ecclésiastique, ni amoureux. Sa seule qualité est sa noblesse de naissance. Toujours en quête du sentiment amoureux…jusqu’à sa retrouvaille avec Clélia. Fabrice m’est apparu dans un premier temps un héros trop naïf, peu vraisemblable, qui échappe souvent aux conséquences de ses actes. Mais l’amour véritable le transcende, l’anti-héros Gina Sanseverina, elle, est selon moi le véritable cœur du roman: intelligente, passionnée, stratège, elle échappe aux stéréotypes féminins de l’époque. Leur relation, à la frontière de l’amour, de l’admiration et de la complicité, est ambiguë et captivante. On aimerait connaître ce personnage rayonnant. Si l’univers aristocratique du roman (nobles, ministres, duchesses) est éloigné des préoccupations populaires ou sociales de l’époque, j’ai été marqué par l’ironie subtile qui traverse tout le roman. Stendhal critique les intrigues de cour, les puissants ridicules, la justice corrompue, tout en laissant ses personnages croire encore à la grandeur, à l’amour absolu, à l'héroïsme. Si la toute fin est sans nul doute précipitée, il reste un formidable enchaînement d’actions, foisonnement d’aventures et de sentiments fondamentalement romanesques. J’ai éprouvé un réel plaisir aux péripéties des héros de Stendhal, ces âmes hautes qui éprouvent également bonheur et malheur, puissance et faiblesse et les portent à l’extrême. Je suis marqué par le sens de l’anecdote qui éclaire l’intrigue, la finesse et constance des psychologies des personnages mis à l’épreuve. La Chartreuse de Parme est une œuvre dense, brillante et passionnante. Elle combine avec intelligence le romantisme des passions et le réalisme des désillusions. Mais c’est un roman exigeant, qu’on ne peut pas lire passivement et dont je chercherai encore longtemps les sens cachés dans ses belles incohérences et outrances.

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MITCH75

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Très beau moment de lecture, j’ai été complètement emporté par l’histoire vraiment romanesque pour le coup, de cet improbable Fabrice qui concentre en lui tous les caractères du personnage de roman comme on les imagine. Je ne pensais pas être autant pris par ce livre, il m’a hanté tout au long de sa lecture, tant l’histoire devient passionnante, « haletante » au fil des pages. Dans un style d’écriture 19eme (plus belle époque de la littérature française!) et avec le talent, le génie même de Stendhal! Une œuvre incontournable.

Eglantine_Sauvage

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Fabrice del Dongo passe une enfance morose, et jeune homme, il participe à la célèbre bataille de Waterloo, en quête de reconnaissance et de gloire militaire. Après avoir été blessé, il est chaleureusement accueilli par une famille étrangère. À son retour, il est calomnié par son frère, mais sa tante, la Sanseverina, femme d’une beauté stupéfiante et d’un esprit alerte et gai, reine des salons mondains, lui apporte soutien et protection. Il enchaîne alors plusieurs aventures amoureuses jusqu'à croiser la route d'une comédienne dont le compagnon, jaloux, le défie. Cette altercation se soldera par la mort de ce dernier, entraînant l'incarcération de Fabrice à la tour Farnèse. C'est là qu'il rencontre son grand amour, Clélia, la fille du gouverneur de la citadelle. Son objectif ultime pendant sa détention sera de revoir Clélia et de pouvoir discuter avec elle. Leur amour grandissant se trouve cependant compromis après l'évasion astucieuse de Fabrice, en raison d'un vœu fait à la Madone. Clélia, contrainte, finit par épouser quelqu'un d'autre. Fabrice devient un prédicateur renommé, mais son amour pour Clélia demeure intact. Les deux amants se retrouvent dans l'obscurité, en accord avec le vœu de Clélia de ne plus voir Fabrice. De leur union naît un fils, Sandro. Dans le désir de le voir plus souvent, Fabrice organise son enlèvement et fait croire à sa mort. Malheureusement, l'enfant tombe gravement malade et décède quelques mois plus tard, suivi dans la tombe par sa mère. Éprouvé par cette tragédie, Fabrice se retire dans une chartreuse, où il finit par mourir à son tour. Sa tante, accablée par le chagrin de cette perte, s'éteint également. J'ai aimé ce roman efficace et chaleureux, qu'il est difficile de lâcher. Il y a forcément des ressemblances entre Julien Sorel et Fabrice, mais là où Julien semble froid, calculateur et un poil arriviste, Fabrice est plus candide, spontané, romanesque , et oui j'ose le dire, presque un amour de jeunesse! #9829;

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Bibelios

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Le Rouge et le Rouge Il faut bien admettre que La Chartreuse de Parme est plus difficile d'accès que Le Rouge et le Noir. Non point parce qu'elle se situe dans les montagnes. Mais parce que son protagoniste, notre cher ami Fabrice Valserra del Dongo, passe bien un premier tiers de l'histoire à vagabonder. D'abord de bataillon en bataillon, dans une guerre qu'il ne comprend pas, mais à laquelle il rêve de prendre part. Puis, de ville en ville, lorsque son frère aîné le trahit et fait de lui un hors-la-loi. Fabrice est non grata où qu'il se trouve, sauf, et c'est déjà là peut-être une clé de son destin, auprès des femmes. On peut comprendre que le lecteur peine à s'accrocher à un fil de lecture. L'écriture de Stendhal dans cette première partie du roman n'arrange pas les choses: tout comme Fabrice à Waterloo, elle survole le champ de bataille sans se poser jamais. L'éclatement narratif qui en résulte donne une impression de confusion, on ne sait pas trop où l'on va : le lac, la France, Milan, Bologne, Parme, l'Autriche... on se perd très vite dans cet itinéraire qui semble sans fin. Mais quand donc l'histoire va-t-elle commencer? Il faut tourner un bon nombre de pages pour arriver, enfin, au tournant. Le roman commence lorsque ce sprint littéraire s'arrête: Fabrice est emprisonné à la citadelle des Conti. C'est à ce moment que nous basculons dans l'intériorité des personnages, et c'est bien là que Stendhal excelle. Fabrice tombe amoureux de Clélia, Clélia tombe amoureuse de Fabrice, mais que peut-il bien se passer pour eux qui ne peuvent jamais se voir que d'une fenêtre à l'autre, Fabrice via un abat-jour minutieusement découpé depuis sa cellule, Clélia depuis sa volière? Que peut-il bien se passer, sinon une vie intérieure extrêmement riche d'émotions et de passions? La prison est la période centrale de l'oeuvre. Paradoxe ! Comment peut-il se faire que, pour ce jeune Fabrice tout plein de fougue, qui courait jadis de ville en ville et que l'on voyait galoper aux côtés d'un général renommé, l'apothéose se trouve là, entre quatre murs de prison, alors même que sa vie y est en péril? Si Julien Sorel oscille entre le rouge et le noir, alors Fabrice a vite fait de choisir son camp. On l'a compris, c'est un coeur passionné. Il n'est que le Rouge. Il n'a d'ailleurs que faire des honneurs qu'on lui donne: s'il n'est pas auprès de sa bien-aimée, sa vie n'est qu'un éternel supplice. Il retourne dans cette prison, de lui-même, pour recouvrer sa liberté (d'aimer). Il y a beaucoup de talent dans la description de Stendhal des sentiments de ces personnages passionnés (Fabrice mais aussi Clélia, la duchesse, Mosca), et il faut regretter que ce talent ne se montre que tard dans l'oeuvre, après, comme on l'a vu, un déroulement rapide d'événements. Mais la fin, qui se déroule encore plus rapidement, en devient particulièrement émouvante. Finalement, La Chartreuse de Parme, comme la vie de nos héros, ressemble assez à un train: tout va très vite, on s'arrête un moment, d'émotion intense, mais le train repart et finit par disparaître. La vie a ses moments d'extase, de folle passion et puis ces moments s'évanouissent. La vie continue son train.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266289931
  • Collection ou Série
    Littérature - Classiques
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    544
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

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4,30 € Poche 544 pages