La Chute de l'Empire romain : Le livre de Max Gallo

Un début un peu confus car l'auteur en voulant prendre pour base de son récit la fille de Théodose, le dernier Empereur à la fois de l'Empire romain d'occident et celui d'orient, fait des aller et retour dans le temps pas très justifiés ni très pertinents. A la mort de Théodose ses deux fils se partagent l'Empire romain, et sa fille, ben c'est une fille, et son choix est assez limité. Mais sa forte personnalité et sa volonté de maintenir l'Empire, feront d'elle le flambeau de la continuité entre les deux frères que tout oppose. Mais la ville de Rome n'est que complots, luxure, corruption et même ses légions sont pour une bonne partie composées d'hommes pris dans les régions occupées. Bref, la ville est à cueillir comme un fruit trop mûr, et Galla Placidia ( la fille de Théodose) assiste impuissante à la prise et au sac de Rome en 410 par le wisigoth Alaric. Son frère toujours Empereur, réfugié à Ravenne ne pourra pas faire grand chose pour la sauver. Max Gallo a bien raison de prendre comme fil conducteur Galla Placidia ( un personnage qui aurait d'ailleurs mérité une biographie ), car son histoire est fort intéressante. Capturée par Alaric, et mariée à l'un de ses hommes, elle reviendra à Rome et deviendra mère et régente d'un Empereur. En ces temps d'incertitudes où l'Empire vacille à chaque monté en puissance d'un chef barbare, où les Goths, les Huns, les Vandales, les Sarmates, les Burgondes, les Francs se succèdent à porter des coups de butoir aux frontières de l'Empire romain d'occident, Rome ne croit déjà plus en elle même. C'est la fin d'un Empire qui n'en finit pas de finir. Une longue déliquescence dont la dernière petite lueur disparaîtra sans bruit.