La Colère et l'Envie : Le livre de Alice Renard, Hugues Boucher, Grétel Delattre, Alice de Lencquesaing, Michel Favory
Alice Renard, Hugues Boucher, Grétel Delattre, Alice de Lencquesaing, Michel Favory
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Date de parution : 16/11/2023
Isor n'est pas comme les autres. Une existence en huis clos s'est construite autour de cette petite fille mutique rejetant les normes. Puis un jour, elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, l'alchimie opère immédiatement. Quelques années plus tard, lorsqu'un accident vient bouleverser la vie qu'ils s'étaient inventée, Isor s'enfuit. En chemin, elle va enfin rencontrer un monde assez vaste pour elle.
La Colère et l'Envie est le portrait d'une enfant qui n'entre pas dans les cases. C'est une histoire d'amour éruptive, d'émancipation et de réconciliation. Alice Renard impose une voix d'une incroyable maturité ; sa plume maîtrisée sculpte le silence et nous éblouit.
La Colère et l'envie d'Alice Renard a reçu le Prix Méduse 2023 et le Prix littéraire de la Vocation.
De (auteur) : Alice Renard
Lu par : Hugues Boucher, Grétel Delattre, Alice de Lencquesaing, Michel Favory
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• Il y a 6 mois
Il est difficile de parler de ce roman, de vous le décrire, vous le résumer, de poser des mots. Ce roman est l'histoire singulière d'une petite fille, atypique, qui brise les codes. Isor est enfant unique. Sa voix ? Ses parents ne l'ont entendue que tardivement, pour l'entendre prononcer des langues qui n'existent que dans son monde. Ses parents qui n'y croient plus, ne comprennent pas. Ils fuient, se ressemblent pour mieux se déchirer. Chacun a sa lecture de cette fille qui est la leur et qui semble pourtant être une inconnue. Ses émotions? Isor les vit intensément. Tout n'est que sensorialité... et pourtant... un jour toutes ces expériences si singulièreslui permettront de prendre son envol. Et si tout était une histoire de rencontre ? Ce roman se découpe en trois parties. Nous découvrons Isor par les pensées de ses parents. En alternance, ils laissent entrevoir tantôt les ténèbres de leurs angoisses parentales face à cette petite fille qu'ils ne comprennent pas, tantôt la lumière de toutes ses possibilités. Et puis Isor rencontre Lucien, ce qui naît ne porte pas d'autres mots que l'amour. Elle est adolescente, lui a toute la vie derrière lui. Et pourtant il offre un tableau émouvant et juste de ce qu'il comprend et perçoit de cette jeune fille hors des normes. Et enfin... la voix d'Isor, la parole libérée. Celle que l'on n'attend plus. Les mots couchés sur le papier. Maladroits et justes. Avec la surprise de ce que l'on n'attendait plus. Ce roman est à la fois profond et poétique et d'une simplicité déroutante. J'ai aimé toute la profondeur qu'Alice Renard donne à ses personnages. Dans leurs réactions, leurs pensées, leurs doutes, et finalement la description de cette jeune fille sous différents prismes. La complexité et la simplicité d'Isor. Ce monde tout en contradiction. J'ai tout de même été vraiment déroutée par cette histoire, par le chemin qu'elle prend. Celui que prend Isor. Celui qu'on ne comprend qu'après avoir compris l'intensité de ce qui consumait Isor et qui la pousse vers le monde extérieur. Celui qu'elle traverse pieds nus, loin de toutes les règles et convenances sociales. Il y a beaucoup à dire sur ce roman. C'est certains. C'est un roman singulier, brut, intéressant dans les questionnements qu'il apporte. Et pourtant je ne saurais vous dire si je l'ai aimé ou non #x1f648. Il laisse sa trace, il déroute. Je m'attendais néanmoins à tout autre chose !
LouDeBergh
• Il y a 7 mois
C'est mitigée en diable que je referme La colère et l'envie d'Alice Renard. Car si j'ai été littéralement emportée par la première moitié du texte, cette alternance de regards et de voix de la mère et du père d'Isor au sujet de leur fille – brillante, touchante, très réussie – j'avoue émettre quelques doutes quant à la deuxième moitié. Je le sais, la littérature n'a pas "à faire vrai", elle n'a aucun compte à rendre à la réalité. Pourtant, quand quelque chose semble soudain fort peu plausible, il y a comme une rupture du contrat passé avec le.a lecteur.ice. Et on le.a perd (un peu). On le comprend dès les premières lignes, Isor souffre d'un trouble du spectre autistique si lourd qu'il l'empêche de parler, de fonctionner ou d'apprendre quoique ce soit. Ayant fait le choix, pour son bien et le leur, de l'extraire du système, ses parents et elle vivent en vase clos. Ils s'arrangent et font profile bas. Attendant chaque colère d'Isor avec angoisse, la laissant passer en tendant le dos, s'arqueboutant sur leur morceau de réalité. La première partie du récit – idée sublime – voit se donner la réplique les voix du père et de la mère, leur regard sur leur fille, ce qu'ils.elles ont appris de son fonctionnement, et l'amour qu'ils.elles lui portent malgré cette vie au bord du gouffre. Et c'est d'une beauté renversante. Le train-train quotidien se voit bouleversé par l'arrivée dans leur vie de Lucien. Plus de dialogue de visions à cet instant, seul celle de Lucien compte désormais. On découvre sous sa plume le bonheur infini qu'a constitué l'arrivée d'Isor dans sa vie. La joie retrouvée, la routine à jamais bouleversée. Et puis arrive l'impensable, l'inimaginable – que je ne vais pas divulgâcher ici, ce serait bête. Les premières pages de ce renversement sonnent comme une revanche sur la vie, et c'est merveilleux. Mais sans vraiment savoir quoi, quelque chose dérape. On sort du plausible, on perd le lien avec la réalité, et quelque chose se casse. Ce qui faisait ce qu'était Isor s'effondre – et c'est tant mieux – mais cela ne sonne pas complètement juste. Nous voilà déstabilisés, et un peu déçu.e.s. Et puis cette relation entre elle et Lucien – qui débute comme une grâce – verse lentement du côté du malaise. Que représente réellement Isor pour Lucien? Alice Renard semble ne pas être parvenue à faire de choix entre deux histoires qu'elle souhaitait raconter. Elle les a mêlées, cela a fonctionné un temps avant de s'effondrer. Et pourtant, pourtant. La colère et l'envie frappe au coeur et au corps. La langue, fracassée, tourneboulée, est infiniment poétique. Cela relève presque du virtuose. Réparateur de tous les maux. On en redemanderai presque le roman finissant, parce qu'Alice Renard a réussi le tour de force de ne pas nous lâcher la main, et de garder notre âme en haleine jusqu'au bout.
LouDeBergh
• Il y a 7 mois
C'est mitigée en diable que je referme La colère et l'envie d'Alice Renard. Car si j'ai été littéralement emportée par la première moitié du texte, cette alternance de regards et de voix de la mère et du père d'Isor au sujet de leur fille – brillante, touchante, très réussie – j'avoue émettre quelques doutes quant à la deuxième moitié. Je le sais, la littérature n'a pas "à faire vrai", elle n'a aucun compte à rendre à la réalité. Pourtant, quand quelque chose semble soudain fort peu plausible, il y a comme une rupture du contrat passé avec le.a lecteur.ice. Et on le.a perd (un peu). On le comprend dès les premières lignes, Isor souffre d'un trouble du spectre autistique si lourd qu'il l'empêche de parler, de fonctionner ou d'apprendre quoique ce soit. Ayant fait le choix, pour son bien et le leur, de l'extraire du système, ses parents et elle vivent en vase clos. Ils s'arrangent et font profile bas. Attendant chaque colère d'Isor avec angoisse, la laissant passer en tendant le dos, s'arqueboutant sur leur morceau de réalité. La première partie du récit – idée sublime – voit se donner la réplique les voix du père et de la mère, leur regard sur leur fille, ce qu'ils.elles ont appris de son fonctionnement, et l'amour qu'ils.elles lui portent malgré cette vie au bord du gouffre. Et c'est d'une beauté renversante. Le train-train quotidien se voit bouleversé par l'arrivée dans leur vie de Lucien. Plus de dialogue de visions à cet instant, seul celle de Lucien compte désormais. On découvre sous sa plume le bonheur infini qu'a constitué l'arrivée d'Isor dans sa vie. La joie retrouvée, la routine à jamais bouleversée. Et puis arrive l'impensable, l'inimaginable – que je ne vais pas divulgâcher ici, ce serait bête. Les premières pages de ce renversement sonnent comme une revanche sur la vie, et c'est merveilleux. Mais sans vraiment savoir quoi, quelque chose dérape. On sort du plausible, on perd le lien avec la réalité, et quelque chose se casse. Ce qui faisait ce qu'était Isor s'effondre – et c'est tant mieux – mais cela ne sonne pas complètement juste. Nous voilà déstabilisés, et un peu déçu.e.s. Et puis cette relation entre elle et Lucien – qui débute comme une grâce – verse lentement du côté du malaise. Que représente réellement Isor pour Lucien? Alice Renard semble ne pas être parvenue à faire de choix entre deux histoires qu'elle souhaitait raconter. Elle les a mêlées, cela a fonctionné un temps avant de s'effondrer. Et pourtant, pourtant. La colère et l'envie frappe au coeur et au corps. La langue, fracassée, tourneboulée, est infiniment poétique. Cela relève presque du virtuose. Réparateur de tous les maux. On en redemanderai presque le roman finissant, parce qu'Alice Renard a réussi le tour de force de ne pas nous lâcher la main, et de garder notre âme en haleine jusqu'au bout.
diablotin0
• Il y a 8 mois
Quel beau premier roman ! Le style, l'histoire et la façon dont sont traités les thèmes de la différence, de la communication, de l'émancipation, m'ont beaucoup plu. Isor est une enfant différente qui a bp de mal à communiquer avec ses parents, elle ne parle pas et peut avoir des comportements qui les déstabilisent et les laissent dans l'incompréhension et le désarroi. Elle fera la rencontre de Lucien, un vieux voisin avec qui une amitié forte va instantanément se créer. Leur conivence est touchante et tellement belle . " Avec toi, j'oublie l'autre côté de la mer, ce Sud et cet autre pays, j'oublie que je suis seul, qu'il ne me reste que la lie de la vie. Qui aurait cru que cette vieillesse prendrait d'un coup tant de valeur ?" Les passages avec Lucien sont plein de vie, plein de poésie et gorgés d'amour " (...) Que je sois un adolescent, pour qu'on ait un futur plus long que notre présent, que je sois tout frêle et tout chétif, pour qu'à ton tour tu me prennes sur les genoux. Que l'on m'accorde un vœu pour souhaiter que tous les tiens se réalisent. Que tu aies des chaussures à grelots et que la maison soit pleine de couloirs pour étirer ces moments où je t'entends venir vers moi." Afin d'accomplir une mission sans doute promise à Lucien, Isor va fuguer en Sicile et va pouvoir s'épanouir dans un contexte qui la laisse respirer. C'est un roman lumineux qui est d'autant plus remarquable qu'il est écrit par une très jeune femme de 21 ans !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9791036631603
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre audio
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- Durée
- 600 min
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