La Ferme des animaux : Le livre de George Orwell

Mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps avant de lire cette "Ferme des animaux"?!? Car il s’agit certes d’un petit livre mais qui est grand, très grand! Cette fable politique est superbement pensée et magnifiquement écrite, avec des animaux qui font, sans le moindre doute, penser à des personnages historiques. L’écriture est très élégante et douce et met parfaitement en valeur les thèmes traités. La fin est dure, féroce même, et laissera le lecteur inquiet quant à l’avenir que nos sociétés nous réservent. Un chef d’œuvre absolu certainement et, presque malheureusement, intemporel. Exceptionnel!

La Ferme des Animaux : Génie d’Orwell, qui, en utilisant l’allégorie animalière comme miroir de notre société expose avec brio les mécanismes de soumission et de manipulation d’une communauté. Alors même qu’au départ (l’enfer étant pavé de bonnes intentions) : tous étaient sincères. Cette dystopie, publiée en 1945, serait une critique acerbe de la Révolution russe, et plus particulièrement du stalinisme. Mais indépendamment de ce contexte historique, l’auteur décrit avec une lucidité saisissante les procédés pervers et ingénieux utilisés pour asservir des populations ignorantes — une dynamique qui, me semble-t-il, reste tristement intemporelle. À titre d’exemple, ne voit-on pas aujourd’hui émerger des formes de dérives idéologiques susceptibles de mener à une pensée unique, voire à une servitude volontaire ? Écologie punitive, cancel culture, islamisme radical… : autant de courants qui, s’ils échappent à la nuance, peuvent nourrir des logiques autoritaires. Corrompre les esprits : voilà ce qui permet un usage minimal de la violence et amener doucement mais surement les individus vers une acceptation passive et progressive de leur condition (il parait qu’il suffit de deux générations pour faire un endoctrinement total d’une population). Voilà en clair, la ligne directrice de ce roman si intelligent. J’ai été « scotché » par la clairvoyance de l’auteur et par sa description chirurgicale des causes et conséquences de la naissance d’un régime autocratique. Une découverte qui, je pense, va m'entraîner vers 1984 du même auteur. À relire l’essai d’Etienne de la Boétie « discours sur la servitude volontaire » écrit en …1577 Tout a déjà été dit, mais personne n’écoute jamais. .

Ce roman est une dystopie courte qui est une métaphore du régime communiste. L’auteur est passé outre la censure en 1943 afin de publier cette dénonciation du régime totalitaire. De nombreux personnages sont des allégories des personnages historiques de l’URSS, par exemple Monsieur Jones, le fermier renversé, incarne le Tsar renversé par un coup d’État ; Napoléon, le nouveau dirigeant ayant mené la Révolution, correspond au tyran Staline puisqu’ils ont de nombreuses caractéristiques communes. De plus, au fil des pages nous découvrons les coulisses de ce régime, propagande, la Terreur, le stakhanovisme, etc… Mais rien n’est dit clairement, il n’y a aucune réelle dénonciations, seulement l’exposition de fait et le résultat et les conséquences de ce régime. Ce résultat se suffit à lui-même pour comprendre l’échec de ce régime malgré la manipulation de masse grâce à la propagande, le pouvoir corrompu des dirigeants comme Napoléon, ou encore Brille-Babil qui incarne Trotski. Malgré ses ruses pour passer outre la censure, il a tout de même été interdit dans certains pays comme en Grande Bretagne entre 1943 et 1945 en raison du conflit mondial et le fait que l’URSS et la Grande Bretagne soient alliés. Bien évidemment, les pays soviétiques et la Chine et Cuba qui sont des pays totalitaires ont tous refuser cet ouvrage mais c’est également encore le cas dans certaines écoles car il aborde des sujets politiques. D’autres pays, comme la France, ont essayer d’adoucir les propos de l’auteur lors de la traduction afin de ne pas heurter des milieux communistes. Malgré toutes ces difficultés de publication et d’édition, ce roman s’inscrit dans l’histoire par la facilité que l’on a comprendre les coulisses de ce système. De plus, son langage accessible et plus léger que 1984 le rend compréhensible pour tous. Ainsi, même une jeune personne peut être en capacité de comprendre cet métaphore grâce à quelques références culturelles et historiques.

adepte des dystopies je ne connaissais pas la ferme des animaux je me suis donc laissé tenter. C'est un roman court, une fable politique et satirique dans lequel les animaux, exploités et maltraités par leur propriétaire humain décident de se révolter. Guidés par les cochons, les animaux prennent le contrôle de la ferme et instaurent une nouvelle société fondée sur l’égalité, la solidarité et la liberté. Orwell nous donne un autre point de vue lorsqu'une révolution n'est pas bien gérée amenant à une forme d’oppression.